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  • La littérature hollandaise de 1815 à 1900

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    Panorama des lettres néerlandaises

    du XIXe siècle

     

     

    Venant à la suite de l’exposé de Louis Bresson, le tableau proposé par l’érudit Jan ten Brink (1834-1901) s’intéresse à la littérature néerlandaise de 1815 à la fin du XIXe siècle. Le texte ci-dessous reproduit la version publiée dans La Hollande, Larousse, 1900, p. 168-182 (après une première parution dans la Revue Encyclopédique du 13 novembre 1897).


    littérature,hollande,bilderdijk,tollens,da costa,van lennep,potgieter,beets,vosmaer,zola,flaubert,paris,révolutionJan ten Brink a fait une carrière dans l’enseigne- ment, couronnée par un professorat à l’université de Leyde. Il a compté parmi ses élèves quelques-uns des futurs écrivains les plus réputés de la fin de siècle : Marcellus Emants (1848-1923), Louis Couperus (1863-1923) et Frans Net- scher (1864-1923). On doit à ce défenseur du natu- ralisme une étude sur Émile Zola (1879), mais aussi un Gustave Flaubert (1901), un essai de littérature comparée sur le roman épistolaire (1889), un De La Haye à Paris. Souvenirs de voyage (1879) ou encore quelques ouvrages sur diverses révolutions dont Victimes et héros de la Révolution française (Slachtoffers en helden der Fransche revolutie, 1875), La Révolte des prolétaires. Histoire de la révolution du 18 mars 1871 (De Opstand der proletariërs, geschiedenis der omwenteling van 18 maart 1871, 1876) et Paris pendant la terreur rouge (Parijs tijdens de roode terreur, 1895). Son nom reste attaché à une Histoire de la littérature néerlandaise du XIXe siècle en trois volumes (1888-1889) ainsi qu'à une Histoire de la littérature néerlandaise (1897). De son séjour aux Indes néerlandaises, il a ramené des nouvelles, plutôt populaires à l’époque ; il sera d’ailleurs l'un des premiers à accorder une certaine attention à la littérature dite coloniale.

     

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  • La Littérature hollandaise par Louis Bresson

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    Panorama de la littérature hollandaise

    des origines à 1815

     

     

    Suite de la série de documents anciens en langue française proposant un aperçu de la littérature hollandaise. Cette fois un texte du pasteur Louis Bresson dont il a déjà été question à propos de Multatuli. En 1897, la Revue encyclopédique donne son étude intitulée « Le Mouvement littéraire en Hollande. Des origines à 1815 », texte repris dans La Hollande géographie, ethnologie, politique et administrative, religieuse, économique, littéraire, artistique, scientifique, historique, coloniale, etc. (Librairie Larousse, 1900). C'est cette dernière version que nous proposons ci-dessous.

     

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  • Aperçu des lettres hollandaises (1879)

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    La littérature hollandaise,

    appendice de la littérature allemande

     

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    Voici le premier texte d’une série de publications anciennes en langue française donnant un aperçu historique de la littérature néerlandaise. Relevons que son auteur, L.-E. Hallberg, aurait pu éviter certaines erreurs en choisissant des sources plus sûres déjà disponibles à l’époque, par exemple les contributions publiées en français par J.A. Alberdingk Thijm ou Alphonse Esquiros. De même, on aurait pu attendre un jugement un peu plus nuancé ; d’autres auteurs n’avaient-ils pas émis avant lui un jugement moins timoré : « Fort étendue en comparaison de la grandeur du pays, la littérature hollandaise représente dignement la vie morale et le développement intellectuel d’un peuple riche de souvenirs, de savoir et de fidélité à son propre caractère. Sa langue est un dialecte de bas-allemand, épuré par une longue culture et fixé enfin par les travaux de grammairiens savants, à la tête desquels il faut nommer Sigenbeeck. Elle possède l’avantage d’une grande facilité d’expression, due à l’emploi des mots racines dont elle fait un grand usage, mais qui tend peut-être aujourd’hui à s’exagérer. Dans ses formes littéraires on pourrait remarquer une phraséologie un peu solennelle, produite peut être par l’influence du latin, et qui conduirait à l’enflure quand le sujet manquerait d’élévation. En revanche elle possède une foule de tournures naïves et gracieuses, tirées de son propre fonds, et qui permettent à l’écrivain d’être familier sans bassesse.

    C’est l’histoire qui a donné à la Hollande ses prosateurs classiques, Hooft qui s’est modelé sur Tacite, et Simon Styl qu’on peut comparer à Salluste. Un ouvrage plus volumineux, l’histoire de la patrie par Wagenaar, doit plutôt sa célébrité à l’étendue des recherches et à l’exactitude de la narration qu’à un grand mérite littéraire. La science et la critique historique caractérisent également, une foule d’autres écrits consacrés à l’éclaircissement des souvenirs nationaux, et ç’a été là pour les savants hollandais une source d’études inépuisables.

    Parmi les poètes, il faut d’abord citer Cats, conteur, qui tient de la finesse de Marot et de la bonhomie de La Fontaine. Son vieux style offre la langue du peuple dans sa grâce familière, tandis que Vondel, son contemporain, fait parler un langage noble et lyrique à la tragédie encore au berceau (1630). C’est à ce dernier que l’admiration publique assigne la supériorité de génie sur tous ses successeurs : cependant le talent d’écrivain semble porté à une perfection plus savante et plus soutenue chez Tollens, dont le chef-d’œuvre est un poème sur l’hivernement des Hollandais, la Nouvelle-Zemble. Au-dessous de lui par l’élégance et la correction, mais non par la chaleur, Helmers chante aussi sa patrie avec un noble enthousiasme.

    Une nouvelle série de poètes s’ouvre dans les temps modernes avec Feith dont le talent lyrique est d’un ordre élevé. Nous ne pouvons pas indiquer ici plusieurs autres noms qui viennent à la suite du sien mais le plus justement célèbre est celui de Bilderdyck, dont la fécondité rappelle celle de Voltaire et à qui l’esprit et l’imagination ne font jamais défaut dans cette longue suite de productions diverses. Son ouvrage est une histoire du pays, compilation assez curieuse par la nouveauté des opinions qu’il y soutient, mais où règne l’esprit de paradoxe.

    À côté de ces littérateurs qui emploient l’idiome national, la Hollande compte aussi une foule de poètes et de prosateurs latins trop remarquables pour être passés sous silence. Elle avait eu autrefois le moine Thomas à Kempis, auteur aujourd’hui bien avéré de l’Imitation du Christ. Erasme, Janus Donsa, Grotius (qui excellait aussi à manier la langue nationale), tiennent la première place parmi ces adorateurs de l’Antiquité qui en firent renaître les grâces et le génie au moment où les littératures modernes sortaient peine de l’enfance » (Encyclopédie du dix-neuvième siècle : répertoire universel des sciences, des lettres et des arts, avec la biographie de tous les hommes célèbres, T. 14, 1852, p. 108-109).

    CouvHallberg1.jpgNé dans le grand duché de Bade, Louis-Eugène Hallberg (1839-1921) était issu d’une famille protestante d’origine suédoise ; il sera baptisé catholique à sa naissance. Fils d’un universitaire ayant émigré en France, il deviendra lui-même professeur de littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Dijon avant d’aller enseigner à Toulouse. Grand connaisseur de la littérature allemande, sur laquelle il a écrit nombre d’études, il publia, sous le nom de H. Grimm, une collection d’auteurs allemands classiques, et traduisit le Laocoon de Lessing (ainsi que des Morceaux choisis de Platon, 1871).

    Son Histoire des littératures étrangères, nous dit un de ses confrères de l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse, est un « manuel, très plein d’idées et de faits, de biographies, d’analyses, de chronologies, utile à posséder et à lire et à consulter, plus maniable et plus dense sous sa forme scolaire que celui d’Heinrich, antérieur à celui de Bossert ». Malheureusement, il « n’a pas été répandu comme il devait l’être. Deux volumes, entièrement composés, de littérature italienne et espagnole, sont restés inédits ».

    À la fin de son premier volume, l’auteur consacre un peu plus d’une vingtaine de pages à la littérature hollandaise. Les voici.

     

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    Appendice à l'appendice

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  • Willem Sandberg

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    Un Hollandais qui a marqué l’art et l’histoire de l’art du XXe siècle

     

    Fin 2007 - début 2008, l'Institut Néerlandais a organisé une belle rétrospective consacrée à Willem Sandberg, homme peu connu du grand public : ce graphiste et directeur de musée a pourtant joué un rôle considérable dans l'évolution de l'art contemporain. En proposant un essai biographique détaillé et richement illustré, l'ouvrage publié à cette occasion permet de mieux mesurer son action et l'influence qu'il a pu avoir sur le monde de l'art dans la seconde moitié du siècle passé. Un parcours d'autant plus intéressant qu'il peut éclairer le lecteur sur ce qui sépare les idéaux d'un artiste des dérives de l'art d'aujourd'hui.

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    Ad Petersen, Sandberg, graphiste et directeur du Stedelijk Museum, Paris, Institut Néerlandais/Xavier Baral, 2007, 224 p.

     

    LE MOT DE L’ÉDITEUR

    W.J.H.B. Sandberg (1897-1984) était un graphiste néerlandais qui, à quarante ans, fut nommé conservateur du Musée Stedelijk d’Amsterdam. Sa carrière fut bientôt interrompue par la Seconde Guerre mondiale. Il s’engagea activement dans la résistance des artistes à l’occupation allemande des Pays-Bas, ce qui le contraignit à vivre dans la clandestinité pendant deux ans. En 1945, après la Libération, Sandberg fut nommé directeur du Stedelijk et le resta jusqu’en 1963. En plus de 15 ans, et avec peu de moyens à sa disposition, il transforma le musée Stedelijk en un centre international d’art contemporain qui joua un rôle exemplaire dans le monde muséographique de toute l’Europe et même au-delà. Cela n’était pas uniquement dû à la conception que Sandberg s’en faisait, c’est-à-dire d’un musée ouvert, accueillant, offrant un programme d'expositions varié et constamment renouvelé, mais cela venait aussi et surtout de ce que Sandberg se chargeait personnellement, comme graphiste, de la quasi-totalité des catalogues, affiches et autres supports de communication. Son style typographique est d’une sobriété raffinée, caractérisé par une asymétrie systématique, une prédilection pour les minuscules, l'utilisation généreuse de couleurs unies vives, principalement du rouge et du bleu, l’usage multiple de papier kraft combiné avec du papier couché, et l’emploi de lettres déchirées dans du papier. Il en résulte une typographie extrêmement personnelle, aisément reconnaissable, l’œuvre généreuse d’un graphiste et directeur à la fois qui était son propre commanditaire, disposant ainsi d’une rare liberté.

    Ce livre est consacré à la typographie de Sandberg et à ses activités au Stedelijk. L’auteur de cet ouvrage, Ad Petersen (né en 1931), fut conservateur du Musée Stedelijk d’Amsterdam de 1960 à 1990 et un proche de Sandberg.

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    Willem Sandberg & Jean Tinguely, 1982, jaquette d'un livre de photographies d'Ad Petersen, préfacé par Roland Topor, Kempen Pers, 1993

     

    AVANT-PROPOS (extrait)

    Graphiste douée, directeur de musée pragmatique, homme d’action, Sandberg a marqué les milieux de l’art de l’après 1945 par un nombre considérable de réalisations qui ont ouvert les yeux de bien de personnes sur l’art moderne.

    L’idéaliste en lui caressait l’espoir utopique de voir l’art contemporain jouer un rôle naturel et significatif dans la société et non plus d’y occuper une position marginale et élitaire. Comme il ne perdait pas le sens des réalités, il n’attendait toutefois pas trop de ses continuels efforts. Il ne garda pas moins une foi inébranlable en l’art.

    CouvSandbergdésigne.jpgÊtre un directeur de musée énergique, optimiste et axé sur l’avenir en même temps qu'un designer réunissant les mêmes qualités relevait selon lui de sa mission. Son œuvre typographique, à laquelle la majeure partie de ce livre est consacrée, nous en fournit une preuve tangible aujourd’hui encore.

    Ad Petersen (né en 1931) a bien connu Sandberg. Il a été l’un de ses plus proches collaborateurs au Stedelijk Museum au cours des dernières années de son directorat. Par la suite, de 1963 jusqu’à la mort du graphiste, les deux hommes ont entretenu des liens plus personnels.

    Sa connaissance de l’œuvre de Sandberg l’a amené à publier un premier livre en 1975 : Sandberg, een documentaire / a documentary, qu’il a signé avec Pieter Brattinga, en collaboration avec Sandberg lui-même.

    Le présent ouvrage a été réalisé grâce à une initiative commune de l’Institut Néerlandais, qui fête ses cinquante ans d’existence, et des éditions Xavier Barral. Tout comme le livre susmentionné, celui-ci est basé sur les innombrables entretiens que l’auteur a eu avec Sandberg, sur les voyages qu’ils ont effectués ensemble, sur leur collaboration, une sympathie réciproque et sur des observations de ce personnage d’exception qu’a été Sandberg.

     

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    photos de l’exposition Sandberg à l'Institut Néerlandais (28 novembre 2007 - 20 janvier 2008) : ici

    à lire sur la Toile

    Willem Sandberg : Graphiste et amoureux d’art : ici

    Willem Sandberg: inventeur du musée moderne en Europe : ici

    Sandberg, l’exemple Hollandais* : ici

    Willem Sandberg : Double casquette : ici

     

     

    exposition Het affiche (L’Affiche) au Stedelijk Museum d’Amsterdam (1950)

     

     

     

    exposition de photographies Wij mensen (Nous les hommes) au Stedelijk Museum d’Amsterdam (1956)

     

     

    arrivée de La Porte de l’Enfer de Rodin au Stedelijk Museum d’Amsterdam (1956)

     

     

    exposition G.H. Breitner au Stedelijk Museum d'Amsterdam, 1958

     

    * cet article orthographie mal le prénom de l'auteur du livre.

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