Le Polar en Flandre (1)
LE ROMAN POLICIER ET A SUSPENSE EN FLANDRE (1)
Cet article propose en plusieurs volets un aperçu historique du roman policier flamand ainsi qu’un tableau des auteurs contemporains de ce qu’on appelle, de l’autre côté de la fron- tière, misdaadroman ou thriller (polar/roman noir/roman à suspense). Une partie des données de cette présentation est empruntée à certains ouvrages, articles et sites mentionnés dans la bibliographie ci-dessous, l’autre provient tout simplement de la lecture de romans eux-mêmes.
Aucune étude ne saurait proposer un tableau tout à fait exhaustif du roman policier chez nos voisins. Pour être complet, ne faudrait-il d’ailleurs pas remonter au Moyen Âge et au premier chevalier impliqué dans une affaire de meurtre ? Les universitaires flamands et hollandais ne s’intéressant que depuis peu au polar, ce sont, comme bien souvent en la matière, quelques passionnés – en premier lieu Danny De Laet et Chris Vandenbroucke – qui ont rédigé les travaux existants ; dans le nombre, ceux qui portent à la fois sur les Pays-Bas et sur la Flandre privilégient souvent les auteurs néerlandais, publiés chez des éditeurs plus en vue établis à Amsterdam. (Remarquons au passage que lorsqu’on parle du polar hollandais, il ne faut pas oublier de penser à la production en langue néerlandaise venue des Indes néerlandaises/Indonésie : ICI.
Le succès actuel du roman noir – au sens large du terme – dans la Belgique néerlandophone se traduit par l’organisation de manifestations diverses, la création de prix littéraires, de groupements d’auteurs et l’intérêt croissant des éditeurs. Voici un petit tableau du contexte actuel :
Le 7 juin 2002, à l’instigation de Bob Mendes, on a assisté à la naissance de l’Association des Auteurs de polars flamands (la GVM), celle des Pays-Bas ayant été créée pour sa part bien plus tôt (1986). Cette association a connu des débuts difficiles, peu d’écrivains y adhérant ; Hubert van Lier avait succédé à Bob Mendes à sa tête avant que Mieke De Loof n’en prenne les rênes en 2008. Aujourd’hui, cet organisme regroupe une soixantaine d’auteurs. Un de ses objectifs est de convaincre les acteurs culturels concernés de mieux défendre la littérature policière, en particulier en encourageant les traductions.
Certaines manifestations récentes tentent de promouvoir la littérature policière en Flandre :
- La Journée du Crime (Dag van de Misdaad) : organisée pour la première fois le 21 juin 2009 par la GVM, elle a pour vocation de devenir une rencontre annuelle entre auteurs et lecteurs en présentant des animations très diversifiées (film, théâtre, jeux de rôle, concerts, lec- tures…).
- L’Été du livre à suspense : une exposition qui se tient du début juillet à la mi-août à la Bibliotheek Tweebronnen de Louvain (en 2009, elle a porté plus particulièrement sur le polar flamand).
- Aux Pays-Bas, il existe un Mois du Livre de Suspense (De maand van het spannende boek), en juin.
- En septembre, le festival Sens du Sud (Zuiderzinnen) offre à Anvers un podium aux écrivains d’expression néerlandaise (trop rarement aux auteurs de polars).
- De même, en novembre, la Boekenbeurs Antwerpen ou Salon du Livre d’Anvers constitue un grand rendez-vous pour les éditeurs, les auteurs et les lecteurs de tout poil.
- De mai 2004 à avril 2005 a eu lieu une exposition mettant en lumière 29 auteurs flamands de polars dans 29 bibliothèques anversoises (voir le catalogue Misdaad loont).
Les prix littéraires :
- Prix Hercule Poirot : décerné tous les ans depuis 1998 au meilleur polar flamand.
- L’Empreinte d’argent (De Zilveren Vingerafdruk) : prix décerné depuis 2002 par les lecteurs de www.crimezone.nl, il récompense chaque année un polar/thriller de langue néerlandaise.
- Le Nœud coulant en or (De Gouden Strop) : créé en 1986 par la Société des Auteurs de Polars d’expression néerlandaise (le nom reprend le titre d’un roman de 1982 de l’auteur néerlandais Joop van den Broek), il récompense chaque année le « meilleur » roman à suspense de langue néerlandaise – mais rarement un romancier flamand.
- Het Schaduwprijs : décerné chaque année depuis 1997, il récompense le meilleur polar/thriller de langue néerlandaise d’un auteur débutant. Au moins un des titres primés à été traduit en français : Groene vrijdag d’Elvin Post (Jour de paie, Le Seuil, 2007).
- GNM Meesterprijs : prix récent créé par la Société des Auteurs de Polars d’expression néerlandaise pour récompenser un auteur qui a, au fil des années, édifié une œuvre importante.
- De Diamanten kogel (La Balle de diamant) : créé par l’Association des Auteurs de Polars flamands, décerné tous les ans depuis 2002, il récompense le meilleur roman à suspense de langue néerlandaise (et non plus seulement flamand).
Éditeurs (flamands et hollandais) publiant des auteurs flamands : Manteau, Bruna, Houtekiet, Davidsfonds, Artus, House of Books, BMP (Book & Media Publishing), Allmedia, Prometheus, De Zuidnederlandsche uitgeverij, Kramat, Q(uerido), Van Halewyck, Boekenplan, Akwastilis, De Arbeiderspers…
Depuis quelques années, la presse fla- mande propose régulièrement des comptes rendus de polars et de thrillers.
LES DÉBUTS DU POLAR : fin XIXe siècle - fin années 1970
Jean Ray / John Flanders nous parle en français
Si quelques auteurs de romans policiers néerlandais ont acquis une grande renommée en France et dans d’autres pays – Willy Corsari (1897-1998) et son inspecteur Rod Lund : 6 romans traduits en français entre 1954 et 1970 et de nombreuses rééditions ; Janwillem van de Wetering (1931-2008), Grand Prix de la Littérature Policière 1984 ; le diplomate et sinologue Robert Hans van Gulik (1910-1967) et son juge Ti –, les Flamands sont pour leur part restés jusqu’à présent plutôt en retrait à l’exception d’un Jan Ray ou John Flanders (pseudonymes parmi d’autres du Gantois Raymond De Kremer 1887-1964) qui a écrit tant en français qu’en néerlandais, d’un Frans Van Dooren (1905-1996) (en traduction française : les numéros 89 et 93 de la Collection Jaune sous le pseudonyme Deck Dorval : Un Yacht vogue au large, 1948 et Magie noire, 1949) ou encore, mais dans le domaine du livre d’espionnage, de Martha Cnockaert (1), plus connue sous le nom Marthe McKenna (1892-1966).
Il faut dire que dans la Flandre encore faiblement peuplée d’il y a peu où la prépondérance du français se faisait largement sentir, il a d’abord été question – grosso modo entre 1830 et 1940 – de faire renaître la littérature de ses cendres avant de songer à rivaliser avec l’étranger ou avec un Steeman ou un Simenon dans le domaine du roman policier. Comme aucun auteur d’avant-guerre n’est parvenu à réellement s’imposer ni à imposer un héros détective, la tradition du polar est plus récente encore que chez les voisins bataves. Il est possible d’avancer d’autres éléments d’explication de ce retard : à la différence de la Hollande, où la collection de poche Zwarte Beertjes (Oursons noirs, éditions Bruna), créée en 1955, favorisa la diffusion du polar, l’édition flamande, malgré quelques tentatives dès les années 1940, n’a pas connu une collection reconnue et reconnaissable ; de plus, une certaine censure imposée par la société bourgeoise belge a pu contrarier la production et la diffusion du genre policier : de nos jours encore, malgré Internet, les ouvrages qui sont tus par les media et pas commandés par les bibliothèques trouvent plus difficilement un lectorat. Il convient par ailleurs de tenir compte du fait que la pratique des langues étrangères et l’existence de nombreuses traductions ont fait que, comme aux Pays-Bas, la tradition anglo-saxonne et, dans une moindre mesure, la tradition française, ont occupé la place laissée libre en exerçant une influence considérable.
Le commissaire Maigret dans la collection Zwarte Beertjes
Si certains considèrent que l’histoire du polar flamand commence seulement en 1928 avec De verdwenen koerier (Le Courrier disparu) de l’Anversois Theo Huet (1890-1969) (2), d’autres la font remonter à la fin du XIXe siècle et aux feuilletons publiés par Raf Verhulst (1866-1941), dont certains sous le pseudonyme Koen Ravestein (Robert en Bertrand, 1890, et surtout Jack-the-Ripper, 1891 ; Robert en Bertrand in Antwerpen, 1904…) et par Jan Bruylants jr. (1871-1928) qui donna entre autres, sous les pseudonymes J.B. Janszoone et Auctor, plusieurs suites à Robert et Bertrand (3). Avant et encore par la suite, on relève surtout des romans et des feuilletons basés sur des faits historiques relatant les méfaits de (bandes de) malfaiteurs – ainsi que des histoires parues dans les pulps ou les journaux pour les jeunes, par exemple celles d’Edmund Bell écrites par John Flanders. Au cours de ces premières décennies, l’influence anglo-saxonne est déjà patente.
Après ces pionniers, il faudra attendre les années quarante pour assister à un premier élan du polar flamand alors même que la période de la guerre est marquée par la diffusion d’une avalanche de titres en langue française. De leur côté, les Pays-Bas connaissaient quelques auteurs à succès (d’abord Ivans, puis Willy Corsari et Havank…) et un écrivain renommé, Eddy du Perron, l’ami de Malraux, venait de consacrer un essai au genre policier.
Pour cette période du conflit mondial, Danny de Laet relève un roman policier relatant l’enquête menée suite au vol d’un tableau de Rubens (4). Frans de Roeck (1882-1973) fut un assez piètre styliste, trop présent sous divers pseudonymes dans d’innombrables pulps pour faire figure de père du polar flamand, malgré un incontestable talent à développer ses intrigues dans 14 romans policiers publiés entre 1942 et 1947. Pas non plus forcément tout à fait convaincants : De zeven dwazen d’Albrecht Ram (n° 65 de la Bibliothèque Jaune sous le titre Sept fous jouent avec la mort) (5) et Het Geheim van de Groendreef (1943) du jeune journaliste Marcel De Ceulener (1902-1982). Les titres de Frans Van Dooren (mentionné plus haut) et du journaliste Anton Van Casteren (1911-1997), qui lancera le premier véritable duo d’enquêteurs anversois, Beek et Stoffels (Onvolooide Rhapsodie, 1948) sont plus aboutis. Malheureusement, les auteurs qui montrent un certain talent ne persévèreront pas – par exemple Frans Buyle (1913-1977), auteur d’un seul roman de qualité – ou leur production, publiée uniquement sous forme de feuilleton, disparaîtra sans avoir été réellement remarquée.
Dans la décennie suivante, Roger d’Exsteyl (1926-1979) a captivé les lecteurs par quelques romans empreints d’une atmosphère hagarde et sadique, en par- ticulier De Dames Verbrug- ge (1953) qui se déroule dans les milieux de la bourgeoisie francophone gantoise (adapté à l’écran par Jean Daskalidès : 6, rue du Calvaire, 1973, après que le livre eut été traduit sous le titre Le Mystère de la rue du Calvaire, Bruxelles, Wellprint, 1966). Citons encore Per Ceptor (pseudonyme d’Emil Verhaert) qui met en scène un détective nommé Socras (6), Philippe Wouters ou encore Ludovic Leysen.
Au cours des années 1950-1960, un auteur se dégage : après avoir soutenu une thèse de philosophie, Aster Berkhof (pseudonyme de Louis Paulina Vandenbergh, 1920) va incarner presque à lui seul le genre policier en Flandre en signant au moins une quinzaine de polars dont certains autour de l’inspecteur Markus. En 1945, son premier roman policier, paru en 1944, avait été traduit en français (L’Homme au manteau gris, Bruges/Paris, Librairie Saint-Charles/Desclée de Brouwer) (7). Auteur incroyablement prolifique qui a abordé en 60 ans plus ou moins tous les genres, il deviendra l’un des écrivains les plus populaires de Flandre. Un autre auteur flamand jouira également à la même époque d’une certaine considération aux Pays-Bas, Louis De Lentdecker (Moord in de krant, 1960 ; Horens voor de stier, 1964).
Dans la grande production du romancier et scénariste né en 1929, Fernand Auwera, on retiendra In memoriam A.L. (1968) qui se déroule dans les milieux artistiques de l’avant-garde anversoise (8). Signalons en- core Moordenaar met vakantie (Meurtrier en vacances, 1ère éd. 1952 sous un autre titre) de Jos Ghysen, Atltijd op zongag (Toujours le dimanche, 1963) d’Eugène Bosschaerts, De blikken dood (1966, première éd. sous un autre titre en 1962) de Frans De Bruyn, Het geheim van de dubbele muur (Le Secret du double-mur, 1968) deValère Depauw.
La décennie soixante-dix se révéla assez pauvre – d’aucuns avancent même qu’avant 1979, la tradition du polar flamand se faisait remarquer par son absence. On relèvera quand même De zondvloed (Le Déluge, 1972) de Marc Andries (né en 1939) qui bâtit depuis 1960 une œuvre très variée privilégiant plutôt ces dernières années les biographies romancées comme celle de Maximilien et de son épouse Charlotte. On peut aussi retenir Een sterke geur van terpentijn (1978) de Frans Sierens, que certains considèrent comme le meilleur polar flamand écrit avant les années quatre-vingt. Freddy De Vree. Dans l’imposante production de Robin Hannelore, on relève aussi quelques enquêtes policières.
Mais c’est Kodiak .58, le premier polar du romancier confirmé Jef Geeraerts, que l’on a coutume de considérer comme le point de départ d’une nouvelle ère. Il s’agit de l’histoire d’un Américain qui, ayant perdu une grande partie de ce qu’il possédait au Zaïre, va tout mettre en œuvre, avec un soin diabolique, pour se venger. Plusieurs romans, polars et autres, de ce romancier réputé ont été traduits en français : ici. (D. Cunin, à suivre)
NOTES
(1) Titres en français : Souvenirs d’une espionne, Paris, Payot, 1933 ; Les Espions que j’ai connus, Bruxelles/Paris, Editions Excelsior, 1934 ; Comment on devient espion, Paris, Payot, 1935 ; Un rôle dangereux, Paris, Baudinière, 1937 ; Le Lancier espion, Paris, Baudinière, 1938 ; L’Agent Three Three, Paris, Baudinière, 1938 ; Espion double, Paris, Librairie des Champs Elysées, 1940 [Le Masque, n° 290].
(2) Autres titres de cet auteur : De vredesmensch in het Jaar 3000 (roman futuriste, 1933), Het komplot der flamingranten (1935) qui met également en scène le détective James Pemberton, De bende van de gouden narcisten(1935), Het mysterie van de roode ballons(1935), De blauwe terreur (1940), In de klauwen van de opiumduivel (1946-1947).
(3) La version longue de Robert en Bertrand, dont certaines pages sont dues à Jan Bruylants, a été traduite en français dès 1894 : Robert et Bertrand ou les joyeux vagabonds.
(4) Maxim Kröjer, De verdwenen kindermoord(1944, après une parution en feuilletons dès 1941 ; traduit en français). Cet auteur dramatique, de son vrai nom Paul Collet (1901-1979), n’écrira aucun autre roman policier. De même, De noodlottige N, paru à la même époque, sera la seule tentative de Luc Prins.
(5) Autres titres traduits en français : Le Rat, 1949 ; Le Révolté, 1953.
(6) Probleem met drie onbekenden (1957), De volmaakte moord (1957), Vallende stenen (1958), De moordenaar was blond (1958) Beretta, kaliber 6.35 (1964).
(7) Suivra le roman psychologique Une mousson d’espoir, trad. Cecile Seresia, Casterman, 1965 (titre original : Dood van een missionaris).
(8) De cet auteur, disponible en français, un roman de 1994 :Les Nuits d’Andreas Richter, trad. Louise de Gursé, Éditions Talus d’approche, 1997.
la romancière néerlandaise Willy Corsari
BIBLIOGRAPHIE
Ab Visser, Kaïn sloeg Abel. Een handleiding voor de Detective-lezer, Utrecht, Bruna, 1963 [Zwarte Beertjes, n° 687].
Ab Visser, Wie is de dader? De Misdaadliteratuur van Edgar Allan Poe tot Heden, Leyde, Sijthoff, 1971.
Danny De Laet, Les Anarchistes de l’Ordre, étude anthropologique sur la littérature policière belge (1908-1980), Bruxelles, Recto-Verso, 1980.
Zefier, n° 9, 1988, numéro thématique « De Vlaamse misdaadroman ».
Kreatief, n° 3/4, 1991, numéro thématique : « Vlaanderen moordt… Misdaadliteratuur in Vlaanderen ».
Cor Doctor, Grossiers in Moord en Doodslag: veelschrijvers in Nederland en Vlaanderen, Amsterdam, Meulenhoff, 1997.
Jan C. Roosendaal, Bert Vuijsje en Chris Rippen, Moorden met woorden: honderd jaar Nederlandstalige misdaadliteratuur, La Haye, Biblion, 2000 (voir : Chris Vandenbroucke, « Vlaanderen moordt ook » p. 47-56)
Sabine Vanacker, « A History of Crime Fiction in Flanders and the Netherlands », History of Dutch Studies, University Press of America, 2003.
Lukas De Vos, Schrillers. De stille, de stoere en de schoft. Aanzet tot een beknopte geschiedenis van het Vlaamse misdaadverhaal (1898-2003), Gand, Academia Press, 2003. [Studia Germanica Gandensia].
Jos Van Cann, Moordgids: het spannende boek in de lage landen, Utrecht, Signature, 2004.
Danny De Laet, Daar is de dader! Vlaamse krimi-bibliografie 19de en 20ste eeuw, Bruxelles, 2004 (des mises à jour ont paru depuis).
Vlaanderen, numéro thématique : Moord & doodslag: over misdaadliteratuur, n° 302, sept. 2004, p. 201-245 (en particulier : Danny De Laet, « Misdaadliteratuur in Vlaanderen: de eerste stappen » et « Vlaamse misdaadliteratuur tijdens de jaren veertig: waarover men niet spreekt… » ; Staf Schoeters, « Thriller- en misdaadliteratuur in Vlaanderen na de Tweede Wereldoorlog »).
Danny De Laet, Misdaad loont: 29 Vlaamse misdaadauteurs infiltreren in de openbare bibliotheken Antwerpen (mei 2004-april 2005), Anvers, ABC, 2004.
Henri-Floris Jespers & Jos Van Cann, De Diamanten Kogel 2002-2006, Anvers, VZW De Diamanten Kogel, 2006.
Jos van Cann & Henri-Floris Jespers, Thriller versus roman, Anvers, Garant Uitgevers, 2006 (contient des contributions de René Appel, Jos van Cann, Jim Madison Davis, Jooris van Hulle, Henri-Floris Jespers, Jan Lampo, Mieke de Loof, Elvin Post, Matthijs de Ridder, Charles den Tex en Felix Thijssen).
Chris Vandenbroucke, Papieren moorden: een encyclopedisch lexicon van de Vlaamse Misdaadliteratuur, Courtrai, 2007 (Encyclopédie du roman policier flamand qui recense plus de 720 titres).
Depuis 1980, l’hebdomadaire néerlandais Vrij Nederland propose chaque été un guide sur le roman policier et le thriller. Autres sources : voir les liens.