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enquête

  • Les chevaux d’Hitler

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    Les chevaux d’Hitler

    L'incroyable traque du dernier trésor

    du Troisième Reich

     

    Arthur Brand, traduction, pays-bas, hitler, seconde guerre mondiale, daniel cumin, Armand Colin, histoire, art, enquête

    traduction Daniel Cunin, Armand Colin, 2021 

     

     

    Surnommé l’Indiana Jones du monde de l’art, Arthur Brand est un détective qui part à la recherche d’œuvres volées ou disparues. Ces dernières années, il a ainsi mis la main sur un buste de Zadkine figurant Van Gogh, deux créations de Jan Schoonhoven, un Dalí, une toile de Tamara de Lempicka (La Musicienne, photo ci-dessous), une mosaïque byzantine du Ve siècle, un portrait de Dora Maar signé Picasso, une bague en or d’Oscar Wilde, mais aussi des sculptures emblématiques du régime nazi. Cette dernière enquête fait l’objet de son livre à présent disponible en langue française. Livre dont les droits viennent d’être acquis par la Metro-Goldwyn-Mayer. Les aventures de ce limier pas comme les autres ont déjà donné lieu à plusieurs documentaires diffusés ces dernières années en Hollande.

     

    Arthur Brand, traduction, pays-bas, hitler, seconde guerre mondiale, daniel cumin, Armand Colin, histoire, art, enquêteBerlin, 1945. Dans les jardins bombardés de la Chancellerie d’Hitler, les deux chevaux de bronze réalisés par Josef Thorak,  l’un des sculpteurs officiels du Reich, ont disparu. On les pense détruits. Aucune trace nulle part.
    Amsterdam, 2013. Mandaté pour retrouver ces sculptures qui,  selon un courtier d’art, existeraient encore, Arthur Brand commence  une longue enquête à travers l’Italie, l’Allemagne et la Belgique. Au cours de ses recherches, il rencontre dirigeants d’organisations louches, anciens nazis, anciens membres du KGB et de la Stasi, néo-nazis, etc. Tous semblent impliqués dans le trafic d’art nazi.
    Ce livre raconte quel stratagème il a imaginé pour faire interpeller  des collectionneurs et marchands plus ou moins véreux et pour retrouver, quasiment intactes, plusieurs sculptures majeures  du Reich censées détruites à jamais…

     

    Une autre découverte d’Arthur Brand

     

     

    Prologue

    Bunker du Führer, Berlin,
    22 avril 1945

     

    Cela fait un mois qu’Adolf Hitler n’a plus vu la lumière du jour. Retranché dans son Führerbunker, il ordonne à ses troupes de tenir bon jusqu’au dernier homme. L’Armée rouge a lancé son offensive contre Berlin en engageant dans la bataille 2,5 millions de soldats, 6 250 véhicules blindés et 7 500 avions. La capitale du Troisième Reich est encerclée.

    Dans une tentative désespérée de fuir Berlin, quelques-uns des plus proches collaborateurs du Führer quittent la vie souterraine du bunker. Cependant, en ce même jour, ses plus fidèles disciples, le ministre de la Propagande Joseph Goebbels et son épouse Magda, le rejoignent.

    Dans le bunker coupé pour ainsi dire du monde extérieur règne une atmosphère apocalyptique. Une ou deux lignes de téléphone fonctionnent encore. Avec force boissons, on noie les pensées qui ramènent à ce qui ne va pas manquer de survenir. Seul Hitler croit encore à la victoire finale. Tandis qu’il déplace sur une carte des divisions qui n’existent que dans sa tête, l’un de ses généraux entre.

    « Mein Führer, notre contre-attaque au nord de Berlin n’a pu prendre forme. Eberswalde a été prise par les Russes. »

    Eberswalde, petite localité située à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Berlin, ne devait en réalité être conquise par les Soviétiques que quatre jours plus tard, le 26 avril. Il n’en reste pas moins que, pour Hitler, ce message, qui illustre de patents problèmes de communication, constitue le coup de grâce. Sujet à l’une de ses légendaires crises de colère, il maudit ses généraux : « Ils m’ont trahi ! C’est fini ! La guerre est perdue ! Il ne me reste qu’une seule chose, le suicide. »

    Soixante-dix ans plus tard, Eberswalde fait la une de l’actualité dans le monde entier en raison de l’un des secrets les plus longtemps gardés de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide…

     

    Entretien en anglais à propos des chevaux d’Hitler et d’autres découvertes

    Le même doublé en français

     

     

    Un extrait

     

    « Arthur ? Ici, Steven. Désolé de ne pas vous avoir rappelé plus tôt. Je ne vous dérange pas ?

    – Non, pas du tout, je réponds en me levant, les cheveux pleins de shampooing, pour gagner l’arrière-salle du salon de coiffure turc.

    – Vous vous souvenez ?, j’ai peut-être quelque chose qui va intéresser votre meilleur client.

    – Euh, oui, il me semble m’en souvenir.

    – Eh bien, voilà. J’étais en négociation avec un cheikh, mais il ne m’inspire pas confiance. Il s’agit à vrai dire de quelque chose qui doit rester couvert par le sceau du plus grand secret. L’acheteur potentiel doit promettre de ne jamais rien rendre public. Alors même qu’on sait que les collectionneurs aiment montrer leurs collections. Vous saisissez le problème ?

    – Oui, très bien. Mon client collectionne des pièces uniques qui revêtent une grande valeur historique, le plus souvent tout juste exhumées par des chasseurs de trésors. Le tout dans la plus totale illégalité. Si on venait à les découvrir en sa possession, on les lui confisquerait. Il se trouve que c’est un homme connu et d’une réputation irréprochable. Il ne peut se permettre le risque d’un scandale.

    – Votre client, fait Steven après deux secondes de réflexion, me semble être l’homme idéal pour ce qui nous intéresse. On le dirait fait pour ça. Je vous adresse un courriel ce soir. Tout ça, nous sommes d’accord, est extra-confidentiel. »

     

    Dora Maar chez Arthur Brand

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