Les visiteurs
Roman graphique de Guido van Driel
Amstellodamois né en 1962, Guido van Driel a fait des études d’histoire. Artiste autodidacte, il est illustrateur, bédéiste et cinéaste. Réalisés pour la plupart à l’acrylique sur papier noir, ses romans graphiques sont édités par la maison Oog & Blik.
Basé sur l’album Om mekaar in Dokkum (2004), son premier film De wederopstanding van een klootzak (La résurrection d’un connard) a été retenu en 2013 pour ouvrir le Festival international de Rotterdam. Depuis, Guido van Driel travaille à une adaptation de Toen we van de Duitsers verloren (Le jour où les Allemands nous ont battus), album dans lequel il est question d’une mort dramatique et de football. Des thèmes que l’on retrouve dans son dernier roman graphique Gasten (2012), qui vient de paraître en français aux éditions L’agrume, sous le titre Les visiteurs. Le personnage central en est la ville d’Amsterdam.
format : 22 x 30 cm
144 pages couleur
traduction : D. Cunin
20 euros
ISBN : 979-10-90743-26-7
entretiens (en néerlandais) avec Guido van Driel
LE MOT DE L’ÉDITEUR
Syd et Roger, deux supporters de l’équipe d’Angleterre de foot arrivent à la gare d’Amsterdam. À la différence des autres touristes, ils ne se rendent pas tout de suite au centre de la ville mais empruntent le bac pour gagner un autre quartier. Après une première canette de bière sur les rives de l’IJ, Syd dit à son ami : « C’est là qu’ils ont retrouvé son cadavre. » Il parle de son frère jumeau, mort noyé mystérieusement quelques mois plus tôt. Syd et Roger regagnent ensuite le centre de la ville pour une balade hallucinée et interlope, entre prostituées, champignons hallucinogènes et supporters de foot. Chemin faisant, Syd marche sur les pas de son frère décédé pour tenter de donner un sens à sa mort.
Une sorte de quête existentielle qui restera vaine, et où, tous les événements que les personnages essaient de comprendre, semblent le fait du hasard…






totalité de sa production. Hormis la traduction anglaise de L’Art moderne et quelques planches parues dans RAW, le magazine fondé par Art Spiegelman et Françoise Mou- ly dans les années 80, j’ai pu décrypter relativement peu d’histoires de Joost. Pour autant, j’ai été à même de lire, étudier, copier, voire plagier quantité de ses dessins ; la démocratie visuelle précise de son approche m’a conduit, en tant que jeune dessinateur, à réfléchir sur la signification de notions comme clarté et lisibilité opposées à confusion et expressivité ; les premières l’emportent nettement sur les secondes. Le lecteur va donc devoir tenir compte du matériau restreint dont j’ai disposé (toutes les traductions n’étant pas disponibles au moment de rendre ce texte) et savourer le fait qu’il découvrira en même temps que moi un grand nombre de ces BD. » À la différence de 

Le travail de Swarte nous impressionne par son vocabulaire graphique. Dans nos villes crues et vulgaires, la limpidité de son dessin saute aux yeux. Il désenlaidit les choses. J’aime Joost Swarte : il ne bavarde pas, il a quelque chose à dire.
Parmi les bédéistes, Joost Swarte est à mes yeux le plus littéraire tout en étant un maître incontesté lorsqu’il s’agit de restituer l’architecture et les impres- sions d’espace.
Joost Swarte allie une intelligence visuelle raffinée à un réel sens de l’humour et du récit. Il se livre à des expériences dans le cadre d’une tradition, cherchant des solutions à la fois audacieuses et simples.





