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Intermèdes - Page 3

  • Intermède Guillaume Dufay (1)

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    Guillaume Dufay

    Missa L'homme armé - Agnus Dei

     

     

    Véritable figure de proue de la première génération des polyphonistes flamands, Guillaume Dufay (1400-1474) a chanté et étudié la musique à la célèbre cathédrale de Cambrai. Il occupa des fonctions dirigeantes tant d’ordre ecclésiastique que musical dans divers pays (Flandres, Italie,Savoie). Son oeuvre comporte des pièces religieuses comme cet Agnus Dei de la messe L'Homme armé.

     

     

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  • Intermède Jan Blockx

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    Jan Blockx (1851-1912)

    Danse flamande

    (danse V de la suite Vlaamsche dansen)

     

     

    BRT Philharmonic Orchestra, Brussels, Alexander Rahbari

     

    Jan Blockx

     

    Il vient de mourir à Anvers un grand musicien belge, reconnu depuis la mort de Peter Benoît, comme le chef de l’école flamande. Si Benoît s’était spécialisé dans la cantate lyrique, Jan Blockx avait trouvé sa voie dans la musique dramatique pour laquelle il était particulièrement inspiré, car à côté de quelques pages symphoniques et vocales d’un intérêt plutôt secondaire, il laisse notamment trois opéras qui, pour ne pas être des chefs-d’œuvre, révèlent néan- moins des qualités de premier ordre.

    Tout le monde se souvient de la saison théâtrale qui fut marquée par le succès, à Bruxelles, de la Princesse d’Auberge. La pièce était d’une facture sérieuse, alliant avec un certain bonheur le procédé du leitmotiv à une inspiration mélodique foncièrement populaire. Il y avait notamment un « clou » qui fit courir tout Bruxelles : c’était un cortège de carnaval, avec chants et danses, sur la Grand’Place de Bruxelles. Ce fut un succès prodigieux et cette œuvre du terroir, qui fut jouée sur les principales scènes de Belgique, et même à l’étranger, fut considérée comme une première révélation de l’âme belge.

    Bernard Tokkie*

    PhotoBernardTokkie.jpgCe fut, en tout cas, le premier succès d’un musicien belge à la scène, quoiqu’on eût déjà applaudi, du même auteur, le ballet de Milenka, où une danse flamande, au rythme lourd des sabots, était d’un réel effet pittoresque. Il eut alors (c’était en 1900, je crois) un réel engouement, car le mieux – ou le pis – c’est que tout cela était bien agencé, était d’une bonne écriture musicale, et avait de quoi satisfaire à la fois le public et les artistes.

    On voulut faire mieux encore, et l’on songea à mettre sur la scène une grande farce lyrique. Qui pouvait mieux incarner la vieille gaîté flamande que le personnage épique d’Uylenspiegel ? On eut tort de ne pas observer que ce sujet se prêtait mal à la scène, et malgré la valeur de la partition dont le premier acte était admirablement traité, malgré les multiples retouches et la suppression des scènes faibles, l’œuvre dut être abandonnée après quelques repré- sentations.

    Mais Jean Bockx prenait sa revanche l’année suivante avec la Fiancée de la Mer dont le libretto, de même que Herberg Prinses, était dû à Nestor de Tière, un spécialiste de ces mélodrames épiques, qui sait allier la farce populaire au sentiment poétique. Pourtant, ici, le librettiste fut moins heureux : sur une donnée rappelant de trop près le Vaisseau Fantôme, il mit en scène de grasses plaisanteries, émaillées de sentences prudhommesques et d’épisodes d’un comique déplorable.

    L’œuvre avait des allures de drame musical, et pourtant elle déplaisait par ses vulgarités, semblait flatter le goût populaire pour les trivialités et faisait descendre le drame lyrique des hauteurs où Wagner l’avait placé. Mais la partition contenait de grandes et sérieuses beautés. Le prélude du IIe acte, une page symphonique de grande allure, où les objurgations du père se mêlaient aux voix suppliantes de la mère et de la jeune fille ; la scène de la Procession, avec son cantique d’un caractère profondément inspiré ; d’autres épisodes encore, émouvants ou pitto- resques, révélaient un musicien d’un talent supérieur.

    L’hiver dernier fut encore joué à Anvers l’opéra intitulé Liefdelied. Nous n’en dirons rien, n’ayant point eu l’occasion de l’entendre. On en a fait de grands éloges.

    Jan Blockx

    PhotoJanBlockx.pngJan Blockx meurt à 61 ans. Il était depuis la mort de Peter Benoît, directeur du Conservatoire d’Anvers. – On peut dire que son exemple a été à la fois heureux et funeste pour les compositeurs belges, car si son œuvre fut d’une couleur locale parfois très savoureuse, elle a aussi montré les dangers du folklore et l’insuffisance de celui-ci à produire une œuvre géniale, universelle et durable. L’opéra liégeois de Dupuis a montré que cette voie n’était pas toujours bonne à suivre, et le jeune compositeur a appris à ses dépens qu’il ne suffit pas de placer un cramignon dans un opéra pour lui donner la couleur locale et faire une œuvre d’art.

    Si Peter Benoît fut véritablement le Rubens de la musique par son allure robuste et massive, Jan Blockx en fut peut-être le Teniers ou le Jordaens. Il mit à la scène avec un certain bonheur, la vie flamande populaire, et bien que mal servi par ses « paroliers », il réussit à tirer un excellent parti de ses livrets, où abondaient la force grossière et les vulgarités du mélo.

    Mais peut-être, tout cela constitue-t-il le goût littéraire et dramatique flamand ? Il ne faut pas oublier que Jan Blockx, comme Peter Benoît son maître, prétendit avant tout rester flamand. Ceux qui en douteraient reliront la proclamation du Bourgmestre d’Anvers, que je reproduis in extenso :

    « Notre talentueux concitoyen, le maître flamand Jan Blockx, directeur du Conservatoire royal flamand, créateur de tant d’œuvres musicales, est mort dimanche. Des funérailles publiques témoigneront du deuil qui frappe la ville et tout le pays flamand par suite du décès de l’artiste dont la gloire vivra dans ses œuvres. »

     

    V. Hallut

    Le Thyrse, T. 13, 1911-1912,

    5 juin 1912, p. 361-362

     

    * Tout à la fois juif et flamingant, le chanteur d’opéra Bernard Tokkie interpréta la chanson Ons Vaderland (Notre patrie) de Jan Blockx, lors de la manifestation flamande interdite à Bruxelles en 1897. Il chanta aussi dans l’opéra Bruid der Zee (La Fiancée de la mer).

     

     

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  • Intermède Matthijs Vermeulen (1)

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    Matthijs Vermeulen

    Deuxième sonate : pour piano et violoncelle (1938)

     

     

    En préludant - 00:00

    D'un profond éclat (mouvement résolu et ferme) - 13:33

    René Van Ast, violoncelle

    Arièlle Vernède, piano


     

      

    Matthijs Vermeulen, compositeur néerlandais (Helmond 1888 – Laren 1967). Autodidacte, il ne fut encouragé que par Diepenbrock et Daniel de Lange qui lui révèlent, par ailleurs, Wagner et, plus tard, Schönberg. Ses premières symphonies, atonales et polymélodiques, se heurtèrent à l'incompréhension et à l'hostilité des chefs d'orchestre. De dépit, il se fixa en France pendant vingt-cinq ans. Critique musical passionné et impulsif, il exerça néanmoins une action stimulante sur la renaissance de la conscience musicale de son pays. Ses dernières œuvres, écrites après la guerre, comportent des sous-titres qui sont autant de programmes en marge de l'actualité (Les Victoires, Les lendemains qui chantent, Les Minutes heureuses). En dehors de 7 symphonies, il n'a écrit que quelques pièces de musique de chambre, quelques mélodies et la musique de scène pour le Hollandais volant du poète Martinus Nijhoff. Il est l'auteur de plusieurs traités (2 Musiques, Sound Board, Principes de la musique européenne, la Musique, un miracle, etc.). Il fut, avec Willem Pijper, le plus important compositeur néerlandais de sa génération. (source) Sa valeur comme essayiste a été reconnue. Le volume Klankbord (1930) réunit des textes sur Bach, Bruckner, Mahler, Diepenbrock, Stravinsky, Beethoven... Son Journal couvrant la période septembre 1944 - septembre 1945 a été publié en 1991 sous le titre Het enige hart.

     

    Pour écouter Matthijs Vermeulen

    et lire ses essais : site officiel (en français)

     

     

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  • Intermède Rudolf Escher (1)

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    Rudolf Escher 

    Hymne du Grand Meaulnes (1950-1951)

     

     

    Rotterdam Philharmonic Orchestra

    direction : Jeffrey Tate


     

     

    Compositeur et théoricien néerlandais, Rudolf George Escher (Amsterdam, 8 janvier 1912 – De Koog, 17 mars 1980), neveu du célèbre artiste graphiste, a passé une partie de son enfance aux Indes néerlandaises. Son père l’a initié au piano puis il a suivi des études au conservatoire de Rotterdam. Lors du bombardement de cette ville en mai 1940, une grande partie de ses compositions ont été détruites. La musique d’Escher montre des parentés avec celle de Ravel et celle de Debussy ainsi qu’avec la polyphonie de la Renaissance. Plusieurs de ses créations portent des titres français : Musique pour l'esprit en deuil (1943), Hymne du Grand Meaulnes (1951), Le tombeau de Ravel (1952), Le vrai visage de la paix (1953), Univers de Rimbaud (1970), Six epigraphes antique (Claude Debussy) (1977)…

     

     

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  • Intermède Gheerkin de Hondt (1)

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    Gheerkin de Hondt

    Langueur d'amour

     

    Egidius Kwartet 


     

    Gheerkin de Hondt - Ge(r)rit, Gheerart ou Gerryt de Hont -, actif à Bois-le-Duc vers 1530-1547, est un compositeur de l’école franco-flamande, qui a vécu et travaillé à Bruges et Bois-le-Duc. De Hondt écrivit cinq messes, quatre motets, huit chansons françaises et une chanson en néerlandais. Quelques-uns de ses motets témoignent de son grand talent musical et de son habilité technique. Het was mij wel te vooren gheseijt, sa seule chanson en néerlandais, est un arrangement à quatre voix d’une seule strophe de la chanson dont les paroles sont notées dans le célèbre chansonnier d’Anvers…(lire la suite)

     

     

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