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  • L’histoire matérielle de L'Agneau mystique

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    L'Agneau mystique par le détail

     

     

    Conférence d’histoire de l’art par le professeur Maximiliaan Martens  (Université de Gand) : « L’his- toire matérielle du retable de L'Agneau mystique des frères Van Eyck »Chef d’œuvre des primitifs flamands, œuvre emblématique des frères Van Eyck, le polyptyque de l’adoration de L’Agneau Mystique achevé en 1432 a connu une histoire particulièrement mouvementée, faites de vols et déplacements à répétition, avant de prendre place en 1986 dans l’ancien baptistère de la Cathédrale Saint-Bavon de Gand. Ce «  patrimoine de l’Humanité  » (UNESCO) a beaucoup souffert de ces péripéties, ce qui explique la campagne de restauration en cours. C’est sur cette histoire matérielle du retable de L’Agneau Mystique que revient le professeur Martens.

     

    Dans le cadre de la Quinzaine néerlandaise organisée par l'Université Lille 3, lundi 17 février, 18h-19h30, MESHS. 2 rue des Canonniers, Lille

     

     

    Van Eyck, L'Agneau mystique, Maximiliaan Martens

    Annick Born & Maximiliaan Martens, Van Eyck par le détail traduit du néerlandais par Muriel Weiss, Paris, Hazan, 2013

     

    Fondateur de l’école naturaliste du Nord, appelée à se développer au XVe siècle comme une seconde Renaissance, cette fois septentrionale, le Flamand Jan Van Eyck (1390-1440) est à l’origine d’un nouvel art de peindre capable d’atteindre un rendu illusionniste inégalé jusque là. L’ouvrage débute par des données biographiques expliquant le contexte de la carrière de l’artiste de cour auprès de Jean le Bon, à la tête d’un riche atelier et dominant la guilde des peintres de Tournai. Un deuxième chapitre est consacré à la technique picturale de Van Eyck considéré comme l’inventeur de la peinture à l’huile et d’un style pictural dont l’influence fut considérable aussi bien dans le Nord que dans le Sud de l’Europe. Son œuvre ensuite, dans l’essentiel du corps de l’ouvrage, fait l’objet d‘une approche thématique, à travers les domaines qui prouvent que les innovations de son art sont basées sur une observation précise de la nature, dans son environnement, ses éléments et sa lumière comme dans les différents matériaux que l’homme a su créer pour meubler son quotidien. L’attention méticuleuse prêtée aux objets du quotidien va devenir une des caractéristiques du style nordique, sous l’influence de Van Eyck. Outre donc le paysage et ses variations atmosphériques, l’univers de Van Eyck célèbre l’architecture, le mobilier, les étoffes, le verre, les bijoux, les miroirs et, enfin, le portrait, parallèlement à la restitution de scènes religieuses dans un cadre domestique à peine plus luxueux que celui de ses contemporains. Cette découverte de son art est organisée au plus près de sa technique picturale grâce à une campagne de prise de vue de détails inédits à ce jour.

     

     

     

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  • Les Van Eyck

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    Un poème de Verhaeren

     

     

    Van Eyck, Verhaeren, Flandre, poésieÉmile Verhaeren a laissé bien des pages sur sa Flandre natale. Dans le recueil Les Héros (1908), qui appartient à la série Toute la Flandre, il en loue la nature et quelques grandes figures, dont les frères Van Eyck. Les lecteurs de La Belgique Artistique & Littéraire avaient pu découvrir ce poème dès juin 1907. L’auteur l’a d’ailleurs repris, en même temps que le poème « Rubens », dans Parmi les Cendres. La Belgique dévastée (1916), livre-hommage à son pays meurtri par la guerre.

     

     

    LES VAN EYCK

     

     

    L’or migrateur qui passe où s’exalte la force

    Avait choisi jadis, en son vol arrogant,

    Pour double colombier glorieux, Bruge et Gand,

    Dont les beffrois dressaient, au grand soleil, leurs torses.

     

    Les deux cités dardaient un pouvoir inégal,

    Mais un égal orgueil vers l’avenir splendide,

    Comme les deux Van Eyck – vastes cerveaux candides –

    Dressaient d’un double effort leur art théologal.

     

    Ce dont l’âme rêvait devant les tabernacles,

    Ce que la foi montrait de ciel aux yeux humains,

    Ils l’ordonnaient, patiemment, avec leurs mains,

    Pour que leur œuvre fût comme un calme miracle.

     

    La claire vision des paradis nouveaux,

    Ils l’évoquaient en un tranquille paysage ;

    Ils le peuplaient de beaux et solennels visages

    Tournés vers la splendeur et la paix de l’agneau.

     

    Les douces fleurs poussaient dans le tapis de l’herbe ;

    De petits bois montaient, naïfs et recueillis :

    C’était la Flandre, avec ses prés et ses taillis,

    En un cercle de toits et de clochers superbes.

     

    Au milieu, sur un tertre ornementé, l’autel.

    Le Dieu y répandait son sang dans le calice

    Et s’entourait des signes noirs de son supplice :

    Lance, colonne, croix et l’éponge de fiel.

     

    Et vers ce deuil offert comme un banquet de fête

    À la faim de l’extase, à la soif de la foi,

    Les martyrs, les héros, les cent vierges, les rois,

    Les ermites, les paladins et les prophètes,

      

    Toute l’humanité des temps chrétiens marchait.

    Ils arrivaient du fond miraculeux des âges,

    Ayant cueilli la palme aux chemins du voyage,

    Et sur leurs fronts brillaient les feux du Paraclet,

     

    Et tout en haut, régnaient dans l’or du polyptyque,

    Dieu le Père, Marie et Jean le précurseur,

    Traçant, dévotement, avec calme et douceur,

    De lents gestes sacrés, puissants et didactiques.

     

    Et les anges chantaient dans l’air chaste et pieux,

    Tandis qu’Ève et qu’Adam, debout chacun dans l’ombre,

    Sentaient peser sur eux leur faute ardente et sombre,

    Dont le rachat se célébrait devant leurs yeux.

     

    Ainsi la claire et tendre et divine légende

    Avec ses fleurs de sang, d’ardeur et de piété,

    Déroulait son humaine et divine beauté

    Parmi les prés, les bois, les ravins et les landes.

     

    Comme un grand livre peint et largement ouvert,

    Elle enfermait, en ses pages claires ou blondes

    Et dans ses textes d’or quatre mille ans du monde :

    Tout le rêve de l’homme en proie à l’univers.

     

    L’œuvre dardait dans l’art une clarté suprême,

    Comme celle du Dante à Florence, là-bas,

    Mais cette fois deux noms flamands brillaient, au bas

    De l’ascétique et pur et merveilleux poème.

     

     

    Émile Verhaeren


     

     


    la voix d'Émile Verhaeren

     

     

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  • Van Eyck

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    L’AGNEAU MYSTIQUE

     

     

    CouvVanEyck.png

    L’ouvrage de Harold Van de Perre - Van Eyck, L'Agneau mystique - publié dans la collection « Maîtres de l’Art » (Gallimard/Electa, 1996) présente deux qualités majeures : une analyse poussée de l’œuvre mariée à des reproductions d’une rare qualité. L’auteur établit par ailleurs des liens entre certains panneaux et détails du polyptyque et des œuvres de peintres des derniers siècles.

    CouvVanEyck3.jpg

     

     

    DVDVanEyck.jpgNé en 1937, Harold Van de Perre est peintre verrier, dessinateur, pastelliste et aquarelliste. Il a enseigné dans sa région natale, la Flandre belge, ainsi qu’en Russie, pays avec lequel il entretient des liens privilégiés. Outre son ouvrage sur Van Eyck, il a publié en néerlandais un Rubens, prophète de l’art moderne et un Bruegel, visionnaire pour tous les temps. Sa série d’émissions en 6 parties consacrée à ces trois peintres est disponible en DVD.

     

     

    CouvVanEyck3.jpg

     

    LE MOT DE L'EDITEUR

    peinture,flandre,traduction,van eyck

     

    L’AGNEAU MYSTIQUE, 1939

      

     

      

    à lire aussi sur L'Agneau mystique le livre de Fabrice Hadjadj

    peinture,flandre,traduction,van eyck

     
     
     
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