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  • Jour de paie

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    Le premier thriller d’Elvin Post


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    Né à Rotterdam en 1973, Elvin Post est le fils d’un auteur de polars, Jacques. À la fin des années quatre-vingt-dix, tout en travaillant à New York dans le monde de l’édition, il écrit sur le polar pour un quotidien hollandais, interviewant à l’occasion des écrivains américains. Cette expérience américaine va l’aider dans l’écriture de son premier livre : Groene vrijdag (Vendredi vert, 2004) – traduit par Hubert Galle pour les éditions du Seuil (collection « Thrillers », 2007) sous le titre Jour de paie – qui a reçu le Nœud Coulant d’or, l’un des principaux prix récompensant un roman à suspense de langue néerlandaise. Elvin Post a ensuite publié Vals beeld (2006), traduit en allemand sous le titre Die Meisterdiebe, et dont Le Seuil a acheté les droits : deux faussaires atterrissent en prison après avoir berné pendant des années des marchands d’art ; à leur sortie de prison, un projet fou va leur tendre les bras du côté de Boston. Son troisième thriller Geboren verliezers (Perdants nés, 2008), dont l’action se déroule à Manhattan, narre l’histoire de deux frères qui savent se compliquer l’existence. Elvin Post est par ailleurs l’auteur d’un recueil de chroniques sur le foot amateur. Son éditeur : Ambo|Anthos.

     

    LE DÉBUT DE L’HISTOIRE

    couvjourdepaie2.jpgModeste employé de banque de New York, Winston Malone s’est endetté auprès d’un truand pour faire au moins une fois dans sa vie un vrai cadeau à sa fidèle épouse, Cordelia, membre comme lui de la communauté afro-américaine. La seule façon qu’il a de rendre à temps l’argent à Leo Roma, marchand de glaces doublé d’un trafiquant d’armes et de drogue, est de braquer son patron et ses collègues de travail (un vendredi, jour où beaucoup de gens viennent retirer leur paie à la banque en beaux dollars verts – de là le titre initial du livre Vendredi vert). Cela fait, il lui reste à disparaître de la circulation avec sa femme. Le peu ragoûtant Leo, qui a un faible pour les femmes de couleur et espère bien séduire Cordelia, propose une planque au couple en prétextant qu’il va engager Winston à son service. Grâce à l’intégrité de Cordelia, Winston sent toutefois le piège.

     

    Le roman est plutôt riche, composé avec intelligence, drôle de surcroît, même si ça cogne pas mal. L’action se déroule sur quelques jours : la première journée au cours de laquelle Winston cambriole la banque où il travaille, et celles qui suivent où l’on passe à la préparation et à l’exécution d’un kidnapping. Si Winston apparaît comme le personnage principal, l’optique narrative en met d'autres en relief – essentiellement Jimmy, fils de Leo, Cordelia et l’ancien lutteur-catcheur Caesar –, si bien qu’on obtient une sorte de roman à plusieurs têtes. Les pauses qu’Elvin Post intercale dans le récit ne manquent pas de saveur : Winston qui rabâche l’histoire de son père mort au Viêt-Nam ; Jack, une star de séries télévisées américaines, qui mime devant le miroir un entretien qu’il souhaite avoir pour lancer sa carrière au cinéma ; la façon dont Jimmy essaie de contrôler ses nerfs ; les combats de Caesar ou le rôle qu’il tient auprès de Leo. Tous ces personnages ne sont en fait que de grands enfants qui tournent mal. Seule Cordelia se dégage du lot : elle reste lucide jusqu’au bout. Si elle est en quelque sorte une caricature de l’épouse modèle, fidèle et effacée, elle n’en reste pas moins celle qui se joue des autres : elle n’accepte pas que Leo la drague, elle pousse Winston à fuir leur cache ; au contraire de Winston, elle ne va jamais faire confiance à Jimmy.

    CouvValsBeeld.jpgElvin Post évoque avec habileté des scènes de films et des paroles de chansons américaines assez connues qui correspondent à ce que vit à un moment donné l’un des personnages. Là où il réussit une belle prouesse, c’est en composant un roman équilibré et fonctionnant à merveille alors qu’il a opté pour une intrigue très sommaire et peu spectaculaire et retenu comme personnages de minables égoïstes dont on sait qu’ils vont tout droit dans le mur. S’il s’agissait d’un film, on parlerait d’un très bon divertissement et on dirait des comédiens qu’ils ont réussi une vraie performance d’acteurs.

     

    « C’est pas tous les jours qu’on rigole dans le polar et avec Elvin Post, on ne s’embête pas une minute dans cette affaire truffée de bras cassés. L’histoire est rondement menée, on se demande où on va arriver et on ne voit pas le temps passer. » Christophe Dupuis © Etat-critique.com - 11/11/2007

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  • La Fille sans cœur

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    ÊTRE OU PARAÎTRE

    La plus belle fille du monde s’entend dire par un amoureux éploré : « Tu n’as pas de cœur. » Voilà pourquoi elle se met en quête d’un cœur auprès d’un sculpteur, d’un peintre, du boucher du village, du forgeron ou encore du boulanger. Chacun lui en donne un de fortune en échange d’un morceau de sa beauté. Un conte sur le paraître, la vanité du paraître, la beauté intérieure.

    CouvFilleSansCoeur.jpg

     

    C’était une belle fille. Jamais encore on n’avait vu une fille aussi belle.

    Elle était belle comme les premières fleurs du printemps, comme un rayon de soleil sur l’eau, comme une clairière au milieu des bois.

    Quand elle passait dans la rue, les oiseaux s’arrêtaient de chanter. Les hommes ôtaient avec respect leur chapeau. Les cloches se taisaient.

    Aucun miroir ne pouvait la voir sans se fendre, sans tomber par terre en mille morceaux.

    Elle, ça la laissait froide.

    Elle n’avait pas besoin de miroir pour savoir combien elle était belle.


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    Néerlandais né en 1957, Pieter van Oudheusden est un grand connaisseur de la bande dessinée. Il a écrit de nombreux scénarios, a traduit beaucoup de BD françaises et belges ainsi que des livres pour enfants. Sa biblio : ici

    L’illustratrice flamande Goele Dewanckel vient de fêter ses 50 ans ; elle illustre des livres depuis 1997 dont 5 ont paru aux éditions du Rouergue.

     

     

     

     

    Pour les plus petits, Pieter van Oudheusden a également publié aux éditions du Rouergue, avec la complicité d’Isabelle Vandenabeele, Mon ombre et moi.

    CouvMonOMbreEtMoi_0001.jpg

    « Une ombre si elle pouvait parler... elle en raconterait des choses. Le petit garçon de cette histoire se fait ici le porte-parole de son alter ego. Observateur de premier plan, il décrypte les comportements de sa compagne de tous les jours et évoque leur complicité. » (www.ricochet-jeunes.org)  « Un petit garçon vit avec son ombre, qu’il personnifie comme son double, il la nomme “Elle”. Ainsi, elle le suit au gré de sa journée : Elle marche devant moi... sous l’eau, elle nage en cachette, derrière mon dos… elle aime bien regarder la télé… L’ombre s’envole à la tombée de la nuit, et l’enfant vit à travers elle une autre vie : Elle danse avec les indiens… En Chine, elle monte sur la scène des théâtres... Mais, le matin, elle se dépêche de revenir près de l’enfant, épuisée : Ça t’étonne, après une nuit pareille ? la gronde-t-il. Une qualité graphique, un texte bleu sur fond écru, une mise en page alternant découpages et collages, et la gravure sur bois, accompagnée de couleurs primaires. » (C.G, www.sitartmag.com)

    un document qui reprend des illustrations d’Isabelle Vandenabeele :

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  • Rik Wouters, peintre et sculpteur flamand

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    Un catalogue
     
     

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    Rik Wouters : des origines à l’œuvre,  catalogue d’exposition : Palais des Beaux-Arts de Bruxelles du 23 févier au 26 mai 2002

     

    Plus de 250 pages, des centaines de reproductions (huiles, aquarelles, dessins, sculptures…) : le catalogue bilingue français/néerlandais de la rétrospective Rik Wouters organisée en 2002 est un émerveillement pour les yeux.

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    Survol de l’œuvre en images

     

     

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    « On y lira notamment une "Minuscule phénoménologie de l’influence chez Wouters", par Gérard Audinet, Conservateur au musée d'art moderne de la Ville de Paris. L’adjectif pêche par modestie, car ce savant regard extérieur – je veux dire non belge – aide à la compréhension de l’œuvre et montre comment Rik Wouters s’insère dans son époque, se prévaut d’illustres prédécesseurs (Ensor y compris) ou des écoles étrangères – l’art chinois qu’il découvre, tout en créant un style personnel. On apprendra ainsi que Wouters adulait Cézanne, tout en se méfiant de sa tendance "à l’abstraction" (…) L’ouvrage comporte aussi une analyse de l’influence d’Ensor sur Wouters, et des rapports que les deux artistes entretinrent. Elle est de Herwig Todts du Musée des Beaux-Arts d’Anvers. Surpre- nantes révélations aussi quand on lit l’estime qu’Ensor portait à Wouters au point de s’en méfier parfois, ou d’avoir des craintes de "diva". » (E. MdR, www.art.memoires.com)

     

    exposition virtuelle

    http://www.lemusee.be/orangerie.html

    le catalogue raisonné

    http://www.art-memoires.com/lmter/l3436/35rwoutersob.htm

    sur la sculpture de Rik Wouters

    http://www.art-memoires.com/lmter/l3436/34uclwouters.htm

    sur le catalogue

    http://users.skynet.be/pierre.bachy/wouters_rik.html

    guide du visiteur exposition Malines

    pdf

     

    Animation à partir du poème Hulde aan Rik Wouters (Hommage à Rik Wouters) du poète néerlandais Jacques Hamelink, par Lucette Braune



     

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  • HADEWIJCH, une inconnue

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    Comme bien peu de documents fournissent en français un exposé fiable sur l'écrivain mystique du XIIIe siècle Hadewijch, dont les textes font partie des plus anciens connus en moyen néerlandais, nous proposons un premier point sur cette figure hors du commun

     

     

    HADEWIJCH (dite d'Anvers),

    née au cours de la 1ère moitié du XIIIe siècle

     

    Quelques recoupements opérés sur la base de rares mentions manuscrites - telle De B(eata) Hadewige de Antwerpia - ont permis d'attribuer 4 textes rédigés en brabançon (l'un des dialectes « thiois » ou moyen néerlandais) à cette femme que l'on a coutume, aux Pays-Bas et en Flandre, d'appeler tout simplement Hadewijch. Aucun document n'a été retrouvé qui permettrait de mieux situer cette figure dans le temps et l'espace ; on s'accorde en général à voir en elle une représentante majeure et extrêmement cultivée du premier mouvement béguinal.

     

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    éd. Imme Dros - Frank Willaert, 1996

     

    Les 14 Visions, 45 Poèmes Strophiques, 31 Lettres et 16 Lettres à rimes plates font partie - à côté des Sept manières d'aimer saintement de la moniale cistercienne Béatrice de Nazareth (1200-1268) - des plus anciens textes de la littérature moyen néerlandaise. La poésie d'une rare virtuosité de Hadewijch - qui est aussi la plus ancienne poésie mystique de langue vernaculaire occidentale connue - ainsi que sa pratique de plusieurs genres littéraires font d'elle un auteur hors du commun. Le raffinement de sa langue, le jeu complexe et paradoxal que proposent ses écrits entre forme et fond - sans doute ceux-ci étaient-ils beaucoup moins sibyllins pour les contemporains de la poétesse qu'ils ne le sont pour nous - ainsi que l'absence d'un exposé synthétique de sa pensée compliquent énormément une saisie conceptuelle de celle-ci. À l'image de l'expérience de la Minne (l'Amour) et de l'union fruitive avec l'Homme-Dieu et le Dieu trine que vit Hadewijch, ses écrits paraissent être plutôt faits pour agir sur le lecteur que pour être totalement appréhendés par l'esprit herméneutique. Les liens intimes qu'entretiennent ces vers et cette prose avec la musique, la liturgie et les traditions poétiques de l'époque ne font que renforcer leur beauté et leur singularité.

    L'influence de Hadewijch sur la mystique brabançonne (par exemple Ruusbroec) est certaine ; on parle d'École de Hadewijch (et non pas d'une Hadewijch II, personnage purement fantomatique) pour situer des textes qui s'inscrivent dans son lignage spirituel (Mélanges poétiques 17-29, Traité hybride, etc.). Il reste encore au médiéviste à déterminer la mesure dans laquelle ces différents écrits et ceux attribués à Hadewijch ont pu influer sur les auteurs rhénans.  (Daniel Cunin)

     

    Éditions donnant l'intégralité des textes de Hadewijch

    (plus certains textes de l'École de Hadewijch)

     

    HadewijchMIneIsal.jpgDe Visioenen van Hadewych, opnieuw uitgegeven door J. Van Mierlo, 2 vol., De Vlaamsche Boekenhalle, Leuven-Gent-Mechelen, 1924-1925 [Leuvense studiën en tekstuitgaven 10 & 11].

    Strophische Gedichten, opnieuw uitgegeven door J. Van Mierlo, 2 vol., Standaard-Boekhandel, Antwerpen-Brussel-Gent-Leuven, 1942 [Leuvense studiën en tekstuitgaven 13].

    Brieven, uitgegeven door J. Van Mierlo, 2 vol., Standaard-Boekhandel, Antwerpen-Brussel-Gent-Leuven, 1947 [Leuvense studiën en tekstuitgaven 14].

    Mengeldichten, opnieuw uitgegeven door J. Van Mierlo, Standaard-Boekhandel, Antwerpen-Brussel-Gent-Leuven, 1952 [Leuvense studiën en tekstuitgaven, 15].

    couverture d'un ouvrage de Frans van Bladel, contenant des traductions en néerlandais moderne de passages de Lettres, Chants et Visions de Hadewijch, 1 CD et de magnifiques illustrations

    (Davidsfonds, Louvain, 2002)

      

    Une nouvelle édition de référence du texte original des Poèmes vient de paraître avec une traduction en néerlandais moderne et 4 CD

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    voir aussi sur Hadewijch

    l'article dans la catégorie Traductions-Traducteurs

     

     

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  • Une gloire de la Flandre

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    Le traducteur Charles Grolleau

    à propos de Guido Gezelle

     

     

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    Guido Gezelle 

     

    S’il fut « un parfait écrivain, un rare poète, un grand chrétien » (1), Charles Grolleau (1867-1940) se distingua aussi en étant éditeur de J.-K. Huysmans et, essentiellement par nécessité financière, un traducteur prolifique (Chesterton, Blake, Wilde, Omar Khayyam, Sienkiewicz…). Tant sa poésie que ses traductions recueillirent les éloges, par exemple sous la plume du jeune critique Louis Thomas dans l’Art Moderne du 28 octobre 1906 :

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    Charles Grolleau ne lisait pas le néerlandais. Toutefois, il a ramené d’un séjour en Flandre un petit ouvrage consacré au plus grand poète flamand du XIXe siècle, Guido Gezelle : Une gloire de la Flandre. Guido Gezelle. Prêtre et poète (1830-1899) a paru en 1917 dans la collection « Bellum » chez Georges Crès. L’étude de Grolleau, dédiée à dom Bruno d’Estrée o.s.b., est suivie d’un choix de poèmes empruntés aux Poèmes choisis (1858-1899), traduits du flamand par Émile Cammaerts et Charles Van den Borren, Louvain, Charles Peeters, 1908. Grolleau reprend les mots de ces passeurs : « Guido Gezelle n’est pas un poète local, un Défrécheux brugeois, un “Mistral du Nord”. Sa langue participe davantage du néerlandais littéraire que du patois flamand. Il n’a pas tenté de fixer par l’écriture une tradition orale ; il a infusé le sang jeune de locutions parlées dans le corps anémié d’une écriture conventionnelle. Il a restauré à l’aide du patois qui en avait conservé l’empreinte, la langue littéraire médiévale. […] Ce n’est pas un artiste isolé, c’est un des grands maîtres – le plus grand peut-être, à l’époque moderne – des lettres néerlandaises. »

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    Puis il ajoute lui-même : « Que ne donnerions-nous pas pour entendre ce que la nature nous dirait par la bouche d’un saint ? Elle a parlé souvent et saint Bernard et saint François d’Assise et saint François de Sales et des milliers dont nous connaissons quelques-uns et des milliers que nous ne connaîtrons jamais ont redit de ses paroles, mais souvent, chez eux, la poésie n’était que la servante d’une haute et puissante maîtresse : la sainte Théologie, et c’est la poésie toujours servante peut-être mais parlant d’elle-même et de son commerce direct avec tous les reflets de Dieu, c’est le chant spontané d’une âme sainte que nous demandons avec les cris de la soif et de la faim. Eh bien ! cette poésie-là, nous l’avons par Guido Gezelle. Jamais âme plus mélodieuse, anima plena modulatione, comme dit l’Imitation, ne nous aura parlé ainsi du Dieu qu’elle adorait, de l’œuvre des six jours gardant pour les seuls yeux de ceux qui prient la trace lumineuse des mains paternelles. Et tous ceux qui ont connu l’humble vicaire de Courtrai et tous ceux qui ne connaissent que son œuvre ont, sans toucher imprudemment au trésor que cache le mot de sainteté, prononcé le nom de “saint” en parlant de Gezelle. »

    La nécrologie rédigée par L. Lefebvre nous apprend que, le 15 juin 1940, Charles Grolleau « fuyait, en automobile ; au cours de cet exode, surpris par un bombardement, son cœur fragile n’a pas pu résister : il s’est effondré mort, sans un mot, dans les bras de sa femme, l’admirable compagne de sa vie et de sa pensée […]. On l’a enterré dans un village déjà évacué, sans cercueil, sans prêtre. »

     

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    (1) Ce sont les termes employés par Lefebvre dans la nécrologie qu’il consacre à son ami près de six mois après le décès de ce dernier (La Croix, 8 décembre 1940). Il n’est pas inutile de relever que Grolleau a collaboré à la célèbre Histoire littéraire du sentiment religieux en France de H. Brémond.

     

     

     

     

    Guido Gezelle en néerlandais

    http://www.gezelle.be/

    http://users.belgacom.net/merton/indexgg.htm

    http://www.dbnl.org/auteurs/auteur.php?id=geze002

     

    deux biographies récentes sur Guido Gezelle

    C. D’haen, De wonde in ’t hert: Guido Gezelle: een dichtersbiografie, Tielt, Lannoo, 1987.

    M. Van Der Plas, Mijnheer Gezelle: biografie van een priester-dichter (1830-1899), Tielt/Baarn,  Lannoo/Anthos, 1990.

     

     

    vidéo Guido Gezelle & Paul van Ostaijen réunis