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hollande - Page 17

  • Ne plus jamais dormir

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    UN ROMAN CULTE AUX PAYS-BAS

     

    Willem Frederik Hermans est un maître de la composition : si l’univers est à ses yeux le règne du chaos, ses romans sont eux aux antipodes de la confusion. Chaque mot, chaque détail, chaque scène, chaque dialogue tient une place dans la structure ou la teneur narrative de l’ensemble. La plume de l’écrivain décédé en 1995 ne laisse rien au hasard. Ceci est peut-être plus vrai encore de Nooit meer slapen (Ne plus jamais dormir) que des autres œuvres. Roman culte aux Pays-Bas – au même titre que De avonden (Les soirs) de Gerard Reve ou encore Van Oude mensen, de dingen die voorbijgaan (Vieilles gens et choses qui passent) de Louis Couperus –, Ne plus jamais dormir a par exemple fait l’objet d’un documentaire : Max Pam et Jan Bosdriesz ont refait le trajet effectué par le personnage central (et avant lui par l'écrivain lui-même), ont retrouvé quelques Norvégiens qui jouent un rôle dans l’histoire, entre autres l’adolescente qui prend le bus avec Alfred à la fin du livre. Roman paru en 1966 aux Pays-Bas, Ne plus jamais dormir est désormais disponible en édition française (Gallimard, trad. D. Cunin).

    CouvDormir2.jpg

     

    LE MOT DE L’ÉDITEUR

    Ne plus jamais dormir se présente comme le carnet de bord d’Alfred Issendorf, jeune géologue néerlandais parti en Norvège afin de confirmer une hypothèse scientifique concernant l’impact de météorites dans la région du Finnmark. Mais dès son arrivée à Oslo, il se heurte à l’accueil pour le moins moqueur d’un professeur qui était censé l’aider, et à la disparition des photos aériennes pourtant indispensables à son travail. La communication avec les trois géologues norvégiens qui l’accompagnent s’avère difficile, et Issendorf se sent vite marginalisé, voire persécuté. L’aventure dans le Grand Nord se complique de jour en jour : il n’arrive pas à dormir, souffre des moustiques, tombe dans les rivières. Bref, il se sent condamné à une longue errance, seul en butte à une nature hostile, et de plus en plus perdu. Ecartelé entre ses convictions scientifiques et ses sentiments, malmené dans sa tentative de comprendre et de maîtriser un monde chaotique, Issendorf est un antihéros tragique particulièrement émouvant, une figure inoubliable qui justifie à elle seule la découverte de l’œuvre de Hermans en langue française et de sa place dans la littérature européenne.



    un extrait (en anglais) du documentaire filmé en Norvège

     

    POINT DE VUE

    Tout juste arrivé en Norvège, Alfred, un Néerlandais qui prépare une thèse de géologie sous la direction du professeur amstellodamois Sibbelee, rend visite au célèbre professeur Nummedal pour obtenir des photos aériennes de la région où il va effectuer une expédition : le Finnmark. Nummedal, vieux, quasi aveugle, ne semble guère à l’écoute du jeune homme. Après avoir critiqué son confrère Sibbelee, il propose à Alfred de faire une promenade dans Oslo. Le début d’une non-aventure entre moustiques (beaucoup), météorites (bien peu) et soleil de minuit (peut-être).

    Récit d’une expédition scientifique qui se déroule au cours d’un été des années soixante – et qui tourne au fiasco –, Ne plus jamais dormir s’ouvre sur une citation d’Isaac Newton illustrant l’absurdité et le caractère incognoscible du monde. La brève première phrase du roman annonce la malchance que va rencontrer Alfred, le narrateur, mais aussi son incapacité à voir les choses, à cerner les autres : « Le gardien est un handicapé. » Mais qui est au juste le plus grand handicapé de la vie ?

    jaquette du DVD, W.F. Hermans près de Ravnastua, photo T. Fjellang

    CouvDVDWFHermans.jpgLe titre renvoie bien sûr à l’incapacité du narrateur à dormir sous la tente, mais aussi à ces nuits sans obscurité du Grand Nord et au décès d’un des personnages ; quand Alfred le retrouve mort, il se dit : « […] son visage est identique à celui que je lui ai vu quand il dormait : vieux et las, inconcevablement, ridé comme l’écorce d’un chêne. Mais cette fois, il n’est pas en train de dormir. Non, ce n’est pas dormir, ça. C’est ne plus jamais dormir. »

    Cette œuvre explore quelques-uns des thèmes favoris de W.F. Hermans : le malentendu, la paranoïa, l’impossibilité de communiquer avec les autres, de comprendre autrui, le chaos, l’incapacité à se forger une identité par rapport au père et la mère. Ces thèmes sont sous-tendus par le recours à des éléments et données très concrets (photos aériennes, boussole qu’Alfred considère comme un talisman, conditions catastrophiques dans lesquelles se déroule l’expédition…), des allusions à des mythes, les réflexions du personnage principal (on suit souvent ses pensées qui le ramènent à la vie de son père, au caractère de sa mère critique littéraire, à l’incongruité des études qu’il mène, à sa carrière de musicien bien vite avortée, au regard qu’il porte sur les femmes…) ou encore les dialogues parfois burlesques (entre autres sur la théologie et la place des langues « mineures » dans le concert international).

    Comme l’histoire suit un cours essentiellement chronologique, l’absurdité de l’expédition et de la recherche scientifique menée par Alfred ne cesse de monter en puissance. En apparence brillant étudiant, Alfred a été poussé par sa mère à devenir un scientifique à l’instar de son père mort trop tôt. L’expédition lui montre qu’il n’est pas du tout fait pour cela ; il est un être qui erre dans l’existence, dans ses propres projections comme dans l’extrême nord norvégien. Quant à Arne qui, de son côté, a tout fait pour échapper au modèle du père et qui semble plus débrouillard qu’Alfred (ce dernier admire d’ailleurs son ami), il va au devant d’une mort qu’il aurait pu facilement éviter s’il avait accepté l’argent de son père pour mieux s’équiper.



    diverses séquences montrant W.F. Hermans

    (en néerlandais et en afrikaans)

     

    La dimension ludique et sarcastique du roman se trouve renforcée par l’usage que fait Hermans de la langue : Alfred parle anglais avec les Norvégiens qui eux parlent norvégiens entre eux ; Mikkelsen s’exprime dans une langue faite de clichés et dans un anglais rudimentaire ; il y a tout un jeu qui repose sur le nom de certains personnages. De fait, l’humour parcourt tout le roman ; Alfred doit faire face à tellement de contrecoups que la situation finit par devenir tragi-comique. Ne plus jamais dormir est rédigé dans une langue d’une rare simplicité et d’une rare clarté. La maîtrise d’horloger qu’étale l’écrivain fait que la succession de « hasards » reste crédible.

    Géologue de profession, W.F. Hermans a développé dans un roman postérieur (Entre professeurs) son scepticisme vis-à-vis de la recherche scientifique (le succès résulte du hasard et du copinage) tout en déversant sa bile sur le monde universitaire et estudiantin hollandais de l’après mai 68. Il devait d’ailleurs quitter l’université et son pays peu après pour s’établir à Paris.   (D. Cunin)



    W.F. Hermans photographe : quelques-unes de ses photos

     

    Lire : « Hermans sur sols mouvants », Mathieu Lindon, Libération, 29/10/2009

    « La route pour nulle part », Jacques Hermans, La Libre Belgique, 10/05/2010

     

     

     

  • Nouvelle chinoise

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    L'agonie du vieux fou,

    entiché d'écriture

     

    littérature,hollande,chine,traduction,slauerhoff,nouvelle

    Lo T'ong, connu pour son Histoire de la troisième dynastie, a laissé par ailleurs maints poèmes ainsi qu'une histoire d'amour. Pour ce qui est des poèmes, lors du grand autodafé qui eut lieu sur l'ordre de l'empereur Yuan, le dernier des Liang, ils ont tous disparu.

    De l'histoire d'amour subsiste un manuscrit conservé à la grande bibliothèque du couvent de Kalgan. Mais il est illisible, les pages en sont recroquevillées, leurs bords calcinés, l'encre est diluée et effacée, comme si le manuscrit avait été à la fois brûlé et recouvert d'eau.

    Il est en outre à moitié déchiré en son milieu.

    Lo T'ong avait pour habitude de travailler durant les premières heures de la nuit ; le jour, pour subvenir à ses besoins, il était changeur. Le soir, il se lavait les mains, souillées par les pièces de cuivre, et se mettait à écrire.

    Quand il eut, au bout de vingt ans, terminé son ouvrage historique et reçu quelques taëls, il crut pouvoir jouir pleinement du repos qu'offrent le soir et la nuit ; vieux et décrépit, il pensait avoir suffisamment d'argent pour s'offrir deux coupes de vin chaque soir avant le coucher. Mais il dormait mal et, le matin, était beaucoup plus fatigué que lorsqu'il consacrait la moitié de la nuit à son travail.

    Ainsi, il se réinstalla un soir à la petite table près de la fenêtre, trempa son pinceau dans l'encre et commença à tracer des caractères.

    Et, comme si cela allait de soi, il se mit à décrire les aventures d'un couple d'amants qui vivaient de l'autre côté du grand fleuve. Tout se déroulait, au début, dans la légèreté et la gaieté, Lo T'ong pouvant parcourir avec eux les doux et sombres sentiers des forêts, cueillir des fleurs lors de la fête de la floraison, allumer des feux d'artifice au Nouvel An, ou encore assister à leurs secrètes rencontres, la nuit.

    Passer de la sorte le reste de sa vieillesse à goûter des jouissances qu'il n'avait pu pour sa part partager, lui convenait. Malgré lui, de la tristesse se glissa dans son histoire ; au vin de la joie des amants vint se mêler l'absinthe des douleurs et des déceptions, à la pureté de leur amour, la fausseté des rapports familiaux.

    CouvLenteEiland.jpgLo T'ong fit son possible pour tout ramener dans les voies de la vraie joie. Il renonça à boire du vin et se procura l'encre la plus noble et le meilleur papier. Rien n'y faisait. Il augmenta la dose de vin et, à quelques reprises, s'endormit ravi, persuadé d'avoir donné une tournure favorable aux aventures de ses amants. Mais lorsque le soir venu, il parcourait ce qu'il avait écrit la veille, il relevait qu'un nouvel événement apparemment réjouissant avait, à son insu, posé le germe de développements néfastes. Il ne pouvait s'imaginer être l'auteur de ces lignes ; ne voulait-il pas uniquement le bonheur du couple ? Quelqu'un ne volait-il pas le manuscrit dans le courant de la nuit pour le modifier imperceptiblement à chaque fois, alors qu'il dormait ?

    Devenu plus sombre encore, il glissait à chaque fois son manuscrit sous son oreiller, après en avoir fait une copie qu'il dissimulait derrière la double paroi de bambou pour les comparer le matin venu : non, ils ne se différenciaient en rien, et pourtant l'histoire prenait un tour toujours plus triste, à tel point que les amants en venaient à penser au suicide. Lui les mettait en garde par le moyen de paraboles frappantes, mais le désir d'une mort libératrice ne cessait de croître en eux. Il leur dépeignit l'effroi qui domine l'existence des ombres de ceux qui abrègent délibérément leur existence ; pourtant leurs pensées s'arrêtaient toujours plus aux parages de la mort, et ils s'entretenaient des différents modes d'en finir : feuille d'or, poison, cordon de soie. La jeune fille surtout, tourmentée par sa mère et ses frères, ne cessait d'y songer ; un jour, elle acheta un cordon de soie, mais Lo T'ong, dont la tête inclinait déjà vers le traversin, fit en sorte, dans une dernière ligne écrite d'une main tremblante, que le cordon se trouvât volé juste avant la nuit par un serviteur qui en avait lui aussi quelque utilité.

    Arrivé à ce point, Lo T'ong ne put aller plus loin, la dernière source de joie était tarie : il les fit sombrer tous deux dans un profond sommeil provoqué par une maladie fulgurante, et se mit à errer à son tour la nuit, craignant, s'il demeurait chez lui, de se lever dans son sommeil et de mettre en scène leur suicide.

    Un soir, il fut dans l'incapacité de sortir ; sa jambe droite l'affligeait depuis longtemps, il souffrait du mal de la vieillesse, anémie subite. Le temps, de surcroît, était sombre, le vent faisait rage, la pluie tombait, le fleuve se précipitait en poussant devant lui de grosses vagues. La maison, qui se dressait à proximité de la berge, était ébranlée sur ses bases. Lo T'ong faisait les cent pas dans sa chambre fermée de toutes parts, mais marquait à chaque fois un arrêt en passant près de la table jouxtant la fenêtre.

    Soudain, il s'assit, décidé à laisser fuir le couple vers le pays qui s'étend derrière les montagnes, au couchant, et à leur faire entamer là une vie nouvelle et paisible. Mais il écrivit : « ... dans la nuit livrée à la tempête, ils furent poussés tous deux à quitter leur demeure respective et se rencontrèrent sur les bords du fleuve impétueux. Le vent emportait leurs baisers ; le battement de l'eau couvrait leurs paroles. Le courant entraînait le sable de la rive ; bien qu'ils restassent au même endroit, le niveau de l'eau bouillonnante s'approchait d'eux... »

    Une brusque bourrasque enfonça la fenêtre et il les vit sur la berge opposée, là-bas, de l'autre côté du courant ; des éclairs ne cessaient d'aller de lui à eux et de eux à lui.

    CouvDeGids2008Slauerhoff.jpgEt sa main se mouvait toujours. Il voulut se lever, leur crier quelque chose, mais sa main se trouva plaquée sur le papier. Il saisit le manuscrit et voulut le jeter dans les hautes flammes de l'âtre ; le feu s'étouffa comme si Lo T'ong avait déversé des cuves d'eau dessus, alors que le manuscrit reprenait sa place sur la table. À ce moment-là, il sentit sa présence : un démon aux douze bras le tenait par le cou, forçait ses jambes à se plier et sa main droite à écrire. Les autres tentacules s'étaient enroulées autour de ses reins et de son cerveau pour en extraire cette phrase : « Et alors, ils se noyèrent ! »

    Mais il avait encore la main gauche libre, et n'avait-il pas toutes ses dents, à quatre-vingt ans passés ?

    Il saisit le manuscrit de sa main qui n'écrivait pas, planta les dents au bord et tira...

    La vague qui, sur l'autre berge, menaçait le couple désespéré, se rabattit vers le côté-ci, pénétra dans la maison de Lo T'ong et envahit la chambre, écumante et roulante. Quand elle se retira, le vieil homme gisait sans vie sous sa table, et le manuscrit, rejeté dans un coin de la pièce...

    Les amants, de l'autre côté, renoncèrent au dernier moment à leur dessein criminel ; frôlant la folie de l'autodestruction, la femme avait senti qu'elle portait un enfant, le jeune homme, qu'un noble esprit voulait donner sa vie pour leur salut.

    Ils partirent pour le pays qui s'étend derrière les collines, au couchant ; le jeune homme occupa plus tard de hautes fonctions ; ils furent heureux avec leur descendance.

     

    J.J. Slauerhoff (1898-1936)

     

    © traduction du néerlandais : Daniel Cunin

     

    Titre original

    « De doodstrijd van de dwaze oude,

    in 't schrijven verliefde »,

    Het lente-eiland en andere verhalen (1933).

     

     

    illustrations

    Robert H. Van Gulik, Erotic Colour Prints of the Ming Period, 1951

    J. Slauerhoff, Het Lente-eiland, photographies de Marco van Duyvendijk, conception graphique Rick Vermeulen, édition bilingue néerlandais/chinois de la nouvelle « Het lente-eiland », trad. Cheng Shaogang, 2009, ISBN: 978-90-813385-1-6

    De Gids, n° 362, avril 2008 consacré à Jan Slauerhoff

     

    Voir aussi sur ce blog

    « Slauerhoff & Macao -

    Un poème français de J.J. Slauerhoff »

     

    Merci à B.A. & à M.L.

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  • Un traducteur au XIXe siècle

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    AUGUSTE CLAVAREAU,

    poète et traducteur

     

     

    En guise d'hommage à l'un des rares traducteurs de littérature néerlandaise du XIXe siècle - et avant de présenter un portrait plus complet de ce personnage au parcours pour le moins surprenant -, nous reproduisons un texte qui lui a été consacré dans une revue d'Utrecht, Astrea (L'Astrée, 1851, p. 90-92) ainsi que la réponse (L'Astrée, 1852, p. 12-13) qu'il a envoyée à son directeur, Jan J.F. Wap (1806-1880), homme de lettres qui a laissé dans l'un de ses ouvrages, Mijne reis naar Rome in het voorjaar van 1837 (Mon voyage à Rome au printemps 1837), un témoignage sur Lamartine, Chateaubriand et Hugues-Félicité Robert de Lamennais, rencontrés à Paris, et un autre sur Louis Napoléon, l'ancien roi de Hollande, avec qui il s'est entretenu en Italie.

     

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    Réponse d'Auguste Clavareau au directeur de L'Astrée

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  • Intermède Julius Röntgen (1)

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    Julius Röntgen

    Sonate pour piano et violoncelle (op. 41, 1900)

     

    Godfried Hoogeveen, violoncelle
    Edith Grosz, piano

     

    Compositeur hollando-allemand, Julius Röntgen est né en 1855 à Leipzig d’une famille de musicien : son père de nationalité hollandaise était violoniste à l’orchestre du Gewandhaus et sa mère pianiste, fille elle même d’un violoniste du même orchestre. Julius fut un enfant prodige qui dès l’âge de onze ans consigna ses compositions dans un petit cahier, en dédiant souvent ses œuvres à des membres de sa famille. En même temps que la composition, il travailla le piano et le violon au point de devenir un excellent concertiste de ces deux instruments. En 1878, pour subvenir à ses besoins et avoir plus de chances d’obtenir la main de sa bien-aimée, Amanda Maier, violoniste et également compositrice, il accepte un poste de professeur de piano à Amsterdam. Ce fut le départ d’une carrière importante, comme interprète soit au piano soit au violon, comme organisateur de concert, chef de chœur et chef d’orchestre. (suite)

     

     

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  • Intermède Vermeer (1)

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    « Rien n'est plus beau, je crois,

    qu'un Vermeer que l'on montre à la femme qu'on aime. »

    Sacha Guitry

     

    Musique : J.S.Bach - Adagio from easter oratorio

     

     

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