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hollande - Page 13

  • De la mort prochaine

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    Un poème de Hans Andreus

    (1926-1977)

     

     

    Ne me restera que le souvenir de ma mort.

    François Debluë, « Proses de la mort prochaine »

     

     

     

     

    VOOR EEN DAG VAN MORGEN

     

     

     

    Wanneer ik morgen doodga,

    vertel dan aan de bomen

    hoeveel ik van je hield.

    Vertel het aan de wind,

    die in de bomen klimt

    of uit de takken valt,

    hoeveel ik van je hield.

    Vertel het aan een kind,

    dat jong genoeg is om het te begrijpen.

    Vertel het aan een dier,

    misschien alleen door het aan te kijken.

    Vertel het aan de huizen van steen,

    vertel het aan de stad,

    hoe lief ik je had.

     

     

    Maar zeg het aan geen mens.

    Ze zouden je niet geloven.

    Ze zouden niet willen geloven dat

    alleen maar een man alleen maar een vrouw,

    dat een mens een mens zo liefhad

    als ik jou.

     

     

     

     

    CouvHansAndreus.jpg

    J'entends la lumière, une anthologie, 1994

     

     

    POUR UN JOUR DE DEMAIN

     

     

    À ma mort demain,

    va-t'en dire aux arbres

    combien je t'ai aimée.

    Va le dire au vent

    qui grimpe aux arbres

    et tombe des branches,

    combien je t'ai aimée.

    Va le dire à un enfant,

    encore en âge de le comprendre.

    Va le dire à un animal,

    peut-être d'un simple regard.

    Va le dire aux murs des maisons,

    va-t'en le dire à la ville,

    combien je t'ai aimée.

     

     

    Mais n'en souffle rien aux hommes.

    Ils ne te croiraient pas.

    Ils ne voudraient pas croire combien

    rien qu'un homme rien qu'une femme,

    combien un être un autre aima

    comme moi toi.

     

    (trad. D. Cunin)

     

     

    Hans Andreus, biographie, De Bezige Bij, 1995

    CouvBioHansAndreus.jpgPoète, auteur (à succès) de livres pour les enfants et d’œuvres en prose d’inspiration autobiographique, Hans Andreus a été souvent rapproché des Vijftigers (poètes expérimentaux des années 1950 liés au mouvement CoBrA), même s’il s’est en réalité montré très éclectique et a connu un parcours bien différent de celui de son ami de jeunesse Lucebert. À 17 ans, Andreus s’est engagé pour aller combattre sur le front de l’Est. Alors qu’il vivait à Paris au début des années cinquante, il est tombé amoureux d’une Française, Odile Liénard, avec qui il vivra en Italie, une liaison tumultueuse qui constitue la trame du roman Denise (1962). Rentré en Hollande, Andreus traversera de graves crises, mais sa nature dépressive aura pour pendant une exubérance sensuelle dont regorgent certains de ses recueils. Son biographe, Jan van der Vegt, a révélé de nombreuses facettes cachées de cet homme qui fait sans doute partie des poètes les plus lus (et les plus chantés) aux Pays-Bas.

     

     

    Hans Andreus : un entretien en néerlandais

    (samenstelling Dolf Verspoor) (NB, 1975)


     

     

  • Auguste Clavareau (1787-1864), traducteur

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    Portrait de l’un des principaux traducteurs

    de littérature néerlandaise au XIXe siècle

     

    Si c’est toujours une énorme difficulté, lorsque deux langues diffèrent autant d’esprit et de caractère que le français et le hollandais, de transporter de l’une dans l’autre, d’une façon harmonieuse et correcte, des ouvrages de prose, que dire de l’audacieux qui ne craint pas de traduire des vers hollandais en français et, ce qui est mieux encore, en vers français ?

    Henry Havard

     

     

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    Tombe de Clavareau à Maastricht (photo : J. Verbij-Schillings)

     

     

    Né à Luxembourg le 17 septembre 1787, Antoine Joseph Théodore Auguste Clavareau a grandi dans une famille catholique. Il a reçu une éducation essentiellement française à Namur puis à Mayence et semblait se destiner à une carrière militaire. Mais il préféra suivre les traces de son père né à Halluin en travaillant lui aussi dans l’administration des contributions ; il occupa des postes dans différentes localités (Gand, Bois-le-Duc, Liège, Ostende, Bruges…) avant d’être nommé à Maastricht – ville où beaucoup de gens parlaient encore français et où près de 50% des ouvrages imprimés l’étaient dans cette langue –, où il officiera pendant plus de vingt ans  (début 1823 – fin 1844). Au 1er janvier 1845, il prend, plus ou moins forcé, sa retraite. Il avait épousé courant 1823 une femme de bonne famille hollandaise qui lui donna quatre enfants.

    Clavareau se voulait fidèle à Dieu et au Roi, autrement dit, et malgré l’incompatibilité apparente, à l’Église catholique et à Guillaume Ier, souverain auquel il a dédié bien des vers. Ainsi s’explique en partie son envie de traduire des pièces patriotiques. Il fait partie de ces gens qui, une fois sujets de Guillaume Ier, décidèrent de le rester même alors que la Belgique et le Grand-Duché avaient acquis leur indépendance. D’ailleurs, quand il commence à traduire des poètes d’expression néerlandaise, il s’inscrit dans une mouvance favorisée par le monarque : dans sa volonté d’étendre la langue néerlandaise à l’ensemble de son royaume (plus ou moins l’actuel Benelux), celui-ci ne peut voir en effet que d’un bon œil toutes les initiatives qui permettent de répandre la littérature néerlandaise – entre autres à travers des publications en français – dans les contrées francophones. C’est d’ailleurs un autre membre de l’administration fiscale, contrôleur des impôts directs, Lodewijk Gerard Visscher (1797-1859) qui publia en 1820 le premier manuel présentant les belles lettres néerlandaises aux élèves francophones : Mélanges de poésie et de littérature des Pays-Bas (1). 

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    Ce n’est là que le premier d’une centaine d’ouvrages qui, en l’espace d’une quinzaine d’années, iront dans le même sens. Clavareau a lui-même collaboré à plusieurs éditions scolaires. Outre son désir de faire connaître quelques-uns des poètes néerlandais majeurs aux lettrés d’expression française (« Depuis 10 ans, je me suis imposé la tâche de faire connaître à l’étranger la littérature hollandaise, et mes succès ont enfin ouvert les yeux à nos détracteurs : nos voisins vont sérieusement s’occuper, dans leurs Revues, des richesses littéraires de notre pays » écrit-il dans une lettre du 13 février 1835 à l’éditeur Van Terveen) – notons que certaines de ses publications restèrent toutefois limitées au marché batave –, le Luxembourgeois, rangé dans de nombreuses publications de son temps parmi les « auteurs belges » (2), a en effet œuvré dans un souci pédagogique et d’édification comme en témoignent certaines traductions destinées à la jeunesse, par exemple l’Histoire de la patrie : en cinquante deux leçons à l’usage de la jeunesse et des ClavareauIllustration1.pngécoles des Pays-Bas (1837) ou divers recueils de poésies. Les petites pièces de théâtre de son cru sont en réalité des manuels pieux pour « jeunes élèves des pensionnats de demoiselles » ainsi que le montre la légende placée sous une gravure d’un volume (ci-contre) réunissant deux comédies et un drame de sa main : « De quel livre avez-vous tiré cette histoire ? Je l’ai trouvée dans mon cœur repentant »(3). Il convient de relever que ses traductions « à l’usage de l’enfance » s’adressaient en premier lieux aux petits Bataves auxquels on apprenait très tôt la langue française dans les « écoles françaises », c’est-à-dire ces écoles primaires où une partie, voire la totalité de l’enseignement était dispensé en français. Ainsi, dans la préface à sa traduction des Petits poèmes de Hieronymus (Jérôme) van Alphen (1746-1803) – le recueil de poésies pour enfants le plus célèbre des lettres néerlandaises, réédité il y a peu encore –, il nous explique : « En Hollande, les maîtres, chargés d’instruire les enfans de cinq à six ans, possèdent, comme pour l’âge suivant, tous les livres hollandais qu’ils peuvent désirer, tandis qu’ils se trouvent bien souvent embarrassés pour leur choix, lorsqu’ils doivent apprendre le français à leurs petits élèves ; car ils se gardent bien de mettre dans la mémoire des enfans, des fables ou des contes au-dessus de leur intelligence, qu’ils récitent presque toujours ou comme des perroquets, ou avec une affectation étudiée. J’ai préféré traduire Van Alphen à tout autre ; parce que, selon moi, dans ce genre, Van Alphen a remporté le prix ; et que tous ses poèmes sont excellens pour tous les pays. » Citons un de ces petits poèmes sur une pêche hollandaise devenue une orange en français :

     

    L’ORANGE

     

    De Papa je tiens cette orange :

    Pour ma leçon je la reçus ;

    Et quand, tout joyeux, je la mange,

    Son goût me plaît encore plus.

     

    La gaité sied à la jeunesse,

    Quand le temps est bien employé ;

    Et l’enfant qui fuit la paresse,

    De son travail est bien payé.

     

    DE PERZIK

     

    Die perzik gaf mijn vader mij,

    Om dat ik vlijtig leer.

    Nu eet ik vergenoegd en blij,

    Die perzik smaakt naar meer.

     

    De vrolijkheid past aan de jeugd

    Die leerzaam zig betoont.

    De naarstigheid, die kinderdeugd,

    Wordt altoos wel beloond.

     


    podcast

    « De pruimeboom » / « Le prunier »

    poème lu en néerlandais puis en français

    (dans la traduction d’A. Clavareau)

     

     

    Portrait de H. van Alphen

    PortraitVanAlphen.gifToutefois, Clavareau ambitionnera aussi d’instruire la jeunesse des autres pays : « Dans l’intention d’être utile aux établissements d’instruction publique, et saisissant toutes les occasions de faire plus connaître à l’étranger les monumens de la gloire de ma Patrie, je viens de publier une seconde édition de ma traduction de La Nation hollandaise (4)», annonce-t-il ainsi au ministre Van Maanen dans une lettre du 29 novembre 1834.

    Outre ce souci patriotique en faveur d’une nation qui n’est pas, à l’origine, la sienne, on relève une autre chose étonnante dans le parcours de Clavareau : on le voit traduire essentiellement des auteurs néerlandais et non pas flamands alors qu’il a passé la première moitié de son existence ailleurs qu’en Hollande et que, à l’époque où il s’installe à Maastricht, cette ville n’est pas à proprement parler une vraie cité hollandaise. Cette prépondérance s’explique sans doute en partie par les relations que le traducteur a pu entretenir avec les écrivains bataves qu’il côtoyait dans certains cercles de lettrés ; il convient de relever d’autre part que la poésie flamande renaissait alors à peine de ses cendres, la figure de Gezelle se profilant tout juste à l’horizon. Privilégiant donc la défense de la nation, Auguste Clavareau ne s’est toutefois guère intéressé à transposer en français les textes antirévolutionnaires du juif converti Isaäc da Costa (1798-1860) – proches à certains points de vue de la littérature catholique française contre-révolutionnaire –, sans doute trop marqués à son goût par le calvinisme. Dans l’œuvre de Willem Bilderdijk, père spirituel du poète susmentionné, ce qu’il a surtout goûté, ce sont les contes.

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    Isaäc da Costa par J.G. Schwartze/D.J. Sluyter

    DaCostaPortrait.gifAvec ses nombreuses traductions – y compris d’œuvres allemandes, italiennes et anglaises –, et ses propres œuvres – dont beaucoup de pièces de circonstances –, Clavareau gagnera une réelle reconnaissance dans son pays d’adoption. Membre de la société littéraire de Leyde, correspondant de l’Institut des Pays-Bas, il sera fait chevalier de l’ordre du Lion des Pays-Bas. Il sera aussi membre de diverses sociétés (Gand, Liège, Athènes…). Chateau- briand, Lamartine ou encore Xavier Marmier ont reconnu ses talents. Le 29 juin 1842, Victor Hugo lui adressait la lettre suivante : « Je vous remercie, Monsieur, de vos beaux vers. La noble et haute poésie est de tous les peuples, comme elle est de tous les temps. Vos belles strophes nous font compatriotes. L’art et la pensée, comme la religion, sont des patries, de saintes patries sans frontières, qui rallient toutes les âmes tournées vers l’infini. » (5) Le Luxembourgeois lui avait envoyé les strophes suivantes :

     

    Le Poète

    À M. Victor Hugo.

     

    « Qu’est-ce que l’art des vers ? Qu’est-ce que le poète ?

    « Comment le reconnaître ? à quel titre ? à quel trait ? »

    – Froid profane ! la lyre est sœur de la palette :

    Écoute ! quelques mots te feront son portrait.

     

    Le poète est un être au-dessus du vulgaire,

    Qui jette sur la foule un regard de pitié,

    Et qui, de tous les biens de cette pauvre terre,

    N’en encense que deux : l’amour et l’amitié !

     

    Le poète est un être, habitant d’autres sphères,

    Qui, sur les voix d’en haut, module ses accords,

    Vit avec sa pensée, et ne s’informe guères

    Si les fous d’ici-bas amassent des trésors.

     

    Le poète est un être ami de la nature,

    Qui chante les plaisirs, ou console les pleurs,

    Soupire sur les bords d’une onde qui murmure

    Ou tonne avec l’orage au milieu des horreurs !

     

    C’est un être nourri d’éther et d’ambroisie.

    Qu’un rameau de laurier garantit des revers

    Qui voit se consumer le flambeau de sa vie

    Dans des rêves divins, charmes de l’univers !

     

    C’est Homère, Virgile, et Milton et le Tasse,

    Et quelques héritiers de ces morts immortels.

    Que la Fable eût placés au sommet du Parnasse,

    À qui l’Histoire érige en tous lieux des autels.

     

    Oui ! c’est un être où Dieu mit un modèle d’âme,

    Un magique miroir qui darde mille feux,

    Un foyer d’où jaillit une éternelle flamme,

    Pour éclairer la terre aux purs rayons des cieux !

      

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    Malgré les louanges exprimées par ces grands auteurs – sont-elles en partie feintes ? –, malgré l’éloge que fera de lui Daniël François van Alphen, fils de Hieronymus, à La Haye, dans l’hémicycle du Parlement (séance du 25 novembre 1834), Clavareau n’a pas toujours été ménagé par les critiques : « Le poème est faiblement conçu. Les vers, en général d’une bonne facture, ne sont pas exempts d’enflure et de monotonie. L’auteur réussit mieux dans la poésie légère », affirme la Revue encyclopédique (1822, T. 14, p. 139) dans un commentaire lapidaire de La Mort du Comte d’Egmond, alors que quelques pages plus loin, ses Poésies (1821) recueillent un jugement plus clément : « De la facilité, de la correction dans le style, voilà ce qui distingue ce recueil, où le bon l’emporte sur le mauvais. Il apporte une nouvelle preuve que la langue française n’est pas cultivée avec moins de succès dans les Pays-Bas qu’en France. » (p. 370) C’est semble-t-il sa traduction de la Hollandsche Natie (1912) de Jan Frederik Helmers qui sera le plus sévèrement jugée pour des motifs sans doute plus politiques que littéraires. Clavareau prendra soin de répondre longuement à ces critiques, en particulier dans la préface au volume 2 de ses Œuvres dramatiques (1828) : « […] il est juste que je prenne une fois la défense de mes ouvrages, que certains critiques se plaisent à déchirer, depuis que ma Muse a osé ouvrir les trésors de la littérature hollandaise. J’espère qu’il ne me viendra jamais la bizarre idée de chercher à réfuter des articles de journaux dictés par la malveillance ; mais il m’a paru que les suffrages d’hommes éclairés et impartiaux répondraient victorieusement à toutes ces animosités personnelles que réprouvent à la fois et l’honnêteté et le bon goût. Je cultive les Lettres par plaisir et par délassement : il m’eût été si agréable de ne rencontrer que des personnes bienveillantes qui m’eussent averti, sans amertume et sans injures, des défauts de mes ouvrages : plusieurs ont répondu à mes désirs ; d’autres ont pris un chemin tout contraire, et en sont venus au point de ne pouvoir entendre parler de mes moindres succès sans éprouver une fureur qui semble tenir de l’hydrophobie. Je souhaite de tout mon cœur qu’ils se guérissent de cet état de convulsions ; aussi nuisible à leurs talens qu’à leur santé ».

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    Des amateurs de lettre français, lecteurs de ses traductions, l’ont remercié ainsi qu’en témoigne une lettre d’un certain Armand Clavier de décembre 1847 qui compare les mérites de Clavareau à ceux de Jacques Delille, traducteur de Virgile : «  […] je puis ajouter, sans craindre de blesser votre modestie, que vous avez rendu un éminent service à la littérature hollandaise, en éditant, en faveur de l’étranger, de ces œuvres de premier rang, que nous autres, Français, nous connaissons si peu, ce qui est un tort réel ».

    Xavier Marmier

    xaviermarmierportrait.jpgCe sont peut-être les liens que le traducteur entretenait avec Lamartine, Marmier ou encore Hugo qui lui ont permis de publier à quelques reprises dans l’Echo du Vaucluse, bihebdomadaire avignonnais dont une partie non négligeable des quatre pages était alors remplie par ces trois auteurs. Il a donné à ce périodique tant des traductions que des poésies de sa main : un poème de Da Costa (jeudi 18 juillet 1833), une « Ode à M. Alphonse de Lamartine après la mort de sa fille » (traduction sans nom d’auteur, dimanche 25 juillet 1833), le poème de Feith « La Conscience », (jeudi 19 septembre 1833), « À Madame de Lamartine, sur la mort de sa fille » (jeudi 5 juin 1834), « Napoléon à Sainte-Hélène » (jeudi 26 juin 1834), « Poésie encore un jour » (jeudi 11 décembre 1834). L’Écho du Vaucluse lui a par ailleurs décerné des éloges dans un papier paru en pages 1 et 2 le dimanche 1er juin 1834  sous le titre « Petits Poëmes à l’usage de l’Enfance, traduits du hollandais en vers français par M. Auguste Clavareau, Maestricht, chez M. Bury-Lefebvre, Imp.-Libraire » : « […] comme la mémoire est la première faculté intellectuelle, éveillée chez les enfants, l’emploi de la poésie convient parfaitement dans les livres destinés à cet âge. Il faut donc féliciter M. Auguste Clavareau, sur son heureuse idée de traduire en vers français, les poèmes néerlandais de Van Alphen. Ce n’est pas le premier service de ce genre que M. Auguste Clavareau rend à la France et à la Hollande. À lui seul nous devrons de connaître sous un nouvel aspect, la physionomie de ce peuple, qui n’est pas uniquement remarquable par son industrie, son commerce, son héroïque résistance contre le joug de fer de l’Espagne, par ses grands marins, par ses peintres au pinceau si précieux, si fini ; le peuple hollandais a aussi d’admirables poètes […] ». Le même auteur anonyme consacre une recension à la traduction du poème de Van der Hoop intitulée « Le Roi de Rome, poèmes par M. Auguste Clavareau » (dimanche 3 août 1834).

    Dans d’assez nombreux cas, Clavareau « imite » les poètes plus qu’il ne les traduits. Il laisse souvent place à ses propres sentiments et conceptions littéraires, conférant au texte une connotation et une couleur bien différentes de celles de l’original. Le Tombeau, sa transposition du poème Het graf de Feith compte près de cinq fois plus de vers que la version néerlandaise (environ 2000 contre 436 !). Mais sur ce sujet aussi, il lui arrive de parer aux reproches dans la préface de ses productions : « Ceux qui chercherons à disséquer mon ouvrage avec le scalpel d’une critique sévère, y pourront trouver des passages où je m’écarte un peu de l’original ; mais je supplie ces aristarques de se rappeler, dans leurs comparaisons, que je n’ai pas la prétention de donner mon travail VanDerHoopPortrait.gifcomme une traduction littérale, et d’avoir la bonne foi de convenir qu’il est souvent impossible de suivre Helmers fidèlement. Un traducteur, qui s’est imposé la tâche de faire connaître le génie d’un écrivain, doit s’occuper surtout du fond des idées, s’il veut approcher de l’effet que produit l’original » (6). Mais il lui arrive souvent aussi de coller d’assez près, voire de très près, l’original.

    A. van der Hoop Jr, par A.J. Ehnle/P. Blommers

     

    À propos de Lamartine, avec qui il a correspondu, Clavareau relève que Le Ciel étoilé et Orion, deux œuvres qu’il a traduites « ont précédé de bien longtemps les belles poésies de Lamartine, qui, à leur apparition, ont fait tant de bruit dans le monde littéraire » (lettre à Van Maanen, 27 janvier 1836).

    Il lui est arrivé d’envoyer ses traductions – et parfois des poèmes de sa main, voire des lettres dans lesquelles il préconisait des remèdes susceptibles de soulager certains maux ! – à Louis Philippe et à d’autres souverains européens. Mais il s’est bien entendu dispensé de faire parvenir au roi des Français celles qui auraient pu lui déplaire : à propos de l’attaque de la forteresse d’Anvers au cours de laquelle les troupes françaises jouèrent un rôle, il aurait été malvenu de faire lire au monarque des vers vantant l’héroïsme des soldats bataves.

    frchateaubriandportrait.jpgUn autre de ses correspondants fut Chateaubriand. Ainsi, le Vicomte lui adressa-t-il cette courte lettre datée du 9 avril 1845 : « Monsieur, Je me rappelle très-bien de l’honneur que vous fîtes de m’adresser une lettre en 1827. Depuis cette époque, je suis devenu bien vieux et il ne me reste plus qu’à mourir. Je vous prie de recevoir avec mes remerciemens sincères pour les beaux vers que vous voulez bien m’envoyer l’expression de ma considération la plus distinguée. »

    Une grande partie des revenus qu’Auguste Clavareau tirait de ses traductions allaient à des fonds d’aide à des victimes de catastrophe : « mon entreprise est toute basée sur la générosité et le patriotisme » (lettre à Van Maanen, 24 août 1836). Sa correspondance permet de montrer combien il s'employait pour faire publier sa nombreuse production : souvent, il prend les choses en main, envoie des courriers pour trouver des souscripteurs, entre en contact avec des éditeurs-libraires, engage parfois son propre argent, se charge d’obtenir des illustrations, etc. À quelques reprises, il entreprend des démarches en vue de faire diffuser des traductions à assez grande échelle en France ; dans une lettre du 6 juin 1834, il fait ainsi allusion à la possibilité d’envoyer 6000 exemplaires des Petits poèmes de Van Alphen ClavareauVarsovie.pngqui pourraient intéresser l’instruction publique ; dans une autre (30 octobre 1836), il affirme s’être « entendu avec le premier libraire de Paris pour répandre » Varsovie en France. Une autre fois, il s’efforce d’obtenir la diffusion de cette même œuvre qui prend le parti de la Russie face à l’insurrection polonaise. Il est assez difficile de suivre son « parcours » éditorial : de nombreuses traductions ont connu plusieurs rééditions dont les dates ne sont pas toujours faciles à situer ; certains livres imprimés dans un premier temps dans une ville ont en réalité paru chez un éditeur-imprimeur d’une autre localité. Qui plus est, Clavareau a bien souvent changé d’éditeurs même s’il a bien des fois travaillé avec une maison de Maastricht, Bury-Lefèbvre.

    Auguste Clavareau s’est éteint le 6 mars 1864. Environ un siècle après sa mort, la ville de Maastricht, où il a passé la plus grande partie de sa vie, a donné son nom à l’une de ses rues. À une époque, sa ville d’adoption a aussi compté une Société Auguste Clavareau (voir ci-dessous), cercle culturel qui organisait des manifestations littéraires. L’œuvre qu’il a laissée en français – dont des pièces pour œuvres musicales – est aujourd’hui totalement oubliée.

    Daniel Cunin

     

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    L’Art Moderne, 24 décembre 1905, p. 419

     

     

    (1) Sur ces questions, voir l’ouvrage très instructif de Guy Janssens & Kris Steyaert, Het onderwijs van het Nederlands in de Waalse provincies en Luxemburg onder koning Willem I (1814-1830), Bruxelles, VUBPress, 2008. Dans la préface des Mélanges de Poésie et de Littérature des Pays-Bas, L.G. Visscher écrit que sa publication « est composée de fragments d'une riche littérature, et cependant méconnue, que je cherche à faire connaître à ceux de mes compatriotes qui ignorent la langue hollandaise ou flamande, et qui désirent s'instruire par un moyen plus analogue aux connaissances qu'ils ont déjà acquises. Ce n'est pas un ouvrage d'opinion ni de parti ; je ne prétends rien insérer contre le goût et les habitudes d'un peuple que j'aime autant que je l'estime ; je ne défends point l'idiome d'une partie de la nation, quoiqu'il soit ma langue maternelle, comme je n'attaque point la langue française, parce que je ne saurais assez l'admirer ; j'aime donc à me persuader que je ne blesse ici les opinions de personne en émettant les miennes. »

    (2) Relevons qu'à l'époque (avant 1830), quand on parlait du royaume, on disait aussi bien les Pays-Bas que la Belgique ; l'expression « les Belges » pouvait désigner l'ensemble des habitants du royaume, les Hollandais et les Flamands les seuls habitants des provinces dont ils tenaient leur nom.

    (3) Le Présent le plus agréable au ciel suivi de Jenny ou la petite Espiègle et de Marie ou l’Amour filial, Lille, Lefort, 1858.

    (4) Dans le volume La Nation Hollandaise (notes au Chant III), Clavareau donne une traduction d’un long poème sur les héros Bataves de Gisius Nanning, Dévouement sublime ou Tableau national. Et une autre de La Fille infanticide de Schiller ! Il en profite pour faire une sévère critique de Spinoza et un éloge de la nation.

    (5) Lettre reproduite dans Échos Limbourgeois, 1842, p. 79, citée également dans la réponse du traducteur au directeur de L’Astrée.

    (6) « Préface du traducteur », La Nation Hollandaise, poème en six Chants avec des notes, traduit de Helmers d’après la sixième édition, Bruxelles, P.J. De Mat, 1825, p.  II.

     

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    Biographie nationale du pays de Luxembourg

    depuis ses origines jusqu’à nos jours. Fascicule n° 3, 1951.

     

     

    Le poème « De pruimeboom » (« Le prunier »)

    de Hieronymus van Alphen

    chanté par l’ Ensemble Pont de la Virtue

    dans une adaptation de Christian Ernst Graf

     

     

    Bibliographie

    (non exhaustive)

     

    Œuvres traduites

    (du néerlandais et d’autres langues)

     

    Portrait de J. F. Helmers

    HelmersPortrait.gifLord Byron, La Fiancée d’Abydos, poëme en deux chants, avec des notes, 1823.

    Soupir vers l’Italie, 1824.

    Études poétiques, imitées de divers auteurs Hollandais, 1824.

    J.F. Helmers, La Nation Hollandaise, poëme en six chants, avec des notes, traduit d’après la sixième édition, 1825.

    R. Feith, Le Tombeau, poëme en quatre chants, traduit d’après la quatrième édition, et suivi de quelques poésies diverses, 1827.

    H. Tollens, Les Bataves à la Nouvelle-Zemble, poëme en deux chants, traduit  de Tollens, suivi de poésies diverses de Tollens, de Bilderdijk et du Traducteur, 1828, réédition en 1838 (avant d’autres) sous le titre : L’Hivernage des Hollandais à la Nouvelle-Zemble, 1596-1597. Une édition scolaire (1851) comprendra une introduction historique. Une édition de luxe a paru en 1839 avec un portrait du traducteur. Relevons, pour ce qui est de Willem Bilderdijk, l'existence d'une traduction française d'un long passage de son Histoire de la Patrie dans : Nicolas Châtelain, Histoire du synode de Dordrecht, 1841 (sans nom de traducteur).

    J. de Kruiff, L’Espérance de se revoir, poëme en deux chants, 1829.

    R. Feith, Thirsa, ou le triomphe de la Religion, tragédie en cinq actes et en vers, traduite d’après la cinquième édition, 1830.

    A. van der Hoop Jr, La Canonnière, ballade dédiée aux marins hollandais, 1832.

    A. van der Hoop Jr, La Campagne de dix jours, couronne de victoire, offerte à S.A.R. le Prince d’Orange et à ses braves, poëme, 1832.

    H. van Alphen, Petits poëmes à l’usage de l’enfance, 1832.

    H. Tollens, Le Jour de prière générale dans la Néérlande (2 décembre 1832), 1832.

    H. Tollens, L’Anniversaire du prince d’Orange (déc. 1833), chant populaire, s.d (1833).

    H.A. Spandaw, Les Femmes, poëme en quatre chants, 1833.

    A. van der Hoop Jr, Varsovie, tableaux guerriers et poétiques, 1833 (œuvre dédiée au Tsar).

    H. van Alphen, Petits poëmes, à l’usage de l’enfance, 1834 (l’édition comprend en outre quelques poèmes de M. van Heijningen-Bosch).

    ClavareauCarmagnola.pngA. van der Hoop Jr., Le Roi de Rome, 1834.

    J. Bellamy, Marie (Roosje), romance, 1835.

    H. van Alphen, Le Ciel étoilé, cantate, 1835.

    Françoise (Francyntje) De Boer, Petits poëmes, à l’usage de l’enfance, dédiés à mes petites filles Adèle, Sophie, Thérèse, ornés de quatre dessins lithographiés par Nolthénius de Man, 1835.

    E.A. Borger, À mon enfant, dédié à Mme de Lamartine, 1836.

    Petits poèmes à l’usage de la jeunesse hollandaise, poèmes de Feith,  Immerzeel,  Lulofs,  P. Moens, Nierstrasz, de Visser, Warnsinck et Wiselius, 1836.

    P. Nieuwland, Orion, ode, dédiée à Mr. Alphonse de Lamartine, 1836.

    La Nouvelle Abeille du Parnasse, ou choix de morceaux tirés des meilleurs poètes (dont Le Réveil de J. van Lennep), à l’usage des maisons d’éducation, suivie des extraits de La Nation hollandaise de Helmers, 1836.

    J. van Wijk, Histoire de la patrie, en cinquante deux leçons, 1837. lt;/span>

    Étrennes nationales, chants patriotiques, dédiés à son Altesse Royale le Prince d’Orange, 1839.

    Impressions de l’âme, Mélange de traductions du Hollandais, de l’Allemand, de l’Anglais, et de poésies du Traducteur, au profit des quatre veuves et des dix-neuf orphelins, victimes du naufrage du flibot Vrouw Pieternella Pronk, 1841.

    A. van der Hoop, La Mort d’un joueur, tableau dramatique, 1847.

    Souvenirs poétiques, recueil de poésies traduites et originales, dédié à Chateaubriand, 1847.

    À Monsieur Donker Curtius, Ministre de la Justice, au moment des discussions sur la révision de la loi fondamentale des Pays-Bas, 1848.

    Fr. Forster, Guillaume d’Orange ou l’Union d'Utrecht, drame lyrique en quatre actes et sept tableaux, 1848.

    Silvio Pellico, Françoise de Rimini, tragédie en cinq actes et en vers, 1849.

    Prudens van Duyse, Chant de l’Esclave germain, dithyrambe, 1849.

    A. Manzoni, Le Comte de Carmagnola, tragédie en cinq actes et en vers, 1851.

    T. Körner, Toni, drame en trois actes et en vers, 1852.

    C.G. Withuys, Le Parjure, épisode tiré de l’histoire de l’Amérique du Nord, 1852.

    T. Körner, Deux cœurs de femme, ou le Domino vert, comédie en un acte et en vers, 1855.

    Jan van Beers (1821-1888)

    JanvanBeers.gifJan van Beers, L’Aveugle, 1856.

    E.W. van Dam van Isselt, Herman, poème, 1856.

    G.J. Sieburgh, Java, poème, 1856.

    Jan van Beers, L’Enfant du pauvre, 1857.

    Thomas Moore, Le Paradis et la Péri, conte oriental, 1857.

    Thomas Moore, Les Amours des Anges, poëme oriental, 1858.

    Thomas Moore, La Lumière du Harem, ou la fête des roses, poëme oriental, 1859.

    L. Van den Broek, Petits poëmes, à l’usage de l’enfance et dédiés à Sa Majesté la Reine des Pays-Bas, 1859.

    J. Heye, Petites poésies, à l’usage de l’enfance, 1859.

    Fleurs de famille, avec des pièces du traducteur, 1860.

    Six poèmes de Jan Pieter Heije, dans J.P. Heije, Al de kinderliederen, 1861

    B.H. Lulofs, Plaintes de la jeune Claire, sur la mort de sa mère,

    Nicolas Becker, Le Rhin Germanique, chant national.

    J. van Lennep, Le Réveil, traduit de Van Lennep, musique de Van Bree.

    À une mère, sur la mort de sa fille, traduit du manuscrit d’un inconnu.

      

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    Œuvres d’A. Clavareau

     

    Poésies fugitives suivies des projets de bonheur, comédie en trois actes et en vers, 1813 (ou 1814).

    Le Caton par amour, comédie en un acte et en vers, 1819.

    Valmore, drame héroïque en trois actes, 1820.

    Poésies, 33 pièces de vers, 1821.

    Les Médisantes, comédie en trois actes, en vers (vers 1821).

    La Mort du Comte d’Egmond, poëme inspiré de l’œuvre de M. Camberlyn, 1821.

    Un jour de fortune, ou les Projets de bonheur, comédie en 3 actes et en vers, 1822.

    Mauvaise tête et bon cœur, comédie en un acte et en vers, 1822.

    Les héros de Huisduinen, par un philanthrope, 1824.

    L’Amour de la patrie, poème, 1826.

    Derrière le Tombeau de Feith, quelques pièces, 1827.

    Œuvres dramatiques, 2 vol., 1828.

    Pièces ajoutées aux Bataves à la Nouvelle-Zemble de Tollens, 1828.

    Les Harmonies de la nature, poème en cinq chants, suivi de L’Amour de la patrie, poème, 1829.

    Chant guerrier au général Chassé, 1832.

    Pièces dans Étrennes nationales, 1839.

    Quelques pièces dans Impressions de l’âme, 1841.

    Échos Limbourgeois, publiés au bénéfice des Incendiés de Hambourg, dont quelques pièces traduites, 1842.

    Lauriers et cyprès, poésies détachées, dédiées à la Reine des Pays-Bas, 1849.

    Marie, ou l’amour filial, petite pièce de théâtre, 1853.

    L’Inconnu ou le merle blanc, comédie en un acte et en vers, 1854.

    L’Étudiant aux arrêts, intermède, dédié aux jeunes étudiants des Collèges, 1854.

    Églantines, Pervenches et Cyprès, poésies religieuses, 1854.

    La Veille des vacances, petite pièce de théâtre, 1855.

    La Répétition interrompue, petite pièce de théâtre, 1855.

    L’Inondation de 1855 dans la Néerlande, au profit des victimes de l’inondation, 1855.

    Deux cœurs de femme, comédie en un acte, 1855.

    Jenny, ou la petite Espiègle, comédie en un acte et en prose, à l’usage des jeunes demoiselles, 1856.

    L’Ange sur les ruines du temple Saint-Martin à Wyck-Maestricht, 1856.

    La Pose de la première pierre de l’Église Saint-Martin à Wyck-Maestricht, 1857

    Le Pêcheur de Blankenberghe, légende du XIIe siècle, dédiée à Mr. Eugène Van Meerbeke, 1857.

    Le Présent le plus agréable au ciel, petite pièce de théâtre, 1858.

    Fleurs de famille, 1860.

    La Pensionnaire en retenue, intermède à l’usage des pensionnats de jeunes demoiselles, 1861.

    Ode aux dieux de la Grèce, posthume.

     

    Autres textes : les préfaces à ses recueils (traités ou esquisses autobiographiques) ; des articles et feuilletons : « Invention de l’Imprimerie », repris sous le titre « Laurent Coster » ; « Lafontaine » ; « Des jeux de la vie » ; « Être maître » ; « Le Diable » ; « Quelques pages des tablettes d’une jeune femme » ; « Quelques réflexions sur le Suicide » ; « De l’amour et des amours » ; « La Tête et le cœur » ; « La Mode » ; « De l’Honneur » ; « Luxe et Indigence » ; « Du Charlatanisme » ; « De l’Esprit » ; « La Langue » ; « Les yeux et les oreilles » ; « L’Eau et le feu » ; « Nous le sommes tous » ; « Sur l’Epigramme » ; « Du Madrigal »…

     

    Des poèmes (ou autres contributions) de Clavereau ont paru dans les revues et journaux suivants :

    Journal de la Haye (1848) ; Astrea/L’Astrée ; La Sylphide (revue bordelaise, 1863) ; L’Écho de Vaucluse (1833 et 1834) ; L’Écho des feuilletons (« La Jeune aveugle », 13ème année),  Journal de Liège et de la Province (1854) ; Le Journal du Limbourg ; Nederlandsche Muzen-Almanak (1838) ; Le Courrier de la Meuse ; Journal du Limbourg ; Annuaire de la littérature et des beaux-arts ; Mémoires et Annuaire de la Société libre d’émulation de Liège ; Provinciale Friesche Courant (1854 et 1855) ; De Noordbrabanter (1855)…

     

    Poèmes (de circonstance, la plupart non datés) : Le Jour de l’An ; Aux ennemis de la paix ; Dieu, donne nous la paix ! ; À l’occasion de l’Exposition des fleurs à Maestricht ; Pour les pauvres ; À l’industrie, à l’occasion du XIe congrès national agricole, à Maestricht, le 26 Juin 1856 ; À l’occasion de l’inauguration de l’éclairage au gaz de la ville de Maestricht ; La Jeune malade, 10 Octobre ; À Son Altesse Royale, Monseigneur le Prince d’Orange, héritier de la Couronne du Royaume des Pays-Bas, le jour de sa majorité, 4 Septembre 1858 ; Ode à l’occasion de l’ouverture du chemin de fer d’Aix-La-Chapelle à Maastricht ; La Naissance du Sauveur ; L’Enthousiasme, ode ; Fête de l’Immaculée Conception ; Les Rogations, ode dédiée aux Pasteurs de village ; La Pentecôte ; L’Assomption ; Le Mois de Marie

     

    Sources

    L’exposé le plus complet sur la vie (et la bibliographie) de Clavareau figure dans un mémoire de fin d’études de Leanne Vroomen que nous remercions vivement : Auguste Clavareau : un missionnaire : achtergronden bij de beweegredenen van een dichter en vertaler, 1997, Scriptie Faculteit der Letteren, Radboud Universiteit Nijmegen, sous la direction du professeur André Hanou. Ce mémoire a par ailleurs le mérite de reprendre une partie de la correspondance du traducteur (63 lettres portant sur la période 1824-1847). C'est à ce travail que nous empruntons la plupart des passages de diverses lettres.

    Michael Smiets, « Levensschets van Auguste Clavareau », Jaarboek van de Maatschappij der Nederlandse Letterkunde, 1871, p. 243-253.

    Voir aussi la postface de l’édition bilingue en ligne des Kleine gedigten voor Kinderen de H. van Alphen : ICI

    E. Jeanné, «  Een Limburgsdichter van Franse expressie : Auguste Clavareau (1787-1864) », Tijdschrift voor taal en letteren, 1937, p. 257-285.

    Johan Wilhelm Marmelstein, « Een Franse bewerking van Van Alphens Kleine gedichten », Levende talen : berichten en mededelingen van de Vereniging van Leraren in Levende Talen, juin 1943, p. 181-184.

    P.L. van Eck Jr., « Van Alphen in ’t Frans », Levende talen, oct. 1943, p. 227-230.

     

     

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    Publications de la Société d'Archéologie du duché de Limbourg,

    T. 1, 1864, p. 207-208

     

    la plupart des documents reproduits ci-dessus proviennent de la DBNL, de Gallica, de Google Books ou encore d'Internet archive

     

     

     

     

  • Littérature néerlandaise en traduction

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    Dans la magazine Culture de l'Université de Liège, le journaliste belge Michel Paquot consacre un dossier aux lettres néerlandaises. Il s'entretient avec Erik Spinoy, Emmanuèle Sandron et Daniel Cunin, s'intéresse au cas Pieter Aspe et propose un petit aperçu de parutions récentes.


    CouvReveEnRouteverslafin.jpgLes éditeurs français traduisent régulièrement des auteurs néerlandais. Actes Sud, Gallimard et Le Castor Astral sont particulièrement actifs sur ce terrain. Le premier réunit des auteurs comme Cees Nooteboom, Hella Haasse ou Anna Enquist au sein de la collection « Lettres néerlandaises » dirigée par Philippe Noble ; le deuxième rassemble Willem Frederik Hermans, Kader Abdolah, Harry Mulisch, Adriaan Van Dis ou Jeroen Brouwers dans sa collection « Du Monde entier » ; et le troisième, via la collection Escales du Nord codirigée par Francis Dannemark, se montre ouvert à la fois aux Flamands (Jef Geeraerts, Willem Elsschot, Stefan Hertmans, Geert van Istendael, Louis Paul Boon) et aux Hollandais (Benno Barnard, Doeschka Meijsing). Mais d'autres éditeurs ne sont pas en reste, par exemple Héloïse d'Ormesson (Stefan van Brijs, Vonne van der Meer), Phébus (Karel Schoeman, Gerard Reve) ou Denoël (Elle Eggels, Carl Friedman, Paul Gellings, Sakia Noort). Voici quelques parutions récentes. (lire la suite)

     

    A lire sur le même site un papier consacré à l'auteur flamand Peter Verhelst, ou encore un dossier sur la traduction littéraire et un article sur la traduction d'Alice in Wonderland.


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  • Alexandre Cohen par Ronald Spoor

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    Notice biographique

     

    Pour compléter la présentation d’Alexander Cohen, voici une notice biographique traduite du néerlandais par Jérôme Anciberro. La version originale est de Ronald Spoor : « Josef Alexander Cohen », Biografisch Woordenboek van het Socialisme en de Arbeidersbeweging in Nederland (BWSA), 4, 1990, p. 29-33 (disponible sur le site de l’Institut international d’histoire sociale. Un grand merci à l’auteur et au traducteur pour leur autorisation de mettre ce texte en ligne.

     

     

    Josef Alexander Cohen, dit Sandro (1864-1961)

    Anarchiste, puis monarchiste, né à Leeuwarden (Pays-Bas) le 27 septembre 1864 et décédé à Toulon (France) le 1er novembre 1961. Fils d’Aron Heiman Cohen Jzn, commerçant, et de Sara Jacobs. Épousa le 23 mars 1918 Elisa Germaine Batut (Kaya) avec qui il vivait depuis le 15 août 1893. Ils n’eurent pas d’enfants. Naturalisé Français le 11 novembre 1907. Pseudonymes : Démophile, Demophilos, Demophilus, Kaya, Souvarine.

     

    Elisa Germaine Batut, dite Kaya (1871-1959)

    Couturière auvergnate établie à Paris, fréquentant les milieux anarchistes et la bohème ; artiste (peintre).

     

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    Alexandre & Kaya et page de titre de la correspondance de Cohen

     

    Tout était réuni pour faire de Cohen un rebelle et un empêcheur de tourner en rond : son intelligence, un père autoritaire, une mère aimée et morte jeune, son échec au lycée et ses nombreux projets avortés. Un court séjour en Prusse suffit à nourrir sa haine contre l’Allemagne autoritaire, une haine qui dura toute sa vie. L’expérience fondamentale à la base de son choix de l’anti-autoritarisme fut son séjour, entre 1882 et 1887, dans l’armée royale des Indes néerlandaises (Koninklijk Nederlandsch-Indisch Leger, KNIL). En raison de ses manquements à la discipline – savoureusement décrits dans ses souvenirs –, Cohen passa trois de ces cinq années dans des prisons militaires. N’ayant pas achevé ses études, il était autodidacte. En prison, il lut Multatuli, lecture qui lui permit d’apprendre à écrire dans un néerlandais vivant. Cohen commença sa carrière de publiciste au Groninger Weekblad: radikale courant voor Nederland (l’Hebdomadaire de Groningue : journal radical pour les Pays-Bas), en 1887, avec une série en sept parties « Naar Indië » (« Vers l’Insulinde »), où il racontait des histoires peu reluisantes sur l’armée coloniale. Cohen devint à partir de ce moment un polémiste et mémorialiste de premier plan. Il s’attaqua avec violence à la propagande gouvernementale en faveur de l’engagement dans la KNIL. Peu avant sa majorité, il quitta la maison familiale de Leeuwarden pour s’établir à La Haye qui était alors un des foyers du mouvement socialiste. Il y devint correcteur au journal de Domela Nieuwenhuis, Recht voor Allen (Droit pour Tous), puis rapidement collaborateur à part entière. Cela ne faisait pas quatre jours que Cohen se trouvait à La Haye qu’il traitait déjà l’impopulaire roi Willem III – un Romanov colérique et rigide, un autoritaire à l’état pur – de « gorille ». Cela lui valut en novembre 1887 une condamnation à six mois de prison pour outrage à souverain. Il noua des liens peu communs avec Domela Nieuwenhuis, tout juste sorti de prison lui-même, qui fut impressionné par la fougue révolutionnaire, l’indépendance et l’humour de Cohen. Leur amitié perdura jusqu’à la mort de Domela en 1919. Ses articles violents dans Recht voor Allen, ses discours subversifs au Walhalla de La Haye et la publication d’éléments confidentiels de son dossier pénal le firent haïr des autorités. Son article du 23 mars 1888 signé Souvarine, Een ontboezeming (Confidence), charge classique contre la classe dirigeante, fit déborder le vase. Domela dut livrer son nom à la justice, mais le prévint d’abord, de telle sorte que Cohen put fuir à temps à Gand. Il y trouva provisoirement un travail au quotidien socialiste Vooruit (En avant). Sous la pression du gouvernement néerlandais, Cohen fut expulsé de Belgique. Il choisit la France comme pays d’accueil.

    En mai 1888, Cohen arriva à Paris, où commèrent pour lui cinq années heureuses malgré la dèche. Il vécut cette deuxième période d’apprentissage parmi les anarchistes, les gens de la bohème et les artistes d’avant-garde. Avec ses Parijsche brieven (Lettres parisiennes) publiées dans Recht voor Allen et ses traductions de Domela Nieuwenhuis en français, il ne réussissait pas à se maintenir la tête hors de l’eau. Il lui arrivait d’emprunter son linge. Il entraîna Domela Nieuwenhuis vers l’anarchisme. Cohen prenait à nouveau la parole en public – à la Maison du Peuple – et vilipendait désormais la politique coloniale de la France, manifestant par là qu’il se sentait complètement français. Sa demande de naturalisation de janvier 1890 fut cependant rejetée. Outre Domela Nieuwenhuis, il traduisit Multatuli et Gerhardt Hauptmann en français et Émile Zola en néerlandais. Il fit la connaissance dans un restaurant anarchiste de Kaya Batut, une Auvergnate pleine de tempérament, qui allait devenir sa femme. Leur relation devait durer 68 ans. L’anarchisme de Cohen et ses nombreux contacts avec des étrangers lui valurent, après qu’un attentat à la bombe à l’Assemblée nationale française eut été perpétré, l’exil à Londres en décembre 1893, malgré les protestations de Zola. Suivirent donc six années d’exil. Il ne se plut ni à Londres (1893-1896), ni aux Pays-Bas (1896-1899). Il vivait dans une grande pauvreté. Il fut presque aussi malheureux à Londres que plus tard en prison à Amsterdam, où il purgea sa peine pour crime de lèse-majesté bien que Willem III fût déjà mort depuis six ans. Il refusa de demander sa grâce à la reine-régente, alors qu’on lui proposait de le faire. À Londres, il avait collaboré à The Torch of Anarchy. En 1896, il servit d’interprète à Domela Nieuwenhuis au congrès de l’Internationale socialiste. Après sa libération, il publia à La Haye un petit journal inspiré des écrits de Multatuli et qu’il rédigeait seul : De paradox (Le Paradoxe) (20 numéros 1897-1898).

     

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    Extrême droite, choix de textes (1906-1920), éd. Max Nord, 1981

     

    Ses expériences londoniennes et surtout ses mois d’isolement dans les prisons d’Amsterdam lui avaient donné l’occasion de réfléchir sur ses positions politiques. Il prit congé de l’anarchisme et choisit l’individualisme, ce qui au début ne l’empêcha pas de défendre les anarchistes lorsque ceux-ci étaient attaqués. On peut suivre cette évolution dans ses lettres et dans De Paradox. En 1899, il retourna plus ou moins illégalement à Paris. Kaya avait permis ce retour grâce à certains contacts de Cohen au plus haut niveau politique. En 1902, il entra comme second rédacteur au service international du quotidien bourgeois Le Figaro. Il collabora à la revue d’avant-garde La Revue blanche et tint quelque temps la rubrique « Lettres néerlandaises » au Mercure de France. Grâce à ses relations avec Henri de Jouvenel, il fut chargé en 1904 par le gouvernement français d’une enquête comparative en Indochine et dans les Indes néerlandaises portant sur l’éducation et les services sanitaires. Avec un certain plaisir, il visita les prisons où il avait été détenu quelques années plus tôt. Il trouva des arrangements avec les journaux Het Nieuws van den Dag van Nederlandsch-Indië et Soerabaiasch Handelsblad pour des collaborations à partir de Paris. Après son retour, il obtint, en septembre 1905, d’être le correspondant du quotidien indépendant et moderne De Telegraaf. Cohen était un journaliste alerte, muni d’une bonne plume et des contacts nécessaires. En 1905, à l’occasion d’une campagne de presse pour la libération de Domela Nieuwenhuis d’une prison allemande, il se lia avec le journaliste néerlandais H.P.L. Wiessing qui allait devenir procommuniste. Malgré des conflits violents en raison de leurs positions politiques antinomiques, les deux hommes restèrent amis jusqu’à la mort de Wiessing. Un exemple permet de prendre la mesure du caractère fougueux de Cohen. Une querelle secoua les milieux de la presse dans les années 1911-1912 ; elle eut pour point de départ une remarque narquoise de Cohen dans De Telegraaf à propos du style ennuyeux et sans humour de Hankes Drielsma, le distingué correspondant du Nieuwe Rotterdamsche Courant à Paris. Une lettre anonyme contre Cohen, semble-t-il écrite par Drielsma, déclencha une vraie tempête parmi les représentants de la presse internationale, tant à Paris qu’en Hollande. Cohen fut correspondant du Telegraaf jusqu’en décembre 1917 avant d’en rester le collaborateur pendant cinq ans de plus, constamment protégé par le directeur, H.M.C. Holdert, contre la rédaction du journal qui cherchait à caviarder en partie ses textes. Cohen s’était acheté une petite ferme bon marché à Courcelles (hameau de Trélou-sur-Marne). En mai 1918, cette maison fut totalement dévastée par une dernière opération allemande.

    Non sans s’être disputé avec la population locale, il déménagea en 1924 à Marly-le-Roi, à l’ouest de Paris. Il y prépara l’édition d’un choix de ses articles du Telegraaf en un volume, les Uitingen van een reactionnair (Propos d’un réactionnaire, Baarn, 1929) et y rédigea le premier volume de ses souvenirs : In Opstand (En révolte, Amsterdam, 1932, rééd. 1960). En 1932, Cohen gagna le Sud. Il acheta une maisonnette tout près de Toulon, qu’il baptisa avec une certaine autodérision Clos du Hérisson. La vie était encore moins chère dans le Sud. En 1934, il se rendit à Utrecht pour se faire opérer de la cataracte ; là, il fit la connaissance du peintre Leo Gestel qui illustra Van anarchist tot monarchist (D’anarchiste à monarchiste, Amsterdam, 1936, réed. 1961). Les écrivains Menno ter Braak et Jan Engelman saluèrent la sortie de cette seconde partie de ses souvenirs.

     

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    À Toulon, Alexander et Kaya vivaient des produits de leur jardin et des maigres revenus que leur procuraient ses articles. Entre-temps, Cohen glissait encore plus loin sur le spectre politique : de l’extrême gauche (l’anarchisme 1887-1896) à l’extrême droite (Action française, 1932-1961), après être passé par le centre non socialiste (1900-1932). En tant que juif, à cause des lois de Vichy, Cohen – qui était bien partisan de l’Action française mais ne pouvait pas en être membre, puisqu’il avait été naturalisé – dut vendre sa petite maison. Il reçut en échange une rente viagère. Sa maison fut touchée par un bombardement vers la fin de la guerre. Après la Libération, les Cohen souffrirent de la faim du fait de la dévalorisation constante de la monnaie. Le vieil anarchiste Rudolf Rocker leur envoya des États-Unis des paquets de provisions. À partir de 1948, ce furent W. van Ravensteyn puis Henk Kuijper qui prirent le relais. Cohen devait gagner son pain, et comme il ne savait rien faire d’autre, il continua à écrire pour des journaux néerlandais. Il suivait de près les lettres néerlandaises. Il appréciait la poésie d’un vijftiger (poète des années 1950) comme Remco Campert, alors que beaucoup la rejetaient alors. Malgré les années, il n’avait rien perdu de sa hargne. Son anticommunisme restait aussi fort qu’avant. En 1954, une chronique de Simon Carmiggelt dans le quotidien Het Parool suscita une nouvelle vague de reconnaissance ; le ministère de l’Éducation, des Beaux-arts et des Sciences accorda une bourse au vieux publiciste. Son dernier pamphlet parut en 1959 ; il était dirigé contre le critique Victor van Vriesland. Kaya mourut cette année-là, après avoir fait une chute pour empêcher Alexander de tomber. Cohen mourut en 1961, au bout de deux années difficiles, l’année de la réédition de ses mémoires.

    R. Spoor

     

    photos de Cohen, de Kaya, de leurs maisons, des Van Dongen

    ici

     

  • Alexandre Cohen par R. Spoor

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    Une contribution inédite en langue allemande

    sur Alexandre Cohen.

    Le texte a été prononcé par son auteur, Ronald Spoor, à la Deutsche Forschungsgemeinschaft de  Berlin en octobre 2003

     

     

    AlexandreCohen1907.gif

    Alexandre Cohen, 1907

     

    Sag einfach, dass ich in Wladiwostok bin

     

    Alexander Cohen als Vermittler von fortschrittlicher Literatur und Politik 1888-1907 zwischen den Niederlanden, Deutschland, Frankreich und England.

     

    In diesem Beitrag werde ich das literarische und politische Netzwerk von fortschrittlichen Schriftstellern  und Politikern vorstellen, das der niederländische Anarchist Alexander Cohen in den Jahren 1888-1907 in den Niederlanden, Frankreich, England und Deutschland gebildet hat. Mit Hilfe dieses Netzwerkes konnte er literarisches und politisches Gedankengut der Avantgarde zwischen diesen Staaten vermitteln.

     

     

    Alexander Cohen (1864-1961),

    niederländischer Journalist und Anarchist

     

    Der niederländische Journalist und Anarchist Alexander Cohen (1) wurde im Jahr  1864 in der friesischen Hauptstadt Leeuwarden geboren. Spätestens seit 1890 fühlte er sich Franzose, als er sich zum ersten Mal für  die französische Staatsangehörigkeit (2) bewarb, die er erst siebzehn Jahre später erhielt. Sprachbegabt wie er war,  sprach  und las er niederländisch, friesisch, französisch, deutsch, englisch, spanisch, italienisch und malaiisch. Seine Sprachkenntnisse waren von wechselnder Qualität: deutsch, spanisch, italienisch konnte er lesen und verstehen, aber nicht richtig schreiben. Cohen blieb bis zu seinem Tode im Jahr  1961 verliebt in die niederländische Sprache und  Politik. Seine jüdischen Eltern Aron Heiman Cohen Jzn (1837-1919) und die früh verstorbene Sara Jacobs (1842-1873)  hatten ihm den jüdischen Vornamen Jozef und einen nicht-jüdischen Vornamen Alexander gegeben. Cohen hat immer nur seinen Vornamen Alexander benutzt.

    Alexander Cohen war ein Rebell. Er rebellierte gegen die Autorität des Vaters, der Schule in Leeuwarden, des Arbeitgebers im Königreich Preußen, des kolonialen Heeres und des Gerichts in Niederländisch-Indien (jetzt Indonesien) und des Königs Willem III. der Niederlande. Cohen hatte einen genau so autoritären Charakter wie sein Vater. Sein Vater schickte ihn in die Reichs- oberrealschule in Leeuwarden. Dies war damals nur sehr wenigen jungen Leuten vorbehalten. Aron Cohen wollte seinem Sohn eine gute Erziehung bieten. Der junge Cohen musste aber schon  im Jahr 1877 - in seinem ersten Jahr - die Reichsoberrealschule verlassen, weil er an die Wandtafel Sack, Eier und bumsen geschrieben hatte [zak, bal en naaien]. Er hat nie wieder Unterricht erhalten. Zu Hause las er viel. Aron Cohen hatte auf dem Dachboden viele Bücher. Alexander Cohen konnte deshalb Heines Buch der Lieder, Victor Hugo's Les misérables, Walter Scotts Ivanhoe und niederländische Klassiker des 19. Jahrhunderts wie Jacob van Artevelde von Hendrik Conscience, den Roman Lidewijde von Busken Huet  und Gedichten van den Schoolmeester und viele andere Bücher lesen (3). Er pflegte den jüdischen intellektuellen Stil des Lernens.

    Er arbeitete einige Wochen im Fleck Sonsbeck bei Geldern (4) in der preußischen Rheinprovinz  in der Lehre beim Gerbermeister Joseph Oster. Das autoritäre Benehmen des Arbeitsgebers  gefiel ihm überhaupt nicht. Er gewann Einsicht in die damalige deutsche Mentalität und  bildete eine lebenslange Abneigung gegen Formen der Autorität, die er auch  in der Sozialistischen Deutschen Arbeiterpartei von Liebknecht, Bebel und Singer erkannte.

     

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    extrait d'une lettre manuscrite d'A. Cohen

     

    Es gab in den Niederlanden im 19. Jahrhundert einen Ausweg für junge widerspenstige Leute aus allen Europäischen Staaten: sich bei der Indischen Fremdenlegion, dem Königliche Niederländisch-Indischen Heer (KNIL), zu bewerben. Auch der französische Dichter Rimbaud war kurz eingezogen. Cohen verbrachte als Soldat-Schreiber [im 19. Jahrhundert ein Mann, der statt zu tippen, in einer gut leserlichen Handschrift schreibt] fünf Jahre in der asiatischen Kolonie der Niederlande. Drei von diesen fünf Jahren verbrachte er wegen kleiner Verstöße gegen die militärische Disziplin in Militärgefängnissen in Niederländisch-Indien (5). Er blieb ein Rebell. Im Fort Prins van Oranje, einem Militärgefängnis in Semarang auf der Insel Java, bekam er von seinem deutschen Mithäftling Oskar Raffauf am 26.Juli 1885  den Roman Max Havelaar, geschrieben von dem ehemaligen niederländisch-indischen Beamten Multatuli (6). Der junge Häftling begrüßte in diesem klassischen niederländischen Roman des 19. Jahrhunderts die aufrührerische Haltung gegen die niederländische Autorität, aber er entdeckte auch einen persönlichen Stil als Möglichkeit sich zu äußern. Im Jahr 1887 kehrte  Cohen zu seinen Eltern nach Leeuwarden zurück.

    Seine publizistische Laufbahn begann er mit einer Folge von sieben Artikeln über seine Erfahrungen im kolonialen Heer mit dem Titel 'Nach Indien' (7). Diese erschienen in dem radikalen Wochenblatt, Groninger weekblad: radicale courant voor Nederland, das in Groningen herausgegeben wurde. Allerdings schrieb er noch nicht unter seinem Namen Alexander Cohen, sondern unter dem Anfangsbuchstaben C.

    In diesem Debüt zeigte er sich unmittelbar als  Polemiker und Memoirenschriftsteller, der er war. Sein Stil war noch nicht so scharf und witzig wie später, aber schon geprägt von Multatuli. Er nutzte vor allem in seinem Debüt die Argumentationstechnik und Eloquenz  von Multatuli, aber er hatte noch nicht die für seinen Stil typische Lockerheit, Schärfe und seinen Humor gefunden. 'Nach Indien' war ein Angriff  auf die Werbung für das koloniale Heer in Indien. Er stellte seine eigenen Erfahrungen dem Text der Werbung gegenüber. In Anlehnung an Multatuli schrieb er: 'Für die Wahrheit dieser Tatsachen bürge ich und ich werde sie, wenn von sachverständigen Personen befragt, gerne beweisen. Wie unser Meister Multatuli, kann ich sagen: 'die Beweise liegen vor mir.'' (8) Als er Anfang September 1887 mit dreiundzwanzig Jahren gemäß dem damaligen niederländischen Gesetz volljährig wurde, verabschiedete er sich wiederum von seinen Eltern in Leeuwarden.. Das Verhältnis zu den Eltern war nach der Zeit, die er in Asien verbracht hatte,  nicht besser geworden. Die Stadt Leeuwarden war ihm auch zu klein geworden. In dieser Provinzstadt hatte er entdeckt, dass es neben der radikalen Zeitung Groninger weekblad, die sein 'Nach Indien' veröffentlicht hatte, eine noch radikalere Zeitung gab: Recht voor allen [Recht für alle], die sozialistische Zeitung (9).

    Die Bildung seines Netzwerkes, das der junge in die Heimat zurückgekehrte Cohen noch nicht hatte,  begann mit dem Buchhändler Van Belkum, einem Nachbarn der Familie Cohen in Leeuwarden (10). Er lieh Cohen Recht voor allen. Anzunehmen ist, dass er Cohen auch mit dem sozialistischen Buchhändler Jan Fortuyn (1855-1941) in Amsterdam bekannt machte. Cohen  bekam von Fortuyn eine Empfehlung für Domela und für die Zeitung Recht voor allen (11). Diese war die wichtigste Zeitung der niederländischen Arbeiterbewegung im 19. Jahrhundert und gehörte dem Sozialdemokratischen Bund. Sie erschien dreimal in der Woche in Den Haag (12). Domela Nieuwenhuis war der Redakteur.

     

    Ferdinand Domela Nieuwenhuis (1846-1919)

     

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    Brochure de F. Domela Nieuwenhuis, 1885

    (source : www.geheugenvannerderland.nl)

     

    Cohen war von den heftigen Angriffen in der Zeitung auf die Regierung und Richter begeistert. Diese hatten den Sozialistenführer Ferdinand Domela Nieuwenhuis (1846-1919) (13) wegen eines  Artikels, den er in seiner Zeitung Recht voor allen veröffentlicht, aber nicht selbst geschrieben hatte, zu einem Jahr Gefängnisstrafe verurteilt. Alexander Cohen, der noch nichts vom Sozialismus wusste, wollte am liebsten in den Spalten von Recht voor allen gegen das Unrecht mitkämpfen. Das entsprach auch seinem polemischen Charakter.

    Er reiste nach Den Haag, die rote Residenz (14), wo die Erste Internationale von Karl Marx im Jahr 1872 getagt hatte und wo die Anarchisten von Bakunin aus der Arbeiterinternationale ausgeschlossen worden waren.

    Der junge, vehemente Alexander Cohen, der stark auf seiner Unabhängigkeit bestand, traf  Domela zum ersten Mal in den ersten Septembertagen des Jahres 1887 in Den Haag in der Druckerei von Recht voor allen. Domela, ein ehemaliger Pfarrer, der zu einer patrizischen Familie gehörte, war achtzehn Jahre älter als Cohen. Der charismatische Leiter des Sozialdemokratischen Bundes wurde mit seiner großen Gestalt und seinen langen Haaren dargestellt wie Christus über die Wellen gehend. Friedrich Engels schrieb zwei Jahre später an Laura Lafargue-Marx: 'Domela wird völlig unverständlich. Ist er nach allem vielleicht nicht Jesus Christus, sondern Jan van Leiden, le prophète de Meyerbeer? Vegetarismus und Einzelhaft scheinen am Ende sonderbare Resultate hervorzubringen.' (15)

    Bei der ersten Begegnung der beiden ehemaligen Häftlinge in den ersten Septembertagen des Jahres 1887 in Den Haag (Domela war gerade am 30.August (16) aus dem Gefängnis entlassen worden) verhielt sich Domela eiskalt (17). Aber ihre Begegnung war der Anfang einer Freundschaft, die erst mit dem Tode von Domela Nieuwenhuis 1919 endete.

    Jan Meyers schreibt in seiner Biografie von Domela (18), dass mehrere junge Verehrer von Domela wie Willem Vliegen, Cornelis Croll, Christiaan Cornelissen, Alexander Cohen  eine schlechte Beziehung zu ihren Vätern hatten oder vaterlos waren. Es stimmt, dass Cohen eine schlechte Beziehung zu seinem Vater hatte. Es ist ebenfalls richtig, dass Cohen Domela Nieuwenhuis bewunderte, aber Cohen suchte keine Vaterfigur (19). Er suchte auch keinen Meister.

    Domela hat, wie er in seinen Erinnerungen Van christen tot anarchist (20) schreibt, in Cohen 'einen Rebell von Natur aus' gesehen. Die Begegnung des jungen, vehementen und rebellischen Cohen mit dem reservierten und trotz allem bourgeois gebliebenen Sozialistenführer, dessen Entlassung zehntausende Leute auf die Straße gebracht hatte, führte zu einer lebenslangen Freundschaft. Cohen konnte sein Brot als Korrektor von Recht voor allen verdienen. Domela ging in die Schweiz um sich von der Gefangenschaft zu erholen. Einige Tage später, am 16. September 1887, wurde Cohen beim Bahnhof Hollandsche Spoor in Den Haag verhaftet, weil er. als der wenig geliebte König Willem III. vorbei fuhr, geschrieen hatte: 'Nieder mit dem Gorilla! Es lebe der Sozialismus! Es lebe Domela Nieuwenhuis!' Cohens Verteidigungsrede vor den Richtern wurde in Recht voor allen veröffentlicht (21).

    Cohen wurde wegen  Majestätsbeleidigung zu sechs Monaten Gefängnisstrafe verurteilt. Domela bezeichnete in seinen Erinnerungen diese Verteidigungsrede von Cohen als geistreich und humorvoll (22). Geist, Humor und ein lebendiger Stil sind Qualitäten von Cohen, die Domela fehlten. Cohen  hatte den Ruf l'homme qui a fait rire Domela zu sein, der  Domela zum Lachen brachte. Cohen blieb Korrektor, aber veröffentlichte auch unter dem Decknamen Souvarine (der Anarchist in Emile Zola's Roman Germinal , der nur an die Gewalt glaubt, also ein Deckname wie ein Programm) (23) Artikel in Recht voor allen.Er schrieb am 1. Januar 1894 in einem Brief an Zola: '  'Germinal', das ich vor einigen Jahren in der Gefangenschaft  in Niederländisch Indien gelesen habe, hat aus mir den bewussten und  unheilbaren Rebell gemacht, der ich bin.' (24)

    Alexander Cohen rief in seinem Artikel 'Een ontboezeming' [Ein Bekenntnis] (25) in Recht voor allen zur Revolution auf: 'Auf, ihr Männer und Frauen, Mädchen und Jünglinge, auf, im Kampf gegen Unrecht und Knechtung, gegen Hunger und Misshandlung.' Und die Justizbehörde konnte auch lesen: 'Nimmt, sage ich Euch, was Euch zusteht.' Der Artikel bedeutete das Ende seines Aufenthaltes in den Nieder- landen. Domela wurde zum  Staatsanwalt gebeten, der eine neue Strafverfolgung gegen Cohen einleiten wollte. Domela weigerte sich den Namen von Alexander Cohen zu nennen, aber er wollte auch nicht wieder  für einen Artikel, den er nicht geschrieben, wohl aber veröffentlicht hatte, ins Gefängnis gehen. Er gab Cohen den Rat die Niederlanden zu verlassen und stattete ihn mit einem Empfehlungsschreiben aus für die sozialistische Zeitung Vooruit (Vorwärts) in der belgischen Stadt Gent.

    Alexander Cohen flüchtete nach Gent, und wurde freier Mitarbeiter der Vooruit.  In dieser Zeitung erschien ab Mai 1888 bis Anfang 1889 Cohens Übersetzung In 't geluk der damen von Emile Zola's Roman Au bonheur des dames , Band 15 aus dem Zyklus Les Rougon-Macquart, Geschichte einer Familie im Zweiten Kaiserreich (Second Empire) (26). Mit dieser Übersetzung des Romans des wahrscheinlich wichtigsten  Schriftstellers des letzten Jahrzehntes des 19. Jahrhunderts in Frankreich debütierte Alexander Cohen als Übersetzer und Vermittler von fortschrittlicher Literatur. Cohen hatte Zola um seine Zustimmung gebeten (27), die er bei einem Besuch in seiner Pariser Wohnung erhielt. Zola wollte für die Übersetzung in einer sozialistischen Zeitung (28) nicht bezahlt werden. Im Archiv Zola befindet sich ein zwei Jahre später geschriebener Brief vom 11. Juni 1890 (29). Cohen wollte diesmal die Geschichte 'Le sang' (Das Blutt)  aus dem Sammelband Contes à Ninon in die niederländische Sprache übersetzen. Zola gab Cohen dazu die Genehmigung. 'Le Sang' erschien im selben Jahr in Recht voor allen (30). Cohen bekam dadurch eine Beziehung zu Zola, der sich wenige Jahre später zweimal zu Gunsten von Cohen bei der französischen Regierung eingesetzt hatte. Die niederländische Regierung fand Cohens Aufenthaltsort bereits im April 1888 heraus. Zwar erreichte sie seine Ausweisung aus dem Königreich Belgien, aber Cohen hatte, als ein  für ein politisches Verbrechen Verurteilter, das Recht ein Land seiner Wahl zu wählen. Er wollte nach Frankreich ausgewiesen werden.

     

    Paris: Félix Fénéon, Le père Peinard,

    Bernhard Kampffmeyer (Die Jungen),

    La revue blanche

     
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    Am 12. Mai 1888 stieg Cohen auf der Gare du Nord in Paris aus dem Zug. Paris, die Hauptstadt der Welt, wie Cohen die Stadt in seiner ersten Pariser Korrespondenz in Recht voor allen im August 1888 nannte (31). Er verbrachte mehr als fünf arme und glückliche Jahre in der Stadt bis er am 25.Dezember 1893 als Anarchist nach  London ausgewiesen wurde. Paris war schon lange nicht mehr das Machtszentrum der Welt, das hatte sich nach London verlegt, aber Paris war immer noch die Stadt der Modernität. Sie bestimmte die fortschrittlichen Künste, Literatur, Mode, Philosophie und  das politische Gedankengut. Cohen verkehrte mit der politischen und literarischen Avantgarde in der französischen Hauptstadt. Cohens Verbindung mit Domela Nieuwenhuis brachte ihm Übersetzungsaufträge von Domela, und die Pariser Korrespondenz von Recht voor allen. Im Auftrag von Domela pflegte er politische Kontakte in Paris.

    Cohen bewegte sich wie ein Fisch im Wasser in der Avantgarde in Montmartre. Seine erste Begegnung in Paris hatte er mit dem deutschen sozialistischen Schriftsetzer Paul Trapp und seiner Frau Frieda (32). Selbstverständlich  kümmerte er sich um die Politik: als Auslands- korrrespondent und freier Mitarbeiter von Recht voor allen , manchmal als Vertreter von Domela Nieuwenhuis, aber auch als Aktivist . Und wie immer polemisierte er. In der revolutionär-sozialistischen Zeitung L'attaque [Der Angriff] kritisierte er im Januar 1889 das anti-semitische Buch Le juif en Algérie [Der Jude in Algerien] von Emile Violard, der die These vertrat, dass alle Juden ausgerottet werden sollten (33). Vom 14.-21. Juli 1889 war er Beobachter beim Kongress der Sozialistischen Internationale in Paris. Am 10. Juli 1892 kritisierte er laut eines Berichtes eines geheimen Polizisten (34) im Pariser Maison du Peuple [Volkshaus] den Gemeinderat von Marseille, weil dieser dem französischen kolonialen Eroberer General Dodds einen großen Empfang bereitet hatte. Cohen zeigte sich als  entschiedener Gegner der französischen Kolonialpolitik. Am 15. Februar 1892 polemisierte er mit dem bekannten Essayisten und Tolstoj-Übersetzer Teodor de Wyzewa, Stifter von der Revue wagnérienne, in Le Figaro über die These, dass Domela , sowie Gerhart Hauptmann, Bruno Wille, William Morris und Walter Crane Marx verlassen hatten und Tolstoj folgten (35). Cohen machte deutlich, dass Domela die Analyse von Karl Marx teilte, aber nicht dessen politische Taktik. Den Unterschied zwischen Domela und Tolstoj markierte Alexander Cohen scharf: „l’‚Abêtissez-vous’ de Pascal et le ‚Heureux les pauvres d’esprit’ du Christ sont l’antithèse la plus absolue de la moderne conception communiste. Domela Nieuwenhuis (pas plus que William Morris et que tous les véritables communistes) ne veut nullement supprimer le luxe, le bien-être et le développement intellectuel, mais il en préconise au contraire la généralisation pour que tous les êtres humains en jouissent…“ Cohen machte auch deutlich, dass Domela links von Marx stand. Selbstverständlich hatte Cohen  damit auch seine eigene politische Position formuliert.

    In seinem Artikel 'Die Sozialdemokraten und ihre Propaganda' (36), erschienen in der bürgerlichen Zeitung Le figaro vom 31. Mai 1893, kritisierte Alexander Cohen den Personenkult in der Sozialistischen Deutschen Arbeiterpartei um Bebel, Singer und Lasalle. Dieser Personenkult widersprach seiner Meinung nach der Gleichberechtigungsdoktrin des Sozialismus. Ebenso war er der Meinung, dass Wilhelm Liebknecht seine Erklärung ' wer parlementirt pactirt und wer pactirt trahirt' eingeschluckt hatte. Die deutschen Sozialisten haben Cohen diesen Artikel immer nachgetragen, und haben zum Beispiel vergebens versucht ihm noch Jahre später den Zugang zum Kongress der Sozialistischen Arbeiterinternationale in London im Jahr 1896 zu versperren.

    Cohen hatte geringe Einnahmen aus literarischen Übersetzungen. Für viele fortschrittliche Zeitschriften wie La révolte, Le revue de l'évolution, die einflussreiche La société nouvelle und auch für etablierte Monatshefte wie Mercure de France übersetzte er Texte des niederländischen Schriftstellers Multatuli. Als der junge belgische Multatuli-Experten Julius Pée (1871-1951) ihn im Juni 1893 nach seinen Multatuli-Übersetzungen in die französische Sprache befragte, konnte er schon eine ganze Reihe angeben (37). Cohen wollte fortschrittliche niederländische Literatur in Frankreich bekannt machen. Er war für die Multatuli-Rezeption in Frankreich und Deutschland um der Jahrhundertwende 1900 und in Deutschland der bestimmende Faktor. Es gab sowohl in Deutschland als auch in Frankreich eine Multatuli-Welle (1892-1902). In Frankreich war Alexander Cohen verantwortlich,  in Deutschland Wilhelm Spohr, wobei Alexander Cohen der Vermittler war.

    In der Auseinandersetzung während des dritten Kongresses der Sozialistischen Arbeiterinternationale in Zürich im Juni 1893 zwischen den freiheitlichen und den autoritären Sozialisten wählte Domela die Seite der Freiheitlichen. So notierte  Fénéon das in seinen Notizen 'Des Faits' [Tatsachen] in La revue anarchiste vom 18. August 1893: 'Sympathie für Domela Nieuwenhuis, der für uns protestiert hat.'(38)

    Die Schlüsselbegegnung in Paris war für Cohen jedoch das Zusammentreffen mit dem drei Jahre älteren  Kunstkritiker Félix Fénéon (1861-1944) (39), der im Verteidi- gungsministerium arbeitete und auch an der anarchistischen Zeitung L'endehors (Der Aussenseiter) von Zo d'Axa beteiligt war. Cohen hatte schon in 1891 seinen Artikel 'Filles et souteneurs' ['Nutten und Zuhälter'] (40) in L'endehors veröffentlicht. Fénéon korrigierte die Zeitung  jeden Woche  Donnerstag, Cohen begleitete ihn. Der Pamphletist  und anarchistische Journalist Zo d'Axa (1864-1930), Pseudonym von Alphonse Gallaud, war der Chefredakteur und Herausgeber von L'endehors, das kein anarchistisches Organ war wie zum Beispiel La révolte von Jean Grave (1854-1939), an der Cohen auch mitgearbeitet hatte. L'endehors hatte einen mehr legeren Ton als La révolte. Junge fortschrittliche Intellektueller und Künstler wie der Schriftststeller Octave Mirbeau (1848- 1917) (41), der Kritiker und Anarchist  Bernard Lazare (1865-1903), der  1894 nach dem Urteil über Dreyfus als erster an einem Fehlurteil dachte und auch darüber publizierte, selbstverständlich Félix Fénéon , der anarchistische Sozialist Augustin Hamon (1862-1945), Emile Henry, und der Dichter und Musiker Victor Barrucand (1866-1934) waren Mitarbeiter, Bekannter und Freunde von Alexander Cohen. (42)

    Wo Cohen Fénéon begegnet hatte, ist nicht bekannt, aber wahrscheinlich traf er ihn  im anarchistischen Speiselokal von Constant Martin in Montmartre im Herbst des Jahres 1892. Beide wohnten in der Rue Lepic in Montmartre (43), dem Quartier von fortschrittlichen Künstlern. In seinen Erinnerungen schreibt Cohen: 'Wir waren dicke Freunde, und wohnten nahe beieinander. Linguistisch und literarisch habe ich ihm viel zu verdanken, und was in mir an Gefühl für die Kunst schlummerte, ist von ihm hervorgerufen wurden. Vom ruhigen, feinen, bescheidenen Fénéon ging ein großer Charme aus, und von allen Entfremdungen, die sich im Laufe der Zeit vollzogen haben, ist die mit ihm die bitterste gewesen…. Adieu! Félix.' (44) Sie waren Busenfreunde, die einander tagtäglich sahen. Fénéon war 1880 nach Paris gekommen und seitdem mit allen neuen Entwicklungen in der Malerei und Politik eng verbunden. Fénéon stiftete mehrere Zeitschriften wie La libre revue (1883) und La revue indépendante (1884), in der er die litterarische Avantgarde wie Mallarmé und Rimbaud veröffentlichte und die Avantgarde in der Malerei verteidigte. Er schrieb über Maler wie Cézanne, Van Gogh, Seurat und Bonnard. Fénéon war auch Mitarbeiter des einflussreichen, fortschrittlichen Monatsheftes La revue blanche, ab 1896 war er Chefredakteur.

    Cohen hat in diesem Monatsheft in den Jahren 1897-1898 auch Multatuli-Übersetzungen veröffentlicht (45). Seit ihrer Begegnung las Fénéon Cohens Multatuli-Übersetzungen noch einmal und brachte manchmal noch Korrekturen an. Von 1904-1906 waren Cohen und Fénéon Mitarbeiter der großbürgerlichen Pariser Zeitung Le figaro, die Mitarbeiter von jeder politischen Richtung hatte (46).

    Cohen und Fénéon gehörten zu den theoretischen Anarchisten. Aber beiden waren auch mit aktiven Anarchisten wie mit dem jungen Emile Henry (1872-1894) (47) befreundet. Cohen hatte ihn im Spätsommer des Jahres 1892 in dem Speiselokal von Constant Martin kennen gelernt. Am 8. November 1892 hatte Henry in der eleganten Avenue de l'Opéra in Paris beim Hauptsitz von der Carmaux-Bergbaugesellschaft  ein Bombenattentat versucht. Die Bombe explodierte jedoch auf der Polizeiwache in der Rue des Bons-Enfants und der Täter blieb unbekannt. Cohen hatte viele Kontakte mit Henry, der manchmal  bei ihm  in der Rue Lepic (48) in Montmartre übernachtete. Seit 1893 las Cohen mit Fénéon die Korrekturen von l'Endehors. Das Attentat auf das großbürgerliche Café Terminus (49) im Jahr 1894 brachte Henry vor Gericht. Seine Aussage vor Gericht machte einen großen Eindruck und wurde von Cohen ins  Niederländische übersetzt (50). Cohen als Vermittler von fortschrittlichem Gedankengut.

    Cohen traf auch im Speiselokal van Constant Martin in Montmartre den Friedrichshagener Bernhard Kampffmeyer (1867-1942), der zu den Jungen gehörte. Die Jungen waren die links-radikale Opposition in der Sozialistischen Deutschen Arbeiterpartei (SDAP), die auch gegen den Parlamentarismus waren. Nach dem Parteitag in Erfurt (1891) traten viele aus der Partei aus: Bruno Wille, Albert Auerbach (51), Wilhelm Werner, der Drucker von Der Sozialist, Organ der unabhängigen Sozialisten (52),  und Bernhard Kampffmeyer. Auch Bernhard Kampffmeyer mietete ein Zimmer in der Rue Lepic, in der Nähe von Cohens Zimmer. Kampffmeyer war ebenso einer  den besten Freunde von Cohen in Paris und London. Er war finanziellbesser gestellt als Cohen und unterstützte ihn gelegentlich, da Cohen manchmal sogar seine Wäsche ins Leihhaus bringen musste. Kampffmeyer war zur  dieser Zeit ebenso Vermittler von fortschrittlicher Literatur und Politik Er war es sicherlich, der Cohen auf das Schauspiel Einsame Menschen von Gerhart Hauptmann (1862-1946) hingewiesen hatte, dass Cohen ins Französische übersetzte als Ames solitaires (53). Am 13. Dezember 1893 fand die Generalprobe von Hauptmanns Theaterstück im Theater Bouffes-du-Nord in Paris statt, aufgeführt von der Gruppe L'œuvre [die Arbeit] unter der Regie von Aurélien-Marie Lugné-Poe (1869-1940) (54). Die Uraufführung wurde verboten, weil Cohen  nach dem Bombenattentat auf das Palais Bourbon, das französische Abgeordenetenhaus, am 10.Dezember 1893 verhaftet worden war. Es gab eine Protestdemonstration zu seinen Gunsten, Emile Zola besuchte vergebens den französischen Innenminister und Lugné-Poe den französischen Kultusminister. Cohen wurde am 24.Dezember bei Nacht auf ein Boot nach England gesetzt.

    In London schrieb er einen Artikel über Hauptmanns Theaterstücke Vor Sonnenaufgang, Einsame Menschen und Die Weber, dass er im fortschrittlichen Wochenblatt Morgenrood 1895 veröffentlichte (55).

    Die Übersetzung veranlasste den Berliner Verleger Salomon Fischer selbst noch vier Jahre später die Urheberrechte von Cohen ein zu fordern. In einem unveröffentlichten Brief von Alexander Cohen an Félix Fénéon heisst es: 'Dieser Herr Paul Jonas oder Jonas Paul will wahrscheinlich meine Adresse haben um im Namen des Buchhändlers und Juden Fischer in Berlin die Urheberrechte für die Übersetzung von Einsame Menschen zu fordern. Paul und Moise Fischer können darauf lange warten… Sag ihm, wenn er dich nochmals fragt, dass ich in Wladiwostok Katzen züchte' (56).

    Rudolf Rocker, der in 1945 Cohen mit Lebensmittel aus Amerika unterstützte, gab in seinen Erinnerungen Aus den Memoiren eines deutschen Anarchisten (57) ein kritische Porträt von Cohens erste Pariser Periode: 'Dieser Cohen war ein Kapitel für sich, denn wenn er es schon verstand, auf fremde Kosten ein ziemlich freies und ungebundenes Leben zu führen, so musste man doch zugeben, dass der Verkehr mit ihm für manches entschädigte. Alexander Cohen war ein begabter und geistreicher Mensch, der die französische Sprache in Wort und Schrift beherrschte, wie man es selten bei einem Ausländer finden kann.' Rocker meinte, dass Cohen gut von seinen schriftlichen Arbeiten leben konnte. 'Doch er war ein geborener Zigeuner, dem jede Selbstzucht fehlte. Obgleich er außer dem Französischen  und seiner holländischen Muttersprache noch deutsch, italienisch, spanisch und malaiisch sprach, machte er von seinen Sprachkenntnissen nur selten Gebrauch und bequemte sich erst dann zur Arbeit, wenn er niemanden fand, der ihm etwas pumpen wollte. Er hatte diese Art des Lebens zu einer vollständigen Weltanschauung  entwickelt und war aufrichtig genug, mit seinen Grundsätzen nicht hinter dem Berge zu halten.'

     

    London: The torch of anarchy, die Familie Rossetti,

    Errico Malatesta, Peter Kropotkin

     

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    Alexander Cohen kam am 25. Dezember 1893 in der gastfreundlichen englischen Hauptstadt 'pretty' (58) London an. Auch der Friedrichhagener Bernhard Kampffmeyer flüchtete nach  London, wie so viele andere, die aufgrund der Jagd der französischen Polizei auf  Anarchisten mit ihrer Verhaftung rechnen mussten. Kampffmeyer fand ein Zimmer für Cohen in Percy Street, in der Nähe von Tottenham Court Road und Grafton Street, wo die Anarchisten ihr Lokal hatten (59). Cohen traf seine französische Lebensgefährtin Kaya Batut (60) letzten Endes auch in London. Cohen begegnete in der damaligen liberalen britischen Hauptstadt viele französische Anarchisten wie Zo d'Axa, italienische wie Errico Malatesta, russische wie Peter Kropotkin, deutsche bzw. österreichische wie Max Nettlau und vor allem englische: die junge Geschwister Olivia, Helen, Mary und Arthur Rossetti. Olivia und Helen Rossetti finanzierten  die Herausgabe von The torch of anarchy, a revolutionnary journal of anarchist-communism wie der Untertitel lautete. Olivia Frances Madox Rossetti (1875-1960) war die älteste Tochter  des  Kunstkritikers und  Schriftstellers William Michael Rossetti (1829-1919), der mit seiner Familie in einem großen Haus auf Primrose Hill (61) beim Hyde Park lebte. Cohen war dort oft zu Gast, aber die meiste Zeit verbrachte er im Torch-office in Ossulston Street, wo die Torch-Gruppe zusammen kam. William Michael Rossetti besorgte Cohen die Eintrittsgenehmigung für  den Reading Room des British Museum, jetzt British Library. Er schrieb am 27.September 1895 an den Bibliothekar: ' I have some personal knowledge of Mr. Cohen (who is perfectly well known to other members of my family), and I hereby certify that he is quite sure to make proper use of the Reading-room[…]' (62). William Michael Rossetti  war der Bruder des präraffelitischen Dichters und Malers Dante Gabriel Rossetti und der Dichterin Christina Rossetti. Helen Maria Madox Rossetti (1879-1969) war seine zweite Tochter, Mary Elisabeth Madox Rossetti (1881-1947) seine dritte. Der Sohn Arthur Rossetti hatte weniger politisches Interesse.

    In seinen Erinnerungen beschreibt Cohen das Torch-office in Ossulston Street (63), eine ärmliche Nebenstraße von Euston Road: unten die Druckerei, im ersten Stock das Redaktionsbüro, in dem auch eine Zeit lang, die Londoner Ausgabe der Père Peinard gemacht wurde. Der legere Ton von The torch erinnerte ihn an L'endehors. In der Druckerei hausten viele meist sonderliche Anarchisten, wobei die Mehrheit nicht aus dem Vereinigten Königreich kam, sondern aus Italien wie Edoardo Milano und Pietro Gori.

    Als er in London ankam, konnte Cohen sich noch nicht in der englischen Sprache ausdrücken, aber nach einem Jahr veröffentlichte er schon zwei fortschrittliche Artikel in The torch. Sein Artikel 'Oscar Wilde' (64) wählte die Seite des homosexuellen Schriftstellers, der wegen seiner Homosexualität  1895 zu zwei Jahren Zwangsarbeit verurteilt wurde, und er kritisierte die englische Hypokrisie in dieser viktorianischen Sittenauffassung.Er übersetzte Wildes Essay 'The soul of man under socialism' (65) in gekürzter Form. Seine Übersetzung erschien in Morgenrood (66). Cohen schrieb am 17. Oktober 1895 aus dem Redaktionsbüro von The torch an Domela Nieuwenhuis, dem Herausgeber von Morgenrood: 'Ich finde diesen Artikel ausgezeichnet und übersetzte das Fragment auch um nachweisen zu können dass der unglücklichen Oscar Wilde durchaus nicht der 'Bourgeois' ist, den manche engstirnigen Sozialisten oder Anarchisten in ihm sehen.'(67) Oscar Wildes Ansichten schließen an bei den Ansichten, die Cohen in seiner Antwort an Teodor de Wyzewa in Le Figaro formuliert hatte, aber Wilde's Ideen gehen noch weiter, was Cohen auch  mit seinem niederländischen Titel: 'Individualisme' betonte. Eine Entwicklung, die auch Cohen  nachvollzog. Oscar Wilde meinte: wir sollen die Gesellschaft so ändern, dass Armut unmöglich sein wird. Unter dem Sozialismus wird alles anders werden, jedes Mitglied der Gesellschaft wird seinen Anteil haben  an dem allgemeinen Wohlstand. Der Sozialismus hat an sich schon einen Wert, weil er zum Individualismus leitet. Der neue Individualismus, für den sich der Sozialismus unzweifelbar einsetzt, wird die vollkommene Harmonie sein. Er wird vollständig sein und jedermann kann mit dem Sozialismus seine ganze Entfaltung entwickeln. Wilde Schlussfolgerung lautet: der neue Individualismus ist der neue Hellenismus.

    Cohens Artikel 'The case of Mrs Eden' (68) war das erste Plädoyer in der englischen Sprache für das Recht von Frauen auf Abtreibung (Abortus). Weil Sarah Eden einer Frau bei einer gesetzeswidrigen Abtreibung geholfen hatte, und weil diese Frau dabei ums Leben kam, sprach der Richter das Todesurteil aus. Cohen sagte dazu: 'Now if at any time, there existed a right of property, then most indisputably it is that which a woman has over her unborn child. And would it be just as reasonable to hang a surgeon who, by amputating a broken limb, causes the death of his patient, as to condemn to death a Sarah Eden, under whose more or less experienced hands a woman dies after undergoing a so-called illegal abortion.

    But let us look at the question from an other point of view: the most important one. Why should not women, even when they are not in a weak state of health, as Mrs. Sinister [sic] is said to have been , and do not dread the physical pain of child-birth, abort, if they choose to do so. How, in such a case, can the interference of judges, as representatives of Society - that rotten abstraction - be justified?' Paul Robin (1837-1912), der sich stark machte für die Koedukation, wollte Cohen begegnen nach der Lektüre dieses Artikels. Der kommunistisch-anarchistische „Prinz“ W. Tscherkesoff (1846-1925), den Cohen in London begegnet hatte bei Kropotkin, brachte Cohen und Robin in London zusammen (69).

    Der kanadische Forscher Angus McLaren (70) meinte  1997, dass 'Cohen's defense of abortion , because of its daring originality, deserves quotation in full.', und er zitierte Cohens  Artikel vollständig in seiner Monographie The trials of masculinity. 'Daring originality' ist eine gute Charakteristik von Alexander Cohen.

    Cohen und seine Lebensgefährtin Kaya Batut verband eine warme Freundschaft mit Olivia, Helen und Mary Rossetti, wie man auch in seinen Briefen aus dem Amsterdamer Strafgefängnis  1896-1897 lesen kann (71), als auch in seinen Erinnerungen (72). Kaya Batut wohnte auch einige Zeit  im Haus der Rossetti's  auf Primrose Hill in London, während Cohen im Gefängnis war.

    In dem Roman A girl among the anarchists (73) von Isabel Meredith, laut Cohen ein Pseudonym von Olivia Rossetti (74), laut Jennifer Shaddock  jedoch ein Pseudonym von Helen und Olivia Rossetti (in dieser Folge) (75), und auch laut John Quail in seiner Monographie über die englische Anarchisten The slow burning fuse (76) ein Pseudonym von Olivia Rossetti, ist die Epoche der Torch of anarchy beschrieben. Alexander Cohen und John Quail haben unbezweifelbar Recht in ihrer Meinung, dass Olivia Rossetti den Roman geschrieben hat. Cohen aus erster Hand, Quail auf Grund seiner Forschung.

    Alexander Cohen  spielt im achtem Kapitel von diesem Roman 'The dynamitard's escape" eine Rolle als der Franzose Armand Silvestre. Silvestre  orchestrierte mit Erfolg eine Farce um die Verhaftung im Torch-Büro (77) eines französischen Anarchisten, der wegen eines Bombenattentats verhaftet werden sollte, zu verhüten (78). Seine Gefährtin Kaya Batut spielt eine Nebenrolle als Marie. Jennifer Shaddock hat in ihrer Einführung nur eine Analyse aus feministischer Sicht gemacht, aber keine Analyse aus historischer Sicht. Wir wissen also nicht wer, den französischen 'dynamitard' war, den Silvestre half.

    Alexander Cohen verbrachte wie Karl Marx und viele andere Revolutionären den Tag  im Lesesaal des British Museums in London. Dort begegnete er den Anarchist und Historiker des Anarchismus Max Nettlau (1865-1944), den er auch bei Kropotkin und selten im Lokal vom Torch traf (79). Nettlau war der Biograf (80) und Bibliograf von Michael Bakunin, dem anarchistischen Gegenspieler von Marx. Nettlau war auch ein Friedrichshagener. Er brachte  eine große Sammlung von Büchern, Zeitschriften, Dokumenten, Briefen und Archiven auf dem Gebiet des Sozialismus und Anarchismus zusammen. In seinen Erinnerungen (81) teilte Cohen mit, dass Max Nettlau seine Entscheidung, seine Sammlung dem British Museum zu vermachen, nach den Burenkriegen in Süd-Afrika zurückgenommen hatte. Im Jahr 1935 verkaufte Nettlau seine Sammlung an das Internationale Institut für Sozialgeschichte in Amsterdam, wo sie sich noch immer befindet.

    Als Cohen seine eigene Publikation De paradox in den Jahren 1897-1898  in Den Haag herausgab, war Nettlau Abonnent und  subventionierte er die Publikation. Später trafen sie sich in Paris. Nettlau ätzte ein kleines Porträt von Cohen: ' Er war ein witziger Kopf und verstand gewisse Großen der damaligen Kreise, besonders A[ugustin]. H.[amon]* und A[milcare]. C[ipriani]* köstlich zu verulken. Er hatte es auf die deutsche Sozialdemokratie abgesehen und schrieb jenen Artikel über die Produkte des Geschäftssozialismus, den er u.a. durch die Abbildung einer Schnapsflasche illustrierte,  die 'Proletarier aller Länder vereinigt euch' im Glasdruck zeigte; ich habe die Flasche selbst gesehen. Die Sozialdemokratie forderte durch ihren Dünkel solche Bloßstellungen heraus. Er schrieb später 'L'Allemagne irrespectueuse' (Revue blanche, 15.Nov. 1901, S. 413- 432) über die Simplizissimuszeit.' Nettlau war ein guter Beobachter, aber er irrte sich in den Beweggründen Cohens sich vom Anarchismus zu verabschieden: 'Unseren Kreisen fehlte zu sehr die Aufnahmefähigkeit für Witz und Satire und so ging er verloren. Ich kannte auch seine Schwächen, aber trotzdem war es schade um ihn und er hat seinen damaligen Freunden heitere Stunden bereitet.' (82) Die Analyse von Nettlau ist richtig. Cohen kannte zum Beispiel beide anarchistische russische Fürsten in ihrem Londoner Exil. Wegen seines Gefühls für Humor hatte er eine Vorliebe für Kropotkin, obwohl er auch Tscherkesoff einen noblen Menschen fand (83).

     

    Amsterdam - Paris 1896 -1907

     

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    Cohen konnte in London kein Geld verdienen, er hasste auch die schmutziggraue viktorianische Großstadt. In November 1896 ging er zurück nach Holland. Obwohl König Willem III. schon in 1890 gestorben war, sollte Cohen doch seine Gefängnisstrafe aussitzen, weil er - unabhängig wie er immer war - sich weigerte der jungen Königin Wilhelmina um Begnadigung zu bitten. In dem Strafgefängnis in Amsterdam entschied er sich für den Individualismus, eine Entwicklung, die schon in London in Gang war. Cohen blieb ein Radikal. Als die österreichische Kaiserin Elisabeth ermordet wurde von einem italienischen Anarchisten, schrieb Cohen in seiner Haager Publikation De paradox kein Artikel zum Andenken an die ermordete Kaiserin, sondern 'Voor [Für] Luccheni' (84). Cohen war nicht einverstanden mit dem Ziel, dass Luccheni gewählt hatte, trotzdem verstand er die Beweggründe des Mörders:die Unterdrückung durch die Polizei.

    Im Jahre 1899  kehrte er wieder nach Paris. Zwei Jahre später erschien sein Auswahl aus Multatuli unter den Titel Pages choisies mit einer Einführung von Anatole France (85). Cohen arbeitete als Auslandsredakteur für mehrere Pariser Zeitungen wie die fünf Groschenzeitung Le sou und Le figaro. Seine Sprachkenntnisse bestimmten ihn für solche Stellen.

    Ab 1906 wird er Auslandskorrespondent der Amsterdamer Zeitung De telegraaf in Paris. Cohen berichtete über die Korruption in der III. Republik und über den schnellen Regierungswechsel: jede neun Monate eine neue Regierung.

    Schon in 1900 begegnete er den  jungen Niederländischen Maler Kees van Dongen (1877-1968). Cohen fand für ihm eine Wohnung: 10, Impasse Girardon, Paris VIII.  Van Dongens  Zeichnungen hatten eine soziale Thematik: er war Mitarbeiter von Het volk, La revue blanche, Les temps nouveaux und L'asiette au beurre. Félix Fénéons kritische Aufsätze über sein malerisches Werk besorgten Van Dongen das grosse Erfolg als Maler. Ab 1904 war Van Dongen  ein bedeutender Maler in Paris, seine sozialen Ansichten spielten keine Rolle mehr.

    Im zweiten Band von seiner Picasso-Biografie erzählt der Amerikaner John Richardson (86), dass Picasso und seine damalige Geliebte Fernande Olivier  in 1907 ein kleines Mädchen adoptierten. Am 9. April 1907 gingen sie zu einem katholischen Waisenhaus in der Rue Caulaincourt (Montmartre) um ein Mädchen aus zu suchen. Sie wählten Raymonde, ein Mädchen, dass um die dreizehn Jahre alt war. Auch der französischer Schriftsteller André Salmon (87) gibt ihr Alter in seinem  fictionalen Bericht wie dreizehn. Nach Apollinaire war sie neun.  Eine Schönheit, die Tochter einer französische Hure, die in einem tunesischen  Freudenhaus arbeitete, gerettet von dem niederländischen Journalist Alexander Cohen. Apollinaire beschuldigte Cohen nach Richardson  mehr aus  eigener Interesse als aus Mitleid verfahren zu haben: die Cohens hatten das Kind gezwungen Geige spielen zu lernen so daß sie die Cohens in ihrem Alter amüsieren konnten mit ihrem Spiel. Als Raymonde kein muzikalisches Talent bessas, haben die Cohens sie im Stich gelassen. Raymonde ist nicht nachgewiesen in der Biographie von Cohen (88). Picasso, Salomon, Apollinaire und Richardson ist der Humor von Cohen entgangen. >

    Von Anarchist wird er Monarchist, von radikal links radikal rechts, und Anhänger der nationalistischen und monarchistischen Bewegung Action Française. Cohen konnte kein  Mitglied werden, weil er nicht in Frankreich geboren war. Diese Bewegung nam nie an der Regierung teil und hatte deshalb saubere Hände, die politische Analysen waren scharf und elegant geschrieben. Cohen war ein Gegner von Hitler und Stalin, und Anhänger von  Marschall Pétain, weil er in Verdun gesiegt hatte, aber auch ein Verteidiger von Pétain als Haupt des französischen Staates (die Vichy-Regierung) im zweiten Weltkrieg. Gegenüber Mussolini, Franco und Salazar war Cohen mild.

    Linksradikale wie Mussolini und Georges Sorel  haben im vorigen Jahrhundert oft radikal links und rechts gewechselt. Sie teilten ein revolutionäres Temperament und eine große politische Leidenschaft. Die Geschwister Olivia und Helen Rossetti wanderten nach Rom aus (89). Sie waren begeisterte Anhänger von Mussolini.

    RONALD SPOOR

     

     
     
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    A. Cohen, Courcelles sous Tréloup, 23 september 1923
     
     

    (1) Ronald Spoor, 'Jozef Alexander Cohen' in Biografisch woordenboek van het socialisme en de arbeidersbeweging in Nederland, Amsterdam, IISG, 1990, Band  4, S. 29-33.

    (2) Alexander Cohen, Brief vom 26. Januar 1890 an den Französischen Justizminister in: Alexander Cohen, Brieven 1888-1961 [herausgegeben von Ronald Spoor], Amsterdam 1997, S. 39-40.

    (3) Alexander Cohen, In opstand: met houtsneden van Georges Rohner, Amsterdam [1932], S.31.

    (4) Alexander Cohen, In opstand, S. 51-54.

    (5) Alexander Cohen, In opstand, S. 83-133.

    (6) Alexander Cohen, 'Multatuli-souvenirs' in De Amsterdammer, weekblad voor Nederland , 1. Mai 1910, auch in: Alexander Cohen, Uitingen van een reactionair (1896-1926): voorafgegaan door een schets van den persoon des schrijvers door een zijner vrienden [H.P.L.Wiessing]. Met een portret naar een teekening van Kees van  Dongen, Baarn 1929, S. 51-54, siehe auch In opstand [1932], S. 111. Über Cohen und Multatuli, siehe: Ronald  Spoor, 'De straatlucht van Multatuli: Alexander Cohen en Multatuli', zu erscheinen in der Zeitschrift Multatuli 52 (Frühling 2004). Über Cohen und Wiessing, siehe: Ronald  Spoor, 'Cohen en Wiessing: vakbroeders, vrienden en politieke vijanden'  in Nieuw letterkundig magazijn 9 (1991), 1 (Juli), S. 14-21.

    (7) v.L [von Leeuwarden, also: Alexander Cohen], 'MdR!' in Groninger weekblad, radicale courant voor Nederland, 1 (1887) 39 (25. Juni),weiter: C., 'Naar Indië',  1 (1887) 40 - 46 (2.Juli - 13.August), auch in Alexander Cohen, Uiterst links: journalistiek werk 1887-1896, herausgegeben von Ronald  Spoor, Amsterdam 1980, S.53- 68.

    (8) Alexander Cohen, Uiterst links, S.56.

    (9) In opstand, S. 136.

    (10) In opstand, S, 137.

    (11) In opstand, S. 137.

    (12) Seit 1886. Im Jahr  1879 erschien sie als Wochenblatt, siehe Ronald Spoor, 'Recht voor allen' in Uiterst links, S. 69-70.

    (13) Ronald Spoor, 'De bohémien en de burger: Alexander Cohen en Ferdinand Domela Nieuwenhuis 1887-1919' in Het oog in 't zeil 9 (1991), 1 (Oktober), S. 54-60, vormals erschienen in: De as 89 (März 1990), S. 3-13.

    (14) Siehe Marten Buschman und Marie Christine van der Sman (Herausgeber), Rode residentie: geïllustreerde geschiedenis van honderd jaar sociaal-democratie in Den Haag, Den Haag 1994.

    (15) Friedrich Engels an Laura Lafargue geb. Marx am 27. August 1889 in:  Karl Marx und Friedrich  Engels, Werke, Berlin 1891-1983, Band 57, S. 240 -241.

    (16) Die junge Königin Wilhelmina (1880-1962), Königin der Niederlande (1898-1948), hatte am 31. August  Geburtstag.

    (17) In opstand, S. 139.

    (18) Jan Meyers, Domela een hemel op aarde : leven en sterven van Ferdinand Domela Nieuwenhuis, Amsterdam [1993], S. 124-125.

    (19) Vgl. Uiterst links, S.14 und  'De bohémien en de burger' S. 54-55.

    (20) F. Domela Nieuwenhuis,Van christen tot anarchist, Amsterdam [1910], S.185.

    (21) Alexander Cohen, 'Verdediging - Cohen' in Recht voor allen 9  (1887) 110 (14 November), S. 1-2, auch in Uiterst links, S. 71-74.

    (22) F.Domela Nieuwenhuis, Van christen tot socialist, S. 202-203.

    (23) Emile Zola, Germinal, Paris 1885. Siebzehnter Roman aus dem Zyklus Les Rougon-Maquart: histoire naturelle et sociale d' une  famille sous le Second Empire. Zola schildert den Alltag, das Leben und Leiden der Bergarbeiter in Nord-Frankreich, sowie ihre Streiks und Kämpfe gegen die Bergbaugesellschaft und die Gendarmerie. Er zeigt den wachsenden Einfluss von Sozialismus und Anarchismus.

    (24) Alexander Cohen, Brieven 1888-1961, S. 64 und S. 696.

    (25) Alexander Cohen, 'Een ontboezeming' in Recht voor allen 10 (1888) 36 (23 März), S. 1-2, auch in Uiterst links, S. 77-85.

    (26) Emile Zola, Au bonheur des dames, Paris 1883. Fünfzehnter Roman aus dem Zyklus Les Rougon-Macquart. Im Kaufhaus Au bonheur des dames arbeitet eine junge Frau die eine Liebesbeziehung mit dem Inhaber hat. Zola beschreibt das Leben in der Mitte des 19. Jahrhunderts.

    (27) Siehe Alexander Cohen, Brieven 1888-1961, Amsterdam 1997, S.64 und S.  696.

    (28) In opstand , S. 160.

    (29) Siehe Alexander Cohen, Brieven 1888-1961,  Amsterdam 1997, S.40.

    (30) Emile Zola, 'Het bloed', uit het Fransch door Alexander Cohen' erschien in vier Fortsetzungen in Recht voor allen 12 (1890), von Nr.216 (14. und 15. September) bis einschließlich Nr. 234 (5.und 6.Oktober).

    (31) Souvarine [Alexander Cohen], 'Parijsche brieven I' , Paris 18.VIII.1888, in: Recht voor allen 10 (1888) 102 (27.August), S. 2, auch in Uiterst links, S. 88.

    (32) Alexander Cohen, In opstand, S. 155-168.,

    (33) Alexandre Cohen, 'Le juif et les révolutionnaires'.

    (34) Archiv von der Préfecture de la Police in Paris, dossier Alexandre Cohen.

    (35) Alexandre Cohen, 'À Monsieur le Rédacteur en chef du Figaro', in Le figaro, 12. Februar 1892. Auch in Alexander Cohen, Brieven 1888-1961, S. 40-42 und S.682-684.

    (36) lexandre Cohen, 'Les social démocrates et leur propagande' in Le figaro, 31. Mai 1893. Auch in Recht voor allen 17 (1895), 87 (23. Juli), S. 1-2.

    (37) Siehe Alexander Cohen, Brieven 1888-1961, S. 686, Anmerkung 2  beim Brief vom 6.Juni 1893 an Pée, und die Bibliografie von Cohens Multatuli-Übersetzungen ins französische in meinem Artikel 'De straatlucht van Multatuli: Alexander Cohen en Multatuli', zu erscheinen in Multatuli 52 (Frühling 2004).

    (38) Félix Fénéon, Oeuvres plus que complètes,textes réunis et présentés par Joan U. Halperin, Band II, Genf 1970, S. 934.

    (39) Siehe Joan Ungersma Halperin, Félix Fénéon, art et anarchie dans le Paris Fin de siècle, Paris 1991.

    (40) Alexandre Cohen, 'Filles et souteneurs' in L'endehors 26 (1891), S. 2-3.

    (41) Der Schriftsteller Octave Mirbeau engagierte sich später für die Wahrheit und Gerechtigkeit in der Angelegenheit des jüdischen Kapitäns des Französischen Generalstabes Alfred Dreyfus (1859-1935). Seine Romane Le jardin des supplices (1899) und Le journal d'une femme de chambre (1900)  sind Klassiker der französichen Literatur.

    (42) Cohen schrieb über d'Axa und das Lokal in dem L'endehors zusammengestellt  wurde im Kapitel XIII von In opstand, S. 197-206.

    (43) Fénéon lebte seit 1886 mit seinen Eltern in einem kleinen Appartement in der Rue Lepic 78.

    (44) In opstand, S. 30. Am 2. Juni 1894 schrieb Cohen an Domela über 'die Festnahme von Félix Fénéon, meinem besten Freund in Paris.', siehe Brieven 1888-1961, S. 73.

    (45) Brieven 1888-1961, S. 790.

    (46) Alexander Cohen, Van anarchist tot monarchist, verluchtingen door Leo Gestel, Amsterdam 1936, S. 187.

    (47) In demselben Brief an Domela vom 2. Juni 1894 nannte er auch Henry 'einen meiner besten Freunde', Brieven 1888-1961, S. 73.

    (48) Rue Lepic 59. Cohen mietete ein kleines Zimmer im sechsten Stock. In dem Haus war kein Aufzug wie das damals in den Pariser  Mietshäusern üblich war.

    (49) Das Café Terminus neben dem Bahnhof  St. Lazare in Paris gibt es noch immer.

    (50) Emile Henry, 'La déclaration' vor den Assisen in Paris am 27. April 1894 , wurde in der Übersetzung von Cohen  in einer Beilage des  niederländischen anarchistisch-kommunistischen Organs Anarchist 7 (1894) 54 ( 2. Juni) veröffentlicht.

    (51) Cohen begegnete Auerbach mehrfach in Paris , aber er hatte keine hohe Meinung von ihm, siehe den Brief an Domela vom  15. November 1893 in Brieven 1888-1961, S. 58. Auerbach hatte eine Broschüre von Domela, Die verschiedenen Strömungen in der deutschen Sozialdemokratie, Berlin 1892 aus dem Französisch übersetzt.

    (52) Wilhelm Werner (*1856) flüchtete im Februar 1892 aus Berlin nach London um sich der Verhaftung zu entziehen.

    (53) Gerhart Hauptmann, Ames solitaires, Fünfter Akt, in: Mercure de France, Teil 9 (1893), S.50-62. Cohens Übersetzung von Ames solitaires erschien in 1894 bei L. Grasillier in Paris.

    (54) Aurélien-Marie Lugné-Poe, La parade, Paris 1931. Im zweiten Teil, S. 64-65 beschreibt Lugné-Poe die Schwierigkeiten bei der Erstaufführung von Ames solitaires.

    (55) Alexander Cohen, 'Gerhart Hauptmann' in Morgenrood; 3 (1895), S. 220-222.

    (56) Alexander Cohen an Félix Fénéon, Amsterdam 2. Juli 1896. Das Zitat ist aus dem Französischen übersetzt. Der Brief von Cohen befindet sich in Archives Jean Paulhan in Paris.

    (57) Rudolf Rocker, Aus den Memoiren eines deutschen Anarchisten, Edition Melnikow/Duerr, 1974., S.96-100.

    (58) In opstand, S.255.

    (59) Van anarchist tot monarchist, S.17. In Grafton Hall kamen auch die Mitglieder des Communistischen Arbeiter-Bildungsvereins zusammen. Cohen lernte hier Ferdinand Gilles kennen.

    (60) Elisa Germaine Marie (Kaya) Batut, geboren am 28. September  1871, Tochter von Antoine Batut und Marie Batut geb. Blanc, in Coubison (dép. Aveyron) lebte seit dem 15. August 1893 mit Alexander Cohen. Sie war Kostümnäherin. Am 23. März 1918 heiratete sie Alexander Cohen im Rathaus des XVIII. Arrondissement von Paris (Montmartre).  Sie starb am 16.Oktober 1959 in  St. Roman de Bellet nach einem gelungenen Versuch ihren Mann am 10.Oktober bei einem Sturz von einer Treppe zu retten.

    (61) Das Haus  38, Edmunds Terrace, London  wurde im Zweiten Weltkrieg zerstört.

    (62) Brieven 1888-1964, S. 717.

    (63) Ossulston Street 127, siehe auch Van anarchist tot monarchist, S.28, mehr über The torch of anarchy, S. 25-37.

    (64) Alexander Cohen, 'Oscar Wilde' in The torch of anarchy 2 (1895-1896), 1 , S. 1-2. Siehe auch Van anarchist tot monarchist, S. 67-69.

    (65) Oscar Wilde, ‚The soul of man under socialism' in The fortnightly review 1891 (Band 49), S. 292-213.

    (66) 'Individualisme' in Morgenrood 3 (1895)  47 (S. 370-372) und 48 (S. 378-379).

    (67) Brieven 1888-1961, S. 107.

    (68) Alexander Cohen, 'The case of Mrs. Eden' in The torch of anarchy 2 (1895-1896), 7, S. 107.

    (69) Cohen beschrieb seine Begegnung in einem unveröffentlichten Brief von 20. November 1896 an Kaya Batut.

    (70) Siehe Angus McLaren, The trials of masculinity: policing gender 1870-1930, Chicago 1997, S. 81 - 84. Cohens Artikel 'Oscar Wilde' auf den Seiten 81-82.

    (71) Z.B. Brieven 1888-1961, S. 127-128. Die vielen Briefe von Olivia und Arthur Rossetti, die Cohen im Amsterdamer Strafgefängnis bekam, sind leider nicht aufbewart.

    (72) Van anarchist tot monarchist, S.93-94

    (73) Isabel Meredith, A girl among the anarchists, London 1903. Reprint mit einer 'Introduction to the Bison Book Edition by Jennifer Shaddock', Lincoln und London, [1993].

    (74) Van anarchist tot monarchist, S. 27.

    (75) A girl among the anarchists: introduction by Jennifer Shaddock, S. V.

    (76) John Quail, The slow burning fuse [the lost history of British anarchists], London [1978], S. 204.

    (77) In A girl among the anarchists heisst es Tocsin Office.

    (78) A girl among the anarchists , Kapitel VIII, S. 155-186. Armand Silvestre  wird vorgestellt auf  Seite 172, Marie auf Seite 173.

    (79) Van anarchist tot monarchist, S.40.

    (80) Max Nettlau, The life of Michael Bakunin. Michael Bakunin. Eine Biografie, London 1896-1900, drei Bände.

    (81) Van anarchist tot monarchist, S. 40.

    (82) Max Nettlau, Anarchisten und Syndikalisten (Geschichte der Anarchie, Band V), Vaduz 1984, S. 359.

    (83) Van anarchist tot monarchist, S. 41-42.

    (84) De paradox Nr. 14 (4.Juni 1898), S 161-163.

    (85) Multatuli, Pages choisies, traduites par Alexandre Cohen, préface d'Anatole France, Paris, Mercure de France, 1901. Eine zweite Auflage erschien im selben Jahr.

    (86) John Richardson in Zusammenarbeit mit Mary McCullin, A life of Picasso: Band II 1907-1917, The painter of modern life , London (1996), S. 29.

    (87) André Salmon, Souvenirs sans fin: deuxième  époque (1908-1920), Paris 1956, S. 328. Siehe auch Salmon, La négresse  du Sacré Coeur, Paris 1968 (ursprünglich: 1920), S. 167.

    (88) Cohen hat in den Jahren 1892-1903 kein Anzeige getan von einem Adoptivkind beim Standesamt  des  XVIII. Arrondissement  (Montmartre) in Paris . Mit freundlichen Dank an die Mairie vom XVIII. Arrondissement.

    (89) Die Verbindung von Cohen mit der Rossettis ging in den zwanziger Jahren verloren. In April 1949 wurde sie wieder hergestellt.

     

    Merci à Jérôme Anciberro & Gaël Cheptou