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Entretiens - Page 3

  • Le peintre et auteur flamand Frans de Geetere

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     Chaland nonchalant

     


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    Frans de Geetere, à bord de sa péniche (photo Agence Meurisse, source gallica.fr)


    L’émission « Ouvrir les yeux : les inattendus de la vie quotidienne » (réalisation Jacques Busnel) va à la rencontre de Frans de Geetere qui a passé la moitié de sa vie sur une péniche à Paris avec sa compagne May den Engelsen : « Un peintre flamand, installé dans une péniche près du Pont Neuf à Paris, fabrique des cerfs-volants en forme de soucoupes volantes. Frans de Geyter (?) nous explique comment il les fabrique puis sa vie dans sa péniche. » Où il est entre autres question de Blaise Cendrars, de Simenon, mais bien peu de gravures érotiques, genre dans lequel l'artiste et sa femme excellaient. Diffusé le 24 août 1969, ce programme a semble-t-il été tourné peu avant la mort du peintre qui nous dit avoir 72 ans.

    EekhoudGeetere.pngAprès avoir vécu à Utrecht, Frans de Geetere s'établit en France où il publiera plusieurs ouvrages (à compte d’auteur), les romans Les Malmenés (1964) et Ton nom en lettres blanches (1961) ainsi que le volume de souvenirs L’Homme qui oublia de mourir (1962), traduit en néerlandais sous le titre De man die vergat te sterven (traduction et postface Roland Fagel, Utrecht, IJzer, 2008). Tout comme May, Frans a illustré plusieurs ouvrages dont Les Chants de Maldoror de Lautréamont (1927), les Lettres d'un satyre de Rémy de Gourmont (1926) - il était l'ami de Jean de Gourmont - et Mes Communions de Georges Eekhoud (1925).




    The artist Frans de Geetere was born François Joseph Jean de Geetere in Oudergem, a suburb of Brussels. Frans de Geetere studied at the Beaux-Arts in Brussels, but rebelled against the academic teaching there. With his partner, the painter May den Engelsen, Frans de Geetere sailed a barge from Brussels to Paris, where they moored by the Quai de Conti by the Pont Neuf and lived a Bohemian lifestyle.

    Volupté

    frans de geetere,paris,flandre,peinture,littérature,céline de potterDe Geetere and den Engelsen were intimate with Harry and Caresse Crosby in the late 1920s; Harry wrote to his mother, "If it is possible for two people to be in love with two people then we are in love with them." Harry Crosby shot himself after the Wall Street Crash in 1929. Frans de Geetere had an exhibition the following year at the Galerie de la Plume d’Or, introduced by the art critic André Warnod. But that was, essentially the end of his career. The chief influence on Frans de Geetere’s work was the Belgian Symbolists, particularly Fernand Khnopff. The etchings of Frans de Geetere are sombre and disquieting, infused with a miasma of conflicted sexuality and existential dread. His art now feels very modern, resonating, for instance, with both that of Paula Rego and that of Jake and Dinos Chapman. In his own lifetime Frans de Geetere fell so far out of favour that he titled a volume of lightly-fictionalised memoirs, self-published from his barge the Marie-Jeanne, L’homme qui oublia de mourir - The man who forgot to die. There was an exhibition of Frans de Geetere’s art at the Centraal Museum, Utrecht in 2007, and a new book on the artist by Jan Juffermans. See: Jan Juffermans, Frans de Geetere, 2006. (source : ici)


     

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    Illustration pour Les Chants de Maldoror


     

    On consultera Céline De Potter, « Les illustrateurs belges en France de 1919 à 1939 : Jean de Bosschère, Frans Masereel, Frans De Geetere, Luc Lafnet. Pratiques et réseaux », Le livre & l’estampe, LV, n° 171, 2009, p. 155-183.

    En néerlandais : Jan Juffermans, Frans de Geetere – een opvallende passant in de Utrechtse kunstwereldStichting Stichtse Publicaties Kunst en Cultuur,  2006.

     


     

    Frans de Geetere, Paris, Flandre, peinture, littérature, Céline De Potter




  • Le Traducteur amoureux (2)

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    Parole aux traducteurs

     

     

    Nouvelle série d'entretiens

     

    traduction,entretiens

    La machine à traduire

     

     

    Traduire Fernando Pessoa par Patrick Quillier

     

     

    Aboubakr Chraïbi sur la traduction des Milles et Une Nuits

     

     

    Comment traduire de la littérature ? entretien Yvan Amar et Marilia Aisenstein, psychanalyste et traductrice (26:31)
     
     
     
    podcast
      

     

    Eurydice Antolin, traductrice du tchèque (radio Prague)


    podcast

     

     

    traduction littératire,entretiens avec des traducteursEntretien radiophonique avec Inese Pētersone, traductrice lettonne de littérature française (Françoise Sagan, Patrick Modiano, Jacqueline Harpman, Adamek, Caroline Lamarche, Amélie Nothomb, Herg, Jacques De Decker…)                             ICI

     

     

    La Roue du Temps : Entretien avec le traducteur de fantasy Jean Claude Mallé

     

     

    Conversation de Michel Field avec Anne Coldefy-Faucard, traductrice avec Jacques Catteau de Viktor Vavitch de Boris Jitkov 

     

    Philippe Touboul, traducteur de comics

     

    Yves Texier : Traduire est-ce trahir ?

     

    Frédéric Boyer à propos de la traduction de Shakespeare et de Richard II 

     

    Julie Wolkenstein à propos de sa traduction de The Great Gatsby de F. Scott Fitzgerald (2 parties)

     

     

  • Traduction, traductologie, histoire de la traduction

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    Entretien avec Jean-Yves Masson

     

     

    J-YMasson2.pngNé en 1962, Jean-Yves Masson est professeur de littérature comparée, éditeur et écrivain. Spécialiste de l’histoire de la traduction littéraire et grand connaisseur des lettres allemande, irlandaise ou encore italienne, il a traduit des œuvres de Yeats, Mario Luzi, Roberto Mussapi, Leonardo Sinisgalli, Pétrarque, Adalbert Stifter, Else Lasker-Schüler, Heinrich Kleist, Rainer Maria Rilke, Hugo von Hofmannsthal… Dans ce long entretien (Archives Audiovisuelles de la Recherche), il nous livre ses réflexions sur le travail du traducteur et l’histoire de la traduction.

    Avec Yves Chevrel, il prépare une Histoire des traductions en langue française qui paraîtra en plusieurs volumes aux éditions Verdier.

     

     

     

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  • Sans la traduction, la littérature resterait tribale

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    « À quoi sert la littérature ? »

    Un discours de Hubert Nyssen (2007)

     

     

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    Vidéo de l’intégralité du discours

    ici

     

    Extrait

    « […] Pas un livre qui, d’une certaine façon, ne soit un appel au désir donc à une forme d’insurrection. Espoir et désespoir, élans et chute, proférations et silences sont alors des manières de manifester la reconnaissance du désir comme un premier pas dans la conquête d’une liberté, celle d’être présent dans le grand concert des humains. Les écrivains qui sont honorés ici le savent, et je sais qu’ils le savent parce que je l’ai lu dans leurs livres.

    Or une œuvre de littérature ne va jamais seule comme peuvent aller une sculpture, un dessin ou une sonate qu’il ne faut ni modifier ni travestir quand on change de territoire. La littérature, elle, est irriguée par la langue dont elle se sert. Volens nolens elle est fille de sa langue mère, elle est portée par cette langue qu’en même temps elle déploie et elle porte. Une langue qui la contraint et qu’elle contraint, qui l’entrave et qu’elle débride, qui la défie et qu’elle défie. Une langue si chargée d’histoire, de règles, de traditions et de souvenirs, qu’il n’est pas un livre qui, par les traces et sédiments de cette langue, ne traîne avec lui des réminiscences du passé, des fragments de la mémoire collective et l’un ou l’autre scintillement d’une culture ancienne. Toutes choses dont les nuances échapperaient à notre perception sans le concours essentiel de la traduction. Car si une œuvre littéraire est en soi une traduction de ce qu’elle entend représenter, elle ne peut offrir d’accès aux lecteurs d’une autre langue sans le concours de sa propre traduction. C’est l’une de ces évidences dont Paulhan disait avec humour qu’il est dans leur nature de passer inaperçues : sans la traduction, sans les traducteurs qui sont à leur manière des écrivains, la littérature resterait tribale.

    Voilà peut-être d’abord à quoi elle sert, la littérature. Par l’intelligence et la force de ses représentations, par leur multiplicité, et avec le concours de ses traductions, elle sert à nous éclairer sur le monde en ses multiples états, à nous en révéler les hideurs et les splendeurs, les astres et les désastres, à nous faire comprendre sa logique et ses contradictions, à nous faire sentir sa cruauté et sa tendresse. Elle sert, la littérature, à nous permettre de nommer le monde en sa diversité, et elle nous autorise par la lecture, qui est elle-même une traduction, à l’enrichir de nos propres percepts avant de la transmettre à nos successeurs. »

    Hubert Nyssen

      

    Ce discours a été prononcé en septembre 2007 à l’occasion de la remise du titre

    de docteur honoris causa de l’Université de Liège

    à Nancy Huston, Paul Auster, Alberto Manguel et Bahiyyih Nakhjavani.

     

    Les lettres néerlandaises aux éditions Actes Sud : ici

     

     

    Hubert Nyssen, à livre ouvert (2009)

    documentaire de Sylvie Deleule

     

    Entretien avec H. Nyssen

    3 autres entretiens avec H. Nyssen sur le site de Jacques de Decker

     

     

  • Propos de traducteurs du néerlandais

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    Voix de Belgique

     

     

    En 2001, l’émission « Courant d’Art » a proposé un documentaire sur la traduction littéraire. Il donne la parole à Caroline Lamarche qui évoque brièvement le travail de son traducteur en anglais, ainsi qu’aux traducteurs Françoise Wuilmart, Rose-Marie François et Patrick Grilli.

    Derluyn1.pngÉcrivain elle-même, Rose-Marie François a traduit des auteurs allemands, autrichiens, lettons et suédois, mais aussi quelques poètes d’expression néerlandaise : Eddy van Vliet, Hans van de Waarsenburg et Eric Derluyn, (D’un bond léger dans l’immortalité. Kleine sprong in onsterfelijkheid, recueil bilingue, 1987).

    Fondatrice et directrice du Centre Européen de couvJeudi15h30.pngTraduction littéraire (C.E.T.L.), Françoise Wuilmart s’est elle aussi distinguée par ses traductions de l’allemand. On lui doit également des transpositions d’œuvres d’écrivains flamands et néerlandais (roman, essai, pièce de théâtre) : Peter Verhelst (Cette fleur est ma révolution), Kristien Hemmerechts (Jeudi 15h30), Marijke Schermer (Le Couple Alpha), Douwe Draaisma (Pourquoi la vie passe plus vite à mesure qu’on vieillit)… On peut l’entendre s’exprimer sur le thème « traduire, c’est traduire la culture » : ici

    RougeDécanté1.pngQuant à Patrick Grilli, il a signé des traductions de romans de Jeroen Brouwers (L’Éden englouti, Rouge décanté), Frans Kellendonk (Corps mystique), Tim Krabbé (L’œuf d’or), Kristien Hemmerechts (Ana- tomie d’un divorce, Le jardin des innocents), Marcel Möring (La Fabuleuse histoire des Hollander) ainsi que d’ouvrages des historiens Jan Romein (Les Fondements sociaux et économiques du fascisme) et H.L. Wesseling (Le Partage de l’Afrique, Les Empires coloniaux européens 1815-1919).