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  • DESHIMA n° 9 - 2015

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    Correspondance savante

    entre la France et les Pays-Bas

     

    Édité par Thomas Beaufils & Guillaume Ducœur

     

     

    Le dossier thématique de ce numéro 9/2015 de Deshima est consacré à l'étude de la correspondance entre savants francophones et néerlandais. Ces lettres sont révélatrices de la richesse des échanges intellectuels qui eurent lieu au cours du XVIIIe siècle dans les milieux jansénistes et, d’autre part, aux XIXe et XXe siècles dans les milieux académiques, en particulier au sein des communautés des historiens, anthropologues, sociologues et indianistes. L’analyse de ces correspondances, pour la plupart inédites, permet de mieux saisir le contexte de la circulation des idées de l’époque ainsi que les contenus de ces transferts intellectuels qui n’apparaissent pas toujours ouvertement dans les ouvrages publiés.

     

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    SOMMAIRE

     

    Correspondance savante

    Thomas Beaufils, Guillaume Ducœur – Avant-propos

    Philippe Moulis – Une correspondance clandestine. Les jansénistes de la France septentrionale et des Provinces-Unies de la bulle Unigenitus à 1724

    Annick Fenet – « Au-dessus des intérêts strictement nationaux ». La correspondance orientaliste de Senart à Snouck Hurgronje de 1909 à 1927

    Thomas Beaufils – Marcel Mauss, la Hollande et les Hollandais. Correspondance de 1898 à 1938

    Christophe de Voogd – Histoire d’une collaboration avortée. La correspondance entre les fondateurs des Annales et Johan Huizinga

    Guillaume Ducœur – « Nous avons combattu ensemble ». Correspondance de Georges Dumézil et Jan de Vries de 1949 à 1964

    Dan Dana – « L’étrange et beau univers du germanisme ». Correspondance de Mircea Eliade et Jan de Vries de 1955 à 1963

     

    Savants mélanges

    Viola Eshuis – Wim T. Schippers : l’enfant rebelle des médias

    Pierre-Brice Stahl – Énigmes et nature des protagonistes dans la Hervarar saga ok Heiðreks et le Vafþrúðnismál

     

    deshima,revue,pays-bas,flandre,traduction,johan huizinga,marcel mauss,georges dumézil,jan de vries eliadeLittérature des pays du Nord


    Nathan Trantraal – Vache enragée (poèmes traduits de l’afrikaans par Pierre-Marie Finkelstein)

    Kaspar Colling Nielsen – Le Pélican (nouvelle traduite du danois par Catherine Jaegler)

    A. Alberts – Le roi est mort (nouvelle tirée du recueil Îles, traduit du néerlandais par Kim Andringa)

    Edvard Hoem – Complications amoureuses (texte traduit du nynorsk par Linnea Savio)

    Tom Van de Voorde – Poèmes (traduits du néerlandais par Daniel Cunin)

     

     

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  • Deshima, n° 7

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    Protestantisme en Europe du Nord

    aux XXe et XXIe siècles

     

     

    Le numéro 7 de la revue Deshima explore les expressions culturelles et sociales du protestantisme en Europe du Nord. Il réunit volontairement des chercheurs issus de disciplines diverses, spécialistes des Pays-Bas, de la Belgique et des pays nordiques. La littérature, la peinture, la musicologie, l’histoire et la sociologie se croisent ici pour étudier les traces et les manifestations du fait religieux dans un contexte de sécularisation avancée et de laïcisation progressive. Ce volume apporte donc une contribution au débat sur les religions en Europe en proposant pour la première fois en langue française un regard nord-européen, transdisciplinaire et transnational.

     

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    SOMMAIRE

     

    Avant-propos, p. 5-8

     

    Protestantisme en Europe du Nord aux XXe et XXIe siècles, dossier dirigé par Frédérique Harry et Thomas Mohnike

     

    Ole Riis

    Religion in Scandinavia at the beginning of the 21st-century, p. 11-26

     

    Frédérique Harry

    L’Église pulvérisée ! La post-sécularisation en Suède et en Norvège, p. 27-36

     

    deshima,revue,pays-bas,pays scandinaves,protestantisme,littératureÉmir Mahieddin

    Que faire des pentecôtismes nordiques ? Par-delà la vulnérabilité et la résilience : le travail de Dieu, p. 37-59

     

    Giacomo Bottà

    Sacredness Lost and Found in a Helsinki Suburb: Views from Maunula’s International Classes, p. 61-77

     

    Hijme Stoffels

    Traces of Protestantism in contemporary Dutch society. “We Are All Calvinists in This Country !”, p. 79-90

     

    Caspar Visser’t Hooft

    La réforme comme anti-révolution : la thèse de l’homme politique néerlandais Guillaume Groen van Prinsterer, p. 91-102

     

    Thomas Beaufils

    « Les fenêtres hollandaises ». Voyeurisme, surveillance et contrôle social aux Pays-Bas, p. 103-120

     

    Thomas Mohnike

    Raconter Dieu dans la littérature suédoise du XXe siècle, p. 121-135

     

    Malan Marnersdóttir

    La littérature et la religion vues à travers la réception de l’œuvre de l’auteur féroïen William Heinesen, p. 137-151

     

    Robert Weeda

    Inspiration chrétienne dans l’œuvre des compositeurs néerlandais : Ton de Leeuw et Daan Manneke, p. 153-166

     

    Patrick Duval

    Corps du péché et « scène du monde » – Jan Steen ou les paradoxes apparents de la morale calviniste hollandaise, p. 167-201

     

    Frédéric Rognon

    Kierkegaard dans le protestantisme français : les paradoxes d’une réception (Roland de Pury, Paul Ricœur, Nelly Viallanex, Jacques Ellul), p. 203-216

     




    Daan Manneke, Psaume 121, 1962

     

     

    Arts et lettres des pays du Nord

    Tarek Omar

    Le stand à hot-dogs, p. 219-240

     

    Tom Lanoye

    Crime parfait, p. 241-256

     

    Guillaume van der Graft

    Poèmes, p. 257-266

     

    Frans Kellendonk

    La girafe, p. 267-270

     

    Jacques Outin

    Poèmes suédois, p. 271-283

     

    Abstracts, p. 285-288

     

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    Commandes et abonnements

    Université de Strasbourg

    Fondation Presses universitaires de Strasbourg

    Service des publications

    5 allée du général Rouvillois – CS 50008

    FR-67083 Strasbourg cedex

    Tél. : +33 (0)3 68 85 62 65

    Fax : +33 (0)3 68 85 62 85

    Courriel : periodiques@unistra.fr

    Tarifs :

    Le numéro : 15 €

    Frais de port en sus :

    - pour une livraison en France : 3,50 € pour 1 ouvrage et 1,50 €/ouvrage supplémentaire,

    - pour une livraison à l’étranger, merci de nous contacter.

    Abonnement et étudiants : 12 €

     

     

     

  • DESHIMA n° 5

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    Regards sur l’histoire africaine des pays nord-européens

     

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    Le dernier numéro de Deshima propose un dossier plein de surprises sur les liens entre Afrique et pays de l’Europe septentrionale. Côté littérature, la nouvelle Petit cheval du Néerlandais Tomas Lieske nous emmène à travers mythes et phobies dans une Égypte ancienne peuplée de centaures. Dans Adelheid, le jeune prosateur norvégien Gaute Heivoll étale sa virtuosité (restituée grâce à un collectif de traducteurs). Norvège à l’honneur aussi avec Torild Wardenœr dont Anne-Marie Soulier a traduit quatorze poèmes empruntés à divers recueils. Suivent sept poèmes du Flamand Peter Holvoet-Hanssen et six du Néerlandais Jaap Robben (illustrés par Benjamin Leroy et tirés du recueil pour enfants Zullen we een bos beginnen ?).

     

     

    Sommaire

     

     

    AFRIQUE

    Thomas Mohnike

    Itinéraires imbriqués : Éléments d’une histoire africaine des pays nord-européens

    Frederike Felcht

    On the topography of H.C. Andersen’s travelogue I Spanien (traduit de l’allemand par Ingo Maerker et Michelle Miles)

    Joachim Schiedermair

    Turmoil in the Dark Continent. Gender, Mimicry, and Colonial Resistance in Verner von Heidenstam and Peter Høeg (traduit de l’allemand par Ingo Maerker et Michelle Miles)

    Christine Smith-Simonsen

    Mythbusting. Looking for Norwegians in the colonies

    J.P.B. de Josselin de Jong

    Le « negerhollands » de Saint-Thomas et de Saint-Jean (présenté Thomas Beaufils, traduit du néerlandais et annoté par Pierre Meersschaert avec la collaboration de Thomas Beaufils)

    Claudia Huisman

    Soldats africains dans les Indes orientales néerlandaises. Belanda Hitam

    Wouter van der Veen

    Vermeer en Afrique. L’allégorie de l’histoire de Helmut Starcke

    Catherine Repussard

    JunkerInnen en Afrique. Les « fermes africaines » de Frieda von Bülow et Karen/Tania Blixen

    Frederike Felcht

    Les politiques de la faim dans Sult (La Faim) et Life & Times of Michael K

    Dorian Cumps

    Explorations dans l’imaginaire (sur l’œuvre de Tomas Lieske)

    Tomas Lieske

    Petit cheval (nouvelle traduite du néerlandais par Daniel Cunin)

     


    SAVANTS MÉLANGES

    Annie Bourguignon

    Peut-on lire Nordahl Grieg au XXIe siècle ?

    Karin Ridell

    Identités et appartenances linguistiques, nationales et régionales. Conversations dano-suédoises dans la région d’Öresund

    Martin Kylhammar

    Rompez ! Rompez ! L’art moderne de faire table rase du passé (traduit du suédois par Sylvain Briens et Max Stadler)

    Alexis Metzger & Martine Tabeaud

    Neiges et glaces dans les peintures hollandaises du Siècle d’or

    Odile Parsis-Barubé

    Les commencements de l’étrangeté. Nord et Midi dans l’imaginaire romantique français de la limite

     


    ARTS ET LETTRES DES PAYS DU NORD

    Annick Drösdal-Levillain

    Gaute Heivoll

    Gaute Heivoll

    Adelheid (nouvelle)

    Anne-Marie Soulier

    Torild Wardenær

    Torild Wardenær

    Poèmes (traduits du suédois par Anne-Marie Soulier)

    Peter Holvoet-Hanssen

    Poèmes (traduits du néerlandais par Daniel Cunin)

    Jaap Robben

    Six poèmes (illustrés par Benjamin Leroy, traduits du néerlandais par Daniel Cunin)

     

     

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    ABSTRACTS

     

    Frederike Felcht

    On the Topography of H. C. Andersen’s travelogue I Spanien

    Deshima, revue, Afrique, littérature, Norvège, Pays-Bas, HamsunThe article explores how space is represented in Hans Christian Andersen’s I Spanien (1863). The travelog begins at the French border and continues through Spain via Gibraltar, down to Morocco, and from there back to Spain via another route. It is characterized by precise observations, numerous poems, and passages of lyrical prose. The descriptions of architecture and infrastructures, landscapes and cities are enriched with inter-textual references, historical background information, and the emotions of the first-person narrator. This creates a complex image of the spaces described, which is analyzed with the help of David Harvey’s Marxist cultural geography and Edward Said’s postcolonial theory. The emphasis of this inquiry is on the relationship between Denmark, Spain, and Africa in the topography of I Spanien. The article demonstrates how I Spanien establishes a hybrid geography of mutual relations and thus opens a space for a different understanding of the relationship between Europe and Africa than was common in the nineteenth century.

     

    Joachim Schiedermair

    Turmoil in the Dark Continent. Gender, Mimicry, and Colonial Resistance in Verner von Heidenstam and Peter Høeg

    Deshima, revue, Afrique, littérature, Norvège, Pays-Bas, HamsunIn postcolonial studies, the subversion of binary ways of thinking is regarded as a useful device for resistance. One of the strategies used for overcoming binaries is “mimicry”, which means that the colonized imitate their colonizers in order to communicate on the same level. At the same time, imitation can never be just a copy; it will always change the original. This hypothesis is examined using two literary texts from Scandinavia: Peter Høeg’s Rejse ind i et mørkt hjerte (1990) and Verner von Heidenstam’s Endymion (1889). Both texts connect the colonial situation with the subversion of gender differences. Høeg meets our expectations, since in his text the breakdown of the gender paradigm causes the deconstruction of the domination of colonial power, whereas the analysis leads us to the surprising result in Heidenstam’s text that the subversion of gender differences stabilizes the colonial difference.

     

    Christine Smith-Simonsen

    Mythbusting: Looking for Norwegians in the Colonies

    During the past ten years, a line of research has been published that puts the Norwegian self-image of imperial innocence under scrutiny. The myth that Norway never partook in any colonial adventures has been challenged by a series of studies showing how a number of Norwegians followed in the wake of colonialism, taking the opportunities at hand to establish trade and other enterprises, buy land, settle permanently, enlist in colonial services, and even run commercial estates of notable sizes.

     

    J.P.B. de Josselin de Jong

    Negro-Dutch in St. Thomas and St. Jean

    This article by J.P.B. de Josselin de Jong, translated from the Dutch original, retraces the question of the crossbreeding between African languages and Dutch in Negro-Dutch, which was spoken in the Danish Antilles until the beginning of the twentieth century. This Creole, essentially spoken by slaves, was influenced by the idioms of the former Dutch colonizers. In it, we can recognize traces of the language spoken by Zealand’s sailors, which dominated the triangle trading area and the sugar plantations in this region in the seventeenth century. In December 12, 1916, the Danish Antilles were sold to the United states of America who were interested in their strategic position near the Panama canal. Since then, they were named the Virgin Islands.

     

    Claudia Huisman

    Belanda Hitam: African Soldiers in the Dutch Indies

    Deshima, revue, Afrique, littérature, Norvège, Pays-Bas, HamsunStarting in 1830, the Dutch were obliged to reinforce their troops in the East Indies (now Indonesia) to extend their colonial domination. Because of the shortage of European soldiers, the Dutch turned to the Gold Coast in West Africa. As of 1637, they were in possession of Elmina, the commercial port of the Ashanti kingdom, from which tens of thousands of slaves were shipped to Brazil, Curacao, Surinam and other places to work on plantations. But the Dutch had little success recruiting Ashanti volunteers. Only 3,000 men left for Java between 1831 and 1872. These Belanda Hitam (Black Dutch) participated in military campaigns in Borneo, Bali, and Sumatra. They were considered to be “insolent Negroes,” unable to adapt to colonial society. And yet they eventually became completely integrated, and most of them stayed in Java and started families. To counterbalance their story of becoming Black Dutch citizens in the East Indies, I evoke the extraordinary adventure of two Ashanti princes, Kwasi and Kwame, who were sent to Holland to obtain a Dutch education and become Black Dutch citizens by striking the opposite path in a story related by Arthur Japin in his beautiful novel The Two Hearts of Kwasi Boachi.

     

    Wouter van der Veen

    Vermeer in Africa: The Muse of History of Helmut Starcke

    When the Dutch VOC settled in what was to become the Republic of South Africa in the middle of the seventeenth century, the San and Khoi populations they encountered did not realize that the end of their culture and way of life was in sight. The Dutch brought weapons, technology, and illnesses that would change the south coast of Africa forever. What they did not bring, surprisingly, was their art. It seems that seventeenth-century Dutch paintings were of no use overseas. German-born artist Helmut Starcke painted a true masterpiece by portraying his own interpretation of a world-famous work by Johannes Vermeer, The Art of Painting. This essay reflects on the questions raised by Helmut Starcke’s painting from a truly “art-historical” perspective, for Starcke gave his intriguing work the title The Muse of History.

     

    Catherine Repussard

    Gentlewomen in Africa. The African Farms of Frieda von Bülow and Karen (Tania) Blixen

    deshima,revue,afrique,littérature,norvège,pays-bas,hamsunAlthough Frieda von Bülow and Karen Blixen lived in different times, they shared a strange community of fate. Both of them staged their lives in East Africa in novels: Bülow in Im Lande der Verheißung (1899) and Blixen in Out of Africa / Den afrikanske Farm (1937). The two writers share a colonial attitude and treat Africa in similar ways. They confess their adoration for African nature and succumb to the spell of exoticism when encountering a continent of charming beauty, all the while reaffirming their attachment to their worlds of origin by relying on the image of an immense African farm overseen by a woman with a firm hand. In the two novels, a white, European aristocratic woman is depicted as exercising authority over the indigenous population, thus enacting a kind of “feudal colonial feminism” as a condition for her own liberty and liberation. The African farm thus becomes a symbol of a utopian social project that opens up a field of unlimited possibilities, combinations, hybridizations, and reconstructions, erasing borders of time and space as well as those of identity.


    Frederike Felcht

    The Motif of Hunger in Sult and Life & Times of Michael K

    Deshima, revue, Afrique, littérature, Norvège, Pays-Bas, HamsunThis essay demonstrates the analytical potential of the motif of hunger in Knut Hamsun’s Sult (Hunger) (1890) and J. M. Coetzee’s Life & Times of Michael K (1983). Sult was published in Norway at the end the nineteenth century and Life & Times of Michael K in South Africa almost one hundred years later. In spite of these different historical and geographical backgrounds, the motif of hunger in both texts reveals similar questions. They explore strategies working against the modern disciplining of the body. This article presents a short history of hunger and analyzes the motif of hunger in the texts from a comparative perspective. It focuses on the semantics of the descriptions of hunger, on the perception of time, and on forms of control that are contrasted with the protagonists’ behaviour, revealing a close relation between hunger and the modern bio-political practices reflected in the texts.

     

    Annie Bourgignon

    Can We Read Nordahl Grieg in the 21st-century?

    deshima,revue,afrique,littérature,norvège,pays-bas,hamsunNordahl Grieg (1902-1943) was a Norwegian traveller, journalist, poet, and a writer. In the 1930s, he became a communist and supported the USSR unconditionally. In interviews and features in the press, he approved of the Moscow trials (staged by Stalin against former Bolsheviks) and later the German-Soviet pact. But when the German army attacked his own country in April 1940, he immediately volunteered to defend it and became an ardent Norwegian patriot. In the novel Ung må verden ennu være (1938) (The World Must Still Be Young), Grieg describes the USSR, the trials, and the Spanish Civil War. He later stated that the novel was intended to justify soviet policy, including its more questionable sides. But when reading this work today, it appears rather to depict a dismal picture of soviet society. This article is an attempt to read Ung må verden ennu være from this perspective of what we know about its author. Grieg’s novel thus appears as a broad description of Europe in the 1930s, where the storm of major catastrophes is brewing.

     

    Karin Ridell

    Linguistic, National, and Regional Identities and Membership Categorizations. Danish-Swedish Conversations in the Öresund Region

    In this article, excerpts from talk-in-interaction between Danes and Swedes in the work place (a care home for the elderly) in the Öresund region (the cross-border region between Denmark and Sweden) are analyzed by focusing on how the participants express and negotiate their linguistic, regional, and national membership categorizations and identity. Conversation analysis and membership categorization analysis form the theoretical and methodological framework of this study. The analyses demonstrate that linguistic, national, and regional membership categorizations are made relevant in different sequential positions in different ways. It is argued that such categorization can result in attenuating a delicate situation or in keeping the channels of conversation open. Like all membership categorizations of a person in talk-in-interaction, linguistic, national, and regional membership categorizations have proven to be a powerful tool for performing interactional actions, such as refusing a request or creating social affiliation between different participants. It is also demonstrated that repair (self- or other-initiated), essentially of a linguistic trouble source, is just one of several sequence types in which linguistic membership categorization often occurs.

     

    Martin Kylhammar

    The Modern Art of Burying the Past

    This essay deals with the project of modernity – what it consists of, and the value placed on its results. Modernity is the dream of a good society. It would not be altogether wrong to call this project a dream, since dreams are always on the verge of becoming nightmares. The men involved in this project have always looked forward. This, I argue, is for a good reason, and the results have been spectacular. However, it also implies that modernity has a special relationship to the past, and that we have searched, more or less successfully, for methods with which to assess the efforts of the past before disposing of them.

     

    Alexis Metzger, Martine Tabeaud

    Snow and Ice in Dutch Paintings in the Golden Age

    deshima,revue,afrique,littérature,norvège,pays-bas,hamsunIn the Dutch Golden Age, the production of winter scenes in paintings reached a climax. In focusing on these representations of winter and coldness, one might wonder whether the paintings correlated with the actual weather. If so, do the paintings genuinely show the weather at the time they were painted? In this article, I discuss that, because the winter scenes became exceedingly appreciated by a buying public, painters began to produce these paintings without taking the actual weather into account. Eventually, they painted winter scènes de genre and developed a typology of images for these winter scenes. The unusual, rough coldness of the Little Ice Age winters actually taking place outside generally disappeared from the paintings, and joyful winter scenes were preferred.

     

    Odile Parsis-Barubé

    The Beginnings of Strangeness: The North and the Midi in the French Imaginary of limits

    This article is a study of how travel narratives in France in the first half of the nineteenth century contributed to producing the impression of strangeness and otherness to which the North and the Midi were connected in a nationalized space. Construed as an expression of a system of oppositions, they relate to a complex process of cultural references, sensitive perceptions, and anthropological presuppositions. By exploring these interactions, this article contributes to the study of localized conceptions of romantic notions.

     

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  • Septentrion, automne 2010

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    Littérature au menu

     

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    La dernière livraison de Septentrion (n° 3, 2010), revue trimestrielle en langue française consacrée aux arts, aux lettres et à la culture de Flandre et des Pays-Bas offre, comme chaque numéro, une place de choix à la littérature. Caroline Lamarche consacre un petit article aux Lettres du Plat Pays (La Différence), échange épistolaire entre deux Bruxellois : l’un d’expression française : Jean-Luc Outers, l’autre d’expression néerlandaise : Kristien Hemmerechts (pages traduites par Alain Van Crugten) : « C’est dans une forme élégante et légère, d’un ton rieur et grave, dont la mélancolie jamais ne tourne au drame, dont l’irritation reste en deçà de l’anathème, que ce livre nous parvient, publié à Paris. Septentrion2.pngLimpides, souvent drôles, ces lettres rendent hommage à l’art de vivre au quotidien dans un pays malade, réussissant le tour de force de parler des Belges en les décomplexant […]. Rien de crispé, rien de cette paranoïa qui, aujourd’hui, nous plombe dès qu’on ouvre le journal. »

    Il est aussi question de lettres dans la recension de Nils C. Ahl : « Un mélange d’amertume et de joie : Gerard Reve ». Six lettres virtuoses pleines d’ironie et de « déconnation », réunies sous le titre En route vers la fin, une des œuvres majeures – son « sésame » selon le critique – du romancier et poète Gerard Reve, un livre unique en son genre publié à Amsterdam en 1963. Pour la première fois sans doute, la prose de cet écrivain sulfureux d’une rare ingéniosité est transposée de manière remarquable. Dans la préface qu’on peut lire ICI, Betrand Abraham, le traducteur, replace l’ouvrage dans le contexte de sa parution et énumère en sept points les défis qu’il a dû relever pour restituer cette « langue dans la langue », ce « quasi-idiolecte » qui fait de la phrase de Reve une phrase reconnaissable entre toutes. Dans la première lettre, « un petit roman », nous dit Nils C. Ahl, l’écrivain relate son séjour à Edimbourg où il assiste à un congrès d’écrivains. Nombre de ses confrères (des Américains, des Français et d’autres) passent un sale quart d’heure sous sa plume. On Septentrion3.pngattend la traduction du volume qui fait suite à En route vers la fin : Nader tot U (Plus près de Vous, 1966), autre livre culte aux Pays-Bas de ce Néer- landais qui a passé une partie de sa vie dans le magnifique village drômois du Poët Laval. (une émission de radio Paludes consacrée à En route vers la fin : ICI et un entretien savoureux de 1969 en anglais entre Gerard Reve et le critique H.A. Gomperts : ICI).

    Toujours dans la rubrique des critiques, Jean-Luc Léonad consacre un papier à l’auteur de polars Pieter Aspe (lire ICI) et Ingrid Wasiak au premier roman de Labia Fàbregas (La Fille aux neuf doigts, traduit du néerlandais par Arlette Ounanian, Actes Sud). Quant à Vic Nachtergaele, il s’arrête sur le tome 9 de la Correspondance de Michel de Ghelderode. Dans sa rubrique « Actuelles », Hans Vanacker passe pour sa part en revue Marcel Proust, esthétique et mystique du spécialiste de la mystique brabançonne Paul Mommaers ; Pays-Bas : la tentation populiste de l’historien Christophe de Voogd ; Les Peintres belges actifs à Paris au XVIIIeSeptentrion4.png siècle à l’exemple de Jacques François Delyen, peintre ordinaire du roi de Gérard De Wallens ; et pour finir le recueil bilingue du poète flamand Stefaan Van Den Bremt Vogeltekens - Augures, d’après des miniatures de Solange Abbiati.

    Dans ce numéro de Septentrion, plusieurs pages reviennent sur l’itinéraire du poète, voyageur et homme de théâtre Ramsey Nasr qui mêle dans son œuvre veine romantique et souci d’engagment. Trois poèmes (en version originale et en traduction française) illustrent la singularité de cette œuvre qui repose pour une bonne part sur le talent déclamatoire de l’auteur. Un volet « poésie » propose par ailleurs, également dans les deux langues, « Le dernier cru » : six poèmes de six auteurs différents, choisis par Jozef Deleu (poète qui a fondé Septentrion* en 1972). Enfin, l’atelier que dirige Christian Marcipont offre la traduction d’un passage du roman Beleg du Flamand Tom Naegels.

    Septentrion5bis.pngA côté de toutes ces pages « littérature », on retiendra la contribution de l’éminent historien H.L. Wesseling, dont on a pu lire en français Le Partage de l’Afrique et Les Empires coloniaux européens (trad. Patrick Grilli, Gallimard, 2002 et 2009). Dans « Histoire et justice ou l’historien et la loi », le Néerlandais, signataire de l’Appel de Blois, s’interroge sur les normes plus qu’étranges qu’impose le législateur français aux historiens à travers les lois Gayssot-Fabius, Taubira, etc. Enfin, il convient de mentionner l’article que Dorien Kouijzer consacre à La Noblesse de l’Esprit. Un idéal oublié (trad. David Goldberg, préface de George Steiner, éditions NiL, 2009), un ouvrage de réflexion dans lequel il est beaucoup question de Thomas Mann.

    H. Vandekerckhove, An Early Morning Visist (détail), 2004

    septentrion7.pngMais dans Septentrion, les amoureux des arts plastiques trouvent en général eux aussi leur bonheur. Au menu cette fois : Annelies Planteijdt et ses colliers, le peintre Hans Vandekerckhove, ses prédécesseurs David et Pieter Oyens, l’exposition « De Van Eyck à Dürer » organisée à Bruges…


     

     retrouvez le blog de la revue Septentrion ICI

     

     

     

     

    *une revue culturelle s'intitulant également Septentrion (Revue des Marches du Nord) a existé à Lille fin années 1920 - début années 1930

     

  • Deshima, une île, une revue

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    Une jeune revue

    Deshima, revue française des mondes néerlandophones

     

     

    Deshima est la seule revue française consacrée aux pays et territoires relevant - en partie ou totalement - de la néerlandophonie, à savoir les Pays-Bas, la Belgique, l'Afrique du Sud, le Nord de la France, le Surinam, Aruba et les Antilles néer- landaises, la Namibie, l'Indonésie.

     

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    Deshima (ou Déjima) était une petite île artificielle dans la baie de Nagasaki au Japon. Les Néerlandais ont eu l’autorisation de s’y installer dès 1641 pour y faire du commerce avec les Japonais. Seule fenêtre du Japon sur l’Occident pendant des décennies, elle a été un lieu d’échanges culturels entre une élite japonaise lisant et parlant le néerlandais et des marchands de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales ainsi que des savants, dont trois ont réalisé des découvertes importantes et ont contribué à faire la richesse de certains musées : Engelbert Kaempfer (1651-1716), Carl Thunberg (1743-1828) et Philipp von Siebold (1796-1866). Cette situation a aussi permis à des Néerlandais, qui ont laissé de nombreux témoignages écrits, de faire une fois l’an le voyage de l’île jusqu’à la capitale.

    Quelques écrivains ont choisi Deshima comme cadre d’un roman : Bertus Aafjes (1914-1993) qui, dans Een lampion voor een blinde (Un lampion pour un aveugle, 1973), conte une aventure du juge Ooka ou encore Nicolaas Berg (pseudonyme de Peter Rietbergen) dont le roman historique  Dood op Deshima of: de Weg en de Orde (Mort à Deshima ou : Le Chemin et l’Ordre, 2000) met en scène un médecin néerlandais et son jeune disciple japonais au milieu du XVIIe  siècle. Titia, the First Western Woman in Japan (2003) narre de manière romancée l’existence de l’aïeule de l’auteur – le Canadien René Bersma –, une Néerlandaise qui, malgré l’interdiction faite aux étrangères de se rendre au pays du soleil levant, a tenu à accompagner son mari à Deshima, devenant ainsi la première et la seule femme non japonaise (avec ses deux servantes) à fouler le sol de l’île avant l’ouverture du pays au reste du monde. Quant à l’auteur britannique  David Mitchell, il prépare un roman historique sur Deshima à la période 1790-1805.

    Aujourd’hui, l’île de Deshima est perdue au milieu d’un océan de routes et de buildings, mais des traces du passage des Néerlandais y sont toujours palpables.

    deshima,japon,revue,pays-bas,flandre,néerlandaisFondée en 2007, la revue Deshima (annuelle) accueille des articles de spécialistes des sciences humaines ou exactes, des textes anciens oubliés ainsi que des nouvelles ou des poèmes d’écrivains d’expression néerlandaise traduits en français (par exemple des nouvelles de Beb Vuyk et de Louis Couperus dans le numéro de 2008). Deux numéros ont paru à ce jour proposant pour le premier un dossier sur le boire et le manger aux Pays-Bas, tandis que le deuxième s’intéresse à « la Hollande, radeau submergé par les vagues ». Le troisième qui sera publié au printemps 2009 portera sur l'anthropologue J.P.B. de Josselin de Jong ainsi que sur certains savants nordiques et leur approche des Indes néerlandaises.

     

     

     

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