Erik Lindner
L’auto-stoppeur et son accident
(5 poèmes*)
Pourquoi tous ces châteaux d’eau,
petits points sur la carte
emmurés de plantes grimpantes ?
Ce devrait être un lieu,
non un sentier de gravillons.
Croisement. Fossé. Parasols.
Il pose le côté de son visage
sur le paysage.
Des labours défilent.
Terrain, cipM/Spectres Familiers, 2007
(trad. Kim Andringa & Eric Suchère)
L’hippocampe, une poignée. Courte.
La banquette arrière, un cendrier. Chemin côtier.
Leurs lavabos sont-ils colorés ? Aucune
encre ne se fixe sur ces kleenex.
La ville se trouve par hasard autour de la maison.
La voiture est un jardin bêché
presqu’un décor qui semble dicter
son humeur ! les règles d’une ville
sont des habitudes dont il s’écarte.
Des voies de tram s’enchevêtrent.
Tout est soumis au changement. Maintenant. C’est ainsi.
Les dix doigts hachent tout cela menu.
Il y a dans les montagnes le lac blanc
aux pierres de calcaire sur les rives
sous des oiseaux noirs et un village
dont les couleurs se fondent dans la roche
avance une femme avec panier et canne
sur le sentier des écales d’amandes
entre des champs de tournesols brûlés
monte – de la fumée de son foulard
vers une étendue sous le sommet
un pré raclé une ferme vide
une grange de paille sous les tuiles
une fenêtre masquée par la peinture, un canapé-
lit ouvert en charpie.
Tong en trede, recueil, Amsterdam, De Bezige Bij, 2000
On n’habite pas le panorama.
Suppose qu’il y a un canal devant.
Suppose une fenêtre devant.
Action poétique, n° 171, mars 2003
Rut. Bocal à poissons. Bain de soleil.
Feuille de la lune, feuille qui porte la lune.
Feuille lunaire. Balance à fromage.
Voilage.
La température de l’eau.
Le petit chien blanc sur la plage.
traduction : Daniel Cunin
Erik Lindner lit un poème sur le Diamantbuurt d'Amsterdam
le site du poète (néerlandais/anglais/français)
Lire et écouter Erik Lindner
Erik Lindner en français
août 2010
Dix poèmes traduits par Kim Andringa : Droit de Cités
décembre 2009
Action poétique, n° 198, Les Belles Lettres, « Des craquelures dans l’émail », présentation (traduite par Kim Andringa) de la traduction de poèmes de : Arnoud van Adrichem, Rozalie Hirs, Saskia de Jong, Ruth Lasters, Els Moors et Samuel Vriezen.
octobre 2009
« L’œuvre de F. van Dixhoorn », préface à Séries, poèmes de F. van Dixhoorn, traduits par Kim Andringa, Bordeaux, Le bleu du ciel.
septembre 2007
Action poétique, n° 189, Ivry-sur-Seine, Les Belles Lettres, dossier sur le poète Hans Faverey, en collaboration avec Éric Suchère et Kim Andringa (6 séries de poèmes de Hans Faverey, introduction et 32 notes sur Hans Faverey).
Terrain, collection Le Refuge, cipM/Spectres Familiers, 31 poèmes, traduits par Kim Andringa et Éric Suchère.
décembre 2005
Action poétique, n° 182, Ivry-sur-Seine, Correpondance avec Éric Suchère sur l'influence de Lucebert.
novembre 2005
Import/Export Marseille–Amsterdam. Centre International de Poésie Marseille, "La clef", série de 5 poèmes, traduits par Kim Andringa, Vaninna Maestri, Dominique Meens et Éric Suchère.
avril 2005
If, n° 26, 10 poèmes, traduits par Kim Andringa et Éric Suchère.
mai 2004
Le cahier du Refuge, n° 128, Centre International de Poésie Marseille, 1 poème, traduit par Kim Andringa & Éric Suchère.
avril 2004
Le cahier du Refuge n° 126, Centre International de Poésie Marseille, "La maison arrête", 1 poème, traduit par Kim Andringa & Éric Suchère.
mars 2003
Le verre est un liquide lent - 33 poètes néerlandais, préface Henk Pröpper, Tours, Farrago, 2003 (anthologie, choix de Henk Pröpper & Erik Lindner).
&
Action Poétique, n° 171, Ivry-sur-Seine, Les Belles Lettres, 9 poèmes, traduits par Éric Suchère.
&
PO&SIE n° 103, Paris, Belin, 9 poèmes et une introduction, traduits par Daniel Cunin.
PO&SIE n° 90, Paris, Belin, 5 poèmes, traduits par Sandrine Dumont.
septembre 1999
Action Poétique, n° 156, Farrago/Les Belles Lettres, Ivry-sur-Seine, 7 poèmes, traduits par Jan H. Mysjkin et Pierre Gallissaires.
mai 1999
Quaderno n° 4, Nantes, Memo, "Légitmations", 6 poèmes, traduits par Sandrine Dumont.
* les 5 poèmes ci-dessus sont extraits du recueil Tong en trede
les traductions ont paru dans une version différente dans Po&sie, n° 103.