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flandre - Page 25

  • Pitbull

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    Décharges d’adrénaline à Malines

     

    Un assez grand nombre de polars flamands ont pour décor la ville d’Anvers (par le passé ceux d’Anton Van Casteren, dans les vingt dernières ceux de Patrick Conrad, de Piet Teigeler, de Hubert van Lier… ou encore l’Anvers de l’époque de Rubens ou de l’époque napoléonienne dans ceux de Staf Schoeters), au point qu’on a pu parler d’ « école anversoise ». Pieter Aspe situe les siens, on le sait, à Bruges ; Jos Pierreux a élu la célèbre cité balnéaire de Knokke, Marthe Maeren la ville de Gand, le policier Christian De Coninck Bruxelles. Courtrai sert souvent de cadre aux livres du romancier Axel Bouts. Pour sa part, Luc Deflo a retenu une autre ville au riche passé, celle où il est né, Malines. En 2008, son roman Pitbull a reçu le Prix Hercule Poirot qui, depuis 1998, récompense tous les ans le meilleur polar flamand.

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    Vous avez une maîtresse belle et sensuelle. Problème : elle menace de révéler son existence à votre épouse. Un homme avec qui vous échanger quelques mots dans un café se propose d’éliminer la gêneuse à condition que, de votre côté, vous tuiez la femme dont il souhaite lui-même se débarrasser. Voilà le marché – clin d’œil à L’Inconnu du Nord-Express – qu’accepte à demi-voix Benjamin Delaedt, un soir où il a un peu trop bu. Deux crimes parfaits en perspective puisque ceux qui projettent de tuer n’ont aucun lien avec leur future victime et qu’ils pourront par ailleurs disposer d’un alibi en béton. Quelques jours plus tard, Benjamin ouvre le journal et découvre que sa maîtresse a été tuée dans des conditions atroces. Pour ne pas s’attirer les foudres de l’assassin, un homme au physique imposant, il sait qu’il va lui aussi devoir passer à l’acte.

    Voici les données de départ du roman avant que la police ne s’en mêle et que ne se révèle la nature véritable d’un tueur en série qui mord ses victimes – de là le surnom qu’on va lui donner : Pitbull. Un homme en apparence quelconque – un chômeur alcoolique parmi tant d’autres –, mais qui dispose d’appui dans les plus hautes sphères judiciaires, une véritable force de la nature en même temps qu’un individu plein de charme. L’homme est tellement infatué qu’il va lui-même prendre les choses en main pour se faire co-narrateur, ce qui se traduit par des passages hilarants. On se glisse dans la cerveau de ce monstre, on en suit les méandres entre réflexions loufoques et pensées qui glacent.

    CouvSluipendGif.jpgLuc Deflo mêle avec talent intrigue en apparence classique et descente aux enfers : le lecteur est invité à entrer dans les esprits les plus sombres, les plus maléfiques, les plus pervers ; ses tueurs, qui ont pour la plupart vécu une expérience traumatique dans leur jeunesse, déploient des qualités insoupçonnées pour torturer leurs victimes : des serial killers qui aiment qui plus est jouer avec la police et se jouer d’elle. Pitbull va pousser le jeu jusqu’à la dernière page et même plus loin. Le romancier excelle à mettre en scène l’inéluctable des pulsions criminelles.

    Côté enquête, c’est surtout la figure de Dirk Deleu qui se dégage – Deflo reconnaît d’ailleurs que le physique du policier n’est pas sans rappeler le sien. Cet homme sombre fait équipe avec Nadia Mendonck, une femme qu’il aime, mais leur liaison est d’autant plus compliquée qu’il ne parvient pas à oublier tout à fait son épouse Barbara dont il est séparé. Les épisodes sur la vie amoureuse de Deleu se glissent dans le récit ; ils permettent à l’enquêteur et au lecteur de reprendre un peu leur souffle, mais il n’est pas rare que cet aspect de son existence prenne une part dans l’intrigue même. Par exemple dans Sluipend gif, Barbara et Nadia se retrouvent aux mains d’un tueur en série que tout le monde croyait mort (le « Désosseur » du premier roman de Deflo : Âmes nues) ; de même, dans Pitbull, le serial killer va s’approcher dangereusement de Nadia.

    Autre personnage incontournable d’une dizaine de thrillers de Luc Deflo : le juge Jos Bosmans qui couvre parfois les méthodes peu catholiques de son ami de Deleu. L’équipe qui entoure Deleu compte par ailleurs Walter Vereecken, policier qui se déplace en fauteuil roulant depuis qu’il a été grièvement blessé par le Désosseur, Pierre Vindevogel dit Pierre le Bigleux, le médecin légiste Van Grieken…

    Maniant un style sûr et souple, Luc Deflo marie intrigue haletante et atmosphère oppressante. On ne se lasse pas de ses descriptions des crimes. Jusqu’à la fin, le lecteur ignore qui, du tueur ou des policiers, va l’emporter.

    D.Cunin

     

    Le vrai Pitbull présenté par l’auteur (à partir de 5’45)



     

     

    L’AUTEUR

     

    Après avoir beaucoup écrit pour le théâtre, Luc Deflo (né à Malines en 1958) s’est affirmé comme un des principaux représentants du thriller flamand et un des auteurs phares des éditions Manteau : dans Naakte zielen (Âmes nues, 1999) apparaissent le magistrat Jos Bosmans et l’enquêteur Dirk Deleu qui ont affaire à un tueur en série. Un duo de Malines que le lecteur retrouve souvent au fil de l’impressionnante série de livres publiée depuis : Bevroren hart (Cœur gelé, 2000), Lokaas (Appât, 2001), Kortsluiting (Court circuit, 2002) ; Sluipend gif (Poison furtif, 2003), Onschuldig (Innocent, 2004), Copycat (2005), Hoeren (Putes, 2006), Weerloos (Sans défense, 2007), Ademloos (Sans souffle, 2007), Spoorloos (Sans trace, 2007), Angst (Peur, 2008), Pitbull (2008), Lust (Désir, 2009) et Schimmen (Ombres, 2009). Mensonge, désir, folie, violence, sexe, perversité sont au menu de ces thrillers psychologiques. Plusieurs ont été traduits en allemand. Outre la dizaine d’enquêtes conduites par Deleu, il a écrit une trilogie portant sur la pédophilie. Certains livres sont en cours d’adaptation à l’écran. Le succès que rencontrent les livres de Deflo dans le monde néerlandophone lui permet de se consacrer entièrement à l’écriture.

     

    Le début de Pitbull en version anglaise : PDF


    Les livres de Luc Deflo en allemand (avec des extraits) : ici

     

     

  • Les Somnambules

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    Un entretien avec l'auteur

     

     

    Premier album BD du dessinateur flamand Randall Casaer (titre original Slaapkoppen, éd. Oogachtend, 2007), Les Somnalmbules a été présenté au Festival d'Angoulême 2009. A l'image de l'illustration des albums jeunesse, la BD flamande est en plein boum !

     

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    Les Somnambules, trad. Daniel Cunin, Casterman, 2009

     

     

    entretien radio avec l'auteur (2 parties)


    podcast


    podcast

     

    entretien Le Soir : ici

     

     

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    A la lecture de votre livre, on peut se demander ce qui relève de la construction et de l'écriture automatique...

    C’est un gros travail de construction. La première inspiration est très fluide. On tente de mettre ça en forme, en image, en histoire, en essayant de recréer ce premier sentiment. Mais je me suis bien amusé à faire la composition, à mettre des références, des éléments qu’on ne comprend pas au début mais qui s’éclairent à la fin. C’est moins efficace que de travailler de A à Z, mais beaucoup plus amusant.

    On a l'impression d'un récit qui part à la dérive, puis se démultiplie en histoires gigogne...

    Oui, c’est un peu ça. Mon idée de départ était de faire un récit sans moteur. Dans un récit classique, le personnage a un but, doit trouver un équilibre. Les deux personnages du début de l’histoire n’ont pas d’intention, pas de problème, n’ont rien à faire, ne font rien. Ils ne réalisent même pas qu’ils vivent une sorte d’aventure. Mais je ne pouvais pas continuer indéfiniment, il fallait bien qu’à un moment il se passe quelque chose, alors on fait des histoires dans l’histoire. Pour montrer aussi ce que je pouvais faire, en changeant de formes de narration.

    lire la suite de cet entretien de Randall C. avec Olivier le Busy, La Libre Belgique : ici

     

     

    L'humour décalé de Randall C. plonge le lecteur dans un univers de rêves mis en abyme. Deux couples de personnages s'interrogent sur le rêve et la réalité, le langage, l'environnement surréaliste de leur imaginaire débridé où « les nuages ne chantent pas si ce n'est en silence »... On entre dans cet album comme dans une musique absurde matérialisée dans des dessins et des textes vertigineusement drôles et instables... Un auteur est né...et son premier album est un ravissement magique.  (Edmond Morrel)

     

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    voir aussi l'article de Nicolas Ancion : « C'est très bon signe quand on termine une BD et qu'on a du mal à la comparer à une autre. (...) Les somnambules est un récit hors pair, avec un pied chez Lewis Caroll et l'autre chez Henri Michaux, tendance Monsieur Plume (...) Les somnambules est un grand livre. Un magnifique album, qui inaugure un genre nouveau, qui ne serait pas le roman graphique mais le poème graphique, un développement narratif inédit qui s'intéresse moins au devenir des personnages plongés dans le réel qu'au développement quasi sans limite de leur imaginaire. Époustouflant et déroutant. Que demander de plus ? »

     

     

  • Van Eyck

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    L’AGNEAU MYSTIQUE

     

     

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    L’ouvrage de Harold Van de Perre - Van Eyck, L'Agneau mystique - publié dans la collection « Maîtres de l’Art » (Gallimard/Electa, 1996) présente deux qualités majeures : une analyse poussée de l’œuvre mariée à des reproductions d’une rare qualité. L’auteur établit par ailleurs des liens entre certains panneaux et détails du polyptyque et des œuvres de peintres des derniers siècles.

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    DVDVanEyck.jpgNé en 1937, Harold Van de Perre est peintre verrier, dessinateur, pastelliste et aquarelliste. Il a enseigné dans sa région natale, la Flandre belge, ainsi qu’en Russie, pays avec lequel il entretient des liens privilégiés. Outre son ouvrage sur Van Eyck, il a publié en néerlandais un Rubens, prophète de l’art moderne et un Bruegel, visionnaire pour tous les temps. Sa série d’émissions en 6 parties consacrée à ces trois peintres est disponible en DVD.

     

     

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    LE MOT DE L'EDITEUR

    peinture,flandre,traduction,van eyck

     

    L’AGNEAU MYSTIQUE, 1939

      

     

      

    à lire aussi sur L'Agneau mystique le livre de Fabrice Hadjadj

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  • Pieter Aspe

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    UN PHENOMENE DE L'EDITION


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    Plus de deux millions, tel est le nombre de livres que Pieter Aspe a vendu en Flandre et aux Pays-Bas. En France, ses romans partent déjà par dizaines de milliers. Soit dit en passant, un peu moins que les Duvel que descend le commissaire Van In. La Toile francophone se fait l’écho de ce phénomène. Les aventures du commissaire Van In sont traduites par Emmanuèle Sandron, parfois en collaboration avec Marie Belina-Podgaetsky.


     


    Pieter Aspe parle (en français) de son dernier roman paru en France

    Même chose en podcast : ici



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    Le commissaire Van In en gros caractères, éd. Feryane



    Rencontre avec Pieter Aspe

    « Histoires franchouillardes et kermesse perpétuelle aux relents de friture : être belge relèverait presque de la gageure. Sous la plume acerbe du Flamand Pieter Aspe, des histoires pleines “de bières et de drames” – pour paraphraser Brel – racontent que tout n’est pas rose au pays du Manneken Pis. » (lire la suite)


    Pieter Aspe en bref et présentation de 3 de ses livres

    « Toutes les enquêtes écrites par Aspe mettent en scène les sympathiques policiers Van In et Versavel, assistés de la substitut Martens (cerveau d’Einstein dans corps de mannequin !). Elles sont pleines d’humour, de tendresse mais également de petites touches de réflexion sur le fonctionnement des administrations belges, sur la vie sociale en Belgique. » (lire la suite)


    À propos du premier roman de Pieter Aspe

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    « Van In est un flic buté, étranglé par ses dettes au point de négliger son hygiène dentaire. Versavel, jumeau d’Hercule Poirot à l’homosexualité revendi- quée, lui sert de comparse. Ils enquêtent tous deux sur le cambriolage d’une bijouterie prestigieuse. Stupeur : le précieux butin n’a pas été volé, mais simplement dissout dans un bain d’acide. “Avec ce premier roman, je m’étais lancé un défi, se souvient Pieter Aspe : pas de meurtre, pas de sexe. Les jeunes auteurs de polar désirent toujours rompre avec les modèles du genre. Mais je vous rassure, ces principes n’ont pas survécu bien longtemps !“ Hannelore Martens, substitut du procureur fraîchement nommée, accompagne Van In et Versavel dans leur quête du mystérieux alchimiste. Elle apparaît d’abord comme une ravissante idiote, puis dévoile une ambition sans scrupules. “ Je voulais donner une image réaliste de la justice, explique Aspe. Les hommes de loi restent des êtres humains. Ils ne se comportent pas autrement dans le prétoire.” Van In et Martens vont clore l’affaire de manière peu académique. “Les forces de l’ordre échouent souvent dans leur travail. Pourquoi le cacher ? Dans les volumes qui suivent, mes personnages se montreront nettement plus efficaces.” » (Delphine Moreau, Le Figaro Magazine, 11/07/2008)



    À propos du dernier roman publié en traduction française


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     « "La plupart des meurtres sont des crimes passionnels. Et en général, ils ne sont pas assez intéressants, ou pas assez spectaculaires, pour en faire un livre", admet Pieter Aspe. Aussi son secret est-il d'inscrire une intrigue rocambolesque dans une description minutieuse de la cité flamande. Sans sombrer dans le pastiche, et en respectant toujours une relative vraisemblance, l'auteur joue avec humour des codes du roman policier. » (Gérard Meudal, Le Monde des Livres, 21/08/2009)

     



    Une critique du Carré de la vengeance

    « Pieter Aspe connaît ses classiques, il utilise des ingrédients traditionnels constitutifs du roman policier, mais il les met à sa sauce, pour rester dans l’imagerie culinaire… Il a un vrai sens du détail qui rend crédibles les faits ou les personnages, et il orchestre plutôt bien les clichés du genre : en effet, on repère le cliché, mais on ne s’en formalise pas car il est justifié et prend sa place dans l’ensemble pour donner du sens au récit. » (lire la suite)


    Au Rayon polar, d'autres lectures des romans de Pieter Aspe

    « Après Le Carré de la vengeance (2007), voici la deuxième aventure du singulier commissaire Van In. Avec ses excès, ce policier (bien assisté par ses proches) s’avère diablement attachant. Au cœur de la ville historique et touristique de Bruges, il mène une double enquête captivante. L’auteur nous glisse quelques indices, mais entretient le suspense grâce à une intrigue bien construite. Plus nuancés qu’on pourrait le croire, les personnages sont fort crédibles. On ne manque pas d’évoquer les désaccords entre Flamands et Wallons, qui ont grossi depuis l’époque. Plus souriant, Van In nous explique même l’origine de son juron habituel, “Benson im Himmel”. Et, malgré ses incartades sexuelles, sa relation avec Hannelore progresse vers une normalisation. Un roman très entraînant. » (lire la suite)


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  • Villon d'Anvers

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    Peter Holvoet-Hanssen

    pillard et pirate en poésie

     

     

    Il se réclame de François Villon, voit la poésie comme « des nuages en mouvement qui passent sur la page ».

     

     

     

    QUAND RIMBAUD TOMBE DU CIEL

     

     

    Ça nous mène où, Arthur ? Enfer ! Es-tu devenu un autre ?

    C’est vrai, même en hiver, les sources sont limpides.

    L’eau froide fortifie le cœur. Mais allez expliquer ça

    aux affaiblis de la baraque 13. Pas de soupe, pas de feu.

    La mort pareille à une truie qui se vide dans ses petits. Ici

    et non là naissent des enfants à l’étoile, poussière.

    Poussière de rien du tout. Écoutez ce chien. Aboyer vers l’autre versant.

    Écho. Aboyer après son écho. Toujours plus furieux jusqu’à

    ce que la nuit le néantise – à la flamande. On va

    se régaler, bloguer, trompeter. Ne va pas essayer, toi, de

    voir une vue plus grande, équilibre & déséquilibre.

    Gonfle-toi dignement. Comment, tu ne joues pas à ça… Rustre.

    La poésie, un concours de coloriage ? Ta boule magique explose.

    Bruxelles ou Paris ? Monte. D’autres commentaires ? Prêt ? Saute –

     

    Automne, langage l’air pâle. Nabot parle à l’oreille

    d’un poète sans parachute – tombant comme un météorite.

     

     

    Peter Holvoet-Hanssen

    traduit du néerlandais par Daniel Cunin

     

     

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    photo Het Kapersnest : Koen Broos

     

    Né à Anvers en 1960, Peter Holvoet-Hanssen n’est pas tombé de la dernière pluie : il a travaillé dans les secteurs maritime et culturel et a été gardien des dauphins du zoo d’Anvers.

    En sa qualité d’Envoyé de l’élément vif, messager de « l’élément mobile », il tente de lier des extrêmes – le haut et le bas, l’inaccessible et l’accessible, l’humour et l’émoi, la routine et la folie – aussi bien dans la forme que dans le contenu, et ce sur un sous-sol mouvant.

    Il y a plus de dix ans, Peter Holvoet-Hanssen a surpris le monde littéraire avec le recueil Dwangbuis van Houdini (La Camisole de force d’Houdini), qui lui a valu le principal prix flamand récompensant une première œuvre littéraire. Ce volume rend hommage au maître de l’évasion, le Hongrois Harry Houdini. Sur les traces de celui-ci, Holvoet-Hanssen repousse ses propres limites en se jouant des difficultés, se libère de tous les corsets, transgresse les catégories habituelles de la poésie.

    Sa façon de lire ses poèmes en public est particulièrement enthousiasmante. Il aime dépasser les bornes et braver les convenances afin de libérer l’âme de toute forme de carcan. La teneur théâtrale et musicale de l’œuvre fait que les performances du poète sont très appréciées lors des festivals et des soirées de poésie.

    Il travaille avec son épouse, l’auteur Noëlla Elpers, pour la jeunesse.

    CouvSantander.jpgwww.kapersnest.be – leur « Repaire de pirates » veut stimuler chez les jeunes l’amour de la poésie, de la littérature et de l’histoire.

    Il est à ce jour l’auteur d’un anti-roman (Le Moine volant), et de cinq recueils de poèmes. Les trois premiers (Strombolicchio. De la forge de Vulcain ; Santander. Confidences dans la peau du renard et celui mentionné plus haut) forment un triptyque, une « quête placée sous le signe du nombre trois, de la mélodie ultime réunissant à la fois bonheur et souffrance ».

    En 2008 il a reçu le Prix de la Culture de la Communauté flamande pour le recueil Spinalonga (2005). Quant à Navagio, paru en 2008, il clôt la première période de l’auteur, son premier long voyage par des mers et des îles où tempêtes et rires se percutent à souhait.

     

    Holvoet-Hanssen a par ailleurs établi une édition bilingue d’un choix de poèmes d’Arthur Rimbaud (Ik heb de zomerdageraad omarmd, Amsterdam, Bert Bakker, 1999).

     

    Traductions en français

     

    - Littérature en Flandre. 33 auteurs contemporains, Escales du Nord, Le Castor Astral, Bordeaux, 2003.

    - Ici on parle flamand & français. Une fameuse collection de poèmes belges, Francis Dannemark, Escales du Nord, Le Castor Astral, Bordeaux, 2005.

    Action poétique, n°185, Paris 2006.

    Poètes de Flandre. Peter Holvoet-Hanssen, Fonds flamand des Lettres, plaquette, s.d.

    10 poèmes pour « Quand la langue jubile », Printemps des Poètes de Namur, mars 2009 (plaquette).

     

    Spinalonga, 44 poèmes, 2005

    poésie,flandreDans la plaquette L’Europe en poésie (p.12-13) figurent deux poèmes de Peter Holvoet-Hanssen. De Cortège, il dit : « Un poème que l’on pourrait chanter à tue-tête tout en jouant du tambour ; dans le genre grotesque, idéal pour un carnaval peuplé de figures simiesques. » Et de Roza et la lune : « Berceuse pour conjurer les peurs ; à la fin, la peur qu’inspire la lune (l’inconnu) se trouve avalée et remplacée par “le lit de roses” (de Roza) ; le premier vers est une phrase prononcée un jour par ma fille Anna Roza à l’âge de 4 ans. »