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Poètes & Poèmes - Page 23

  • Nous n’irons plus au bois (2)

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    Hélène Swarth (1859-1941)

    par Louis Bresson

     

    poésie,pays-bas,france,hélène swarth,lapidoth

    voir première partie Nous n'irons plus au bois (1)

     

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    Louis Bresson, « Un poète bilingue »,

    Bibliothèque universelle et Revue suisse, 1909, n° 157.

    source : http://gallica.bnf.fr/

     

     

  • Le Slalom soft

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    LE NOUVEAU RECUEIL

    DU POÈTE FLAMAND Paul BOGAERT

     

     

    À travers 29 séquences réparties en 5 volets (précédés ou non d’un argument), le Slalom soft nous entraîne sur les toboggans d’un centre de loisirs aquatique ou encore sous une immense cloche de verre qui abrite un système écologique fermé.

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    LA QUATRIÈME

    L’Année du Bouillon. Au bureau, l’atmosphère est tendue. On doit inventer des noms alors que la climatisation ne marche pas comme elle le devrait. Au paradis aquatique règnent effervescence et enthousiasme, en particulier dans les toboggans. Jusqu’au moment où le maître-nageur rencontre des problèmes. Des noyés et des coachs personnels l’interrogent. Il tente de se concentrer. Mais le niveau a baissé. Le mal est fait.

    Dans le Slalom soft, Paul Bogaert se focalise sur le travailleur qualifié qui s’active dans sa cloche de verre surchauffée ; dès qu’on l’appelle pour un excrément, il se précipite de-ci de-là « selon la grotesque chorégraphie à la longue épuisette ».

     

    En fonctionnaire, quelqu’un viendra me cueillir

    comme sur l’écran d’une série.

    On sera bien surpris

    de me voir en sortir gommé.

    Abstraction faite de cela (revoilà ce gland, licencie-le)

    j’entends une sirène,

    le gyrophare caresse les façades sans doute

    comme l’autre fois, tu te souviens, il s’agissait de faire évacuer

    Le Je sais Tout.

     

    Long poème d’un tenant, le Slalom soft se laisse scinder en courtes unités avant de se reformer en un ensemble qui risque à tout moment de se rompre sous vos pieds.

     

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    UN POÈME

     

     

    Tu mens puis filtres

     

    Tu mens puis filtres

    l’accessoire, le commentes

    l’humectes le tires le tends

    et dans l’évocation des faits bien entendu le tisonnes.

    Accessoire qui

    rond et sensible aux majuscules

    traîne alors dans les conclusions comme s’il

    exploitait ce hotspot in.

     

    Ou bien tu mens puis tombes dans l’habituel

    dans l’explication bouche bée

    dans le laborieux flip-flap que l’on voit trop souvent.

     

     

    le poème en langue originale

    Je liegt en je filtert...

     

     

    L’AUTEUR

     

    Paul Bogaert est né en 1968. En 1996 paraît son premier recueil, WELCOME HYGIENE. Tracassé par un état de surconscience, le poète porte sur lui-même et les autres un regard qui engendre une impression d’étrangeté.

    CirculaireSystemenBogaert.jpgOn retrouve ces attitudes mentales et sensorielles exacerbées dans le recueil Circulaire systemen (Systè- mes circulaires, 2002) : Paul Bogaert y explore la fascination qu’il éprouve pour tout ce qui est rotatif. Le système circulaire fermé procure une impression de sécurité, mais aussi de malaise. L’auteur crée, sur un ton pseudo-scientifique, des sortes de machines langa- gières poétiques qui opposent le quotidien au systématique.

    Après avoir publié AUB (SVP) en 2006, Paul Bogaert a signé l’essai Verwondingen (Blessures, Centre de Poésie, Gand, 2008) dans lequel il explore les secrets de la poésie en analysant la chanson serbe retenue pour le concours de l’Eurovision en 2007. Son éditeur Meulenhoff/Manteau vient de faire paraître le Slalom soft, son quatrième recueil.

    En une dizaine d’années, Bogaert s’est affirmé comme l’une des voix les plus remarquables de la poésie flamande. Le site de l’auteur propose quelques poèmes des différents recueils en traduction française.

     

     

    des poèmes du slalom soft ont paru dans une traduction de Paul Bogaert & Daniel Cunin dans la revue Deshima, d'autres paraîtront dans Action poétique, décembre 2010 ; une dizaine ont été imprimés dans une plaquette Poètes de Flandre - Paul Bogaert

     

  • Villon d'Anvers

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    Peter Holvoet-Hanssen

    pillard et pirate en poésie

     

     

    Il se réclame de François Villon, voit la poésie comme « des nuages en mouvement qui passent sur la page ».

     

     

     

    QUAND RIMBAUD TOMBE DU CIEL

     

     

    Ça nous mène où, Arthur ? Enfer ! Es-tu devenu un autre ?

    C’est vrai, même en hiver, les sources sont limpides.

    L’eau froide fortifie le cœur. Mais allez expliquer ça

    aux affaiblis de la baraque 13. Pas de soupe, pas de feu.

    La mort pareille à une truie qui se vide dans ses petits. Ici

    et non là naissent des enfants à l’étoile, poussière.

    Poussière de rien du tout. Écoutez ce chien. Aboyer vers l’autre versant.

    Écho. Aboyer après son écho. Toujours plus furieux jusqu’à

    ce que la nuit le néantise – à la flamande. On va

    se régaler, bloguer, trompeter. Ne va pas essayer, toi, de

    voir une vue plus grande, équilibre & déséquilibre.

    Gonfle-toi dignement. Comment, tu ne joues pas à ça… Rustre.

    La poésie, un concours de coloriage ? Ta boule magique explose.

    Bruxelles ou Paris ? Monte. D’autres commentaires ? Prêt ? Saute –

     

    Automne, langage l’air pâle. Nabot parle à l’oreille

    d’un poète sans parachute – tombant comme un météorite.

     

     

    Peter Holvoet-Hanssen

    traduit du néerlandais par Daniel Cunin

     

     

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    photo Het Kapersnest : Koen Broos

     

    Né à Anvers en 1960, Peter Holvoet-Hanssen n’est pas tombé de la dernière pluie : il a travaillé dans les secteurs maritime et culturel et a été gardien des dauphins du zoo d’Anvers.

    En sa qualité d’Envoyé de l’élément vif, messager de « l’élément mobile », il tente de lier des extrêmes – le haut et le bas, l’inaccessible et l’accessible, l’humour et l’émoi, la routine et la folie – aussi bien dans la forme que dans le contenu, et ce sur un sous-sol mouvant.

    Il y a plus de dix ans, Peter Holvoet-Hanssen a surpris le monde littéraire avec le recueil Dwangbuis van Houdini (La Camisole de force d’Houdini), qui lui a valu le principal prix flamand récompensant une première œuvre littéraire. Ce volume rend hommage au maître de l’évasion, le Hongrois Harry Houdini. Sur les traces de celui-ci, Holvoet-Hanssen repousse ses propres limites en se jouant des difficultés, se libère de tous les corsets, transgresse les catégories habituelles de la poésie.

    Sa façon de lire ses poèmes en public est particulièrement enthousiasmante. Il aime dépasser les bornes et braver les convenances afin de libérer l’âme de toute forme de carcan. La teneur théâtrale et musicale de l’œuvre fait que les performances du poète sont très appréciées lors des festivals et des soirées de poésie.

    Il travaille avec son épouse, l’auteur Noëlla Elpers, pour la jeunesse.

    CouvSantander.jpgwww.kapersnest.be – leur « Repaire de pirates » veut stimuler chez les jeunes l’amour de la poésie, de la littérature et de l’histoire.

    Il est à ce jour l’auteur d’un anti-roman (Le Moine volant), et de cinq recueils de poèmes. Les trois premiers (Strombolicchio. De la forge de Vulcain ; Santander. Confidences dans la peau du renard et celui mentionné plus haut) forment un triptyque, une « quête placée sous le signe du nombre trois, de la mélodie ultime réunissant à la fois bonheur et souffrance ».

    En 2008 il a reçu le Prix de la Culture de la Communauté flamande pour le recueil Spinalonga (2005). Quant à Navagio, paru en 2008, il clôt la première période de l’auteur, son premier long voyage par des mers et des îles où tempêtes et rires se percutent à souhait.

     

    Holvoet-Hanssen a par ailleurs établi une édition bilingue d’un choix de poèmes d’Arthur Rimbaud (Ik heb de zomerdageraad omarmd, Amsterdam, Bert Bakker, 1999).

     

    Traductions en français

     

    - Littérature en Flandre. 33 auteurs contemporains, Escales du Nord, Le Castor Astral, Bordeaux, 2003.

    - Ici on parle flamand & français. Une fameuse collection de poèmes belges, Francis Dannemark, Escales du Nord, Le Castor Astral, Bordeaux, 2005.

    Action poétique, n°185, Paris 2006.

    Poètes de Flandre. Peter Holvoet-Hanssen, Fonds flamand des Lettres, plaquette, s.d.

    10 poèmes pour « Quand la langue jubile », Printemps des Poètes de Namur, mars 2009 (plaquette).

     

    Spinalonga, 44 poèmes, 2005

    poésie,flandreDans la plaquette L’Europe en poésie (p.12-13) figurent deux poèmes de Peter Holvoet-Hanssen. De Cortège, il dit : « Un poème que l’on pourrait chanter à tue-tête tout en jouant du tambour ; dans le genre grotesque, idéal pour un carnaval peuplé de figures simiesques. » Et de Roza et la lune : « Berceuse pour conjurer les peurs ; à la fin, la peur qu’inspire la lune (l’inconnu) se trouve avalée et remplacée par “le lit de roses” (de Roza) ; le premier vers est une phrase prononcée un jour par ma fille Anna Roza à l’âge de 4 ans. »

     

     

     

     

  • Manteau de verre

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    Gerry van der Linden est l’auteur de huit livres de poésie et de deux romans. La revue Deshima vient de publier 11 poèmes en traduction qui forment les deux premiers cycles du recueil Glazen Jas (Manteau de verre). Ci-dessous, deux poèmes extraits du cycle « Conseil de famille ».

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    Dans la famille réunion de grands nez

     

    on a pris le thé

    dans de la faïence jaune digitale

    tête cassée nez dans la tasse

     

    on a mis notre cœur sur le ventre

    nez à côté yeux oreilles

    bras et jambes

     

    débarrassé la table à la va-vite

    collé des nez dans d’album de famille

    frictionné des oreilles

     

    laissé partout des traces de doigts

    interdit l’entrée

    dressé et paraphé l’acte

     

    déchiré des habits

    rajusté des nez

    embrassé la vraie vie

     

    révisé l’acte

    mis de l’amour sur les noms

    pris le thé

     

    dans de la faïence jaune digitale

     

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    quatrième du recueil publié aux éditions Nieuw Amsterdam

     

    Poignard rengainé

    cran d’arrêt taillé

     

    aux murs

    épées ranimées

     

    des formes douces s’avancent

    graduellement

    une silhouette du pain un lit

    bientôt quelqu’un s’endort

     

    se change

    sur le tranchant

     

    tombe quelqu’un plus en douceur encore


    (trad. D.C.)

    Site de l’auteur avec une page en anglais

    www.gerryvanderlinden.nl

    Gerry van der Linden en néerlandais sur YouTube


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  • Slauerhoff & Macao

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    Un poème français

    de J.J. Slauerhoff

     

     

     

    SAN MIGUEL DE MACAO

     

     

    La façade s’élève, rigide comme un rocher, devant la décrépitude du sanctuaire. Pas un pilier, pas une arche ne reste de la somptuosité ancienne.

    Debout comme une stèle, s’élevant du sein de l’éternel, elle domine l’espace, – temple du ciel avec le soleil comme rosace en sa coupole.

    Les saints pâles, priant dans leurs vitraux, sont brisés avec eux. À travers les trous vides, l’azur vibre et les rayons, les oiseaux, passent à leur gré.

    Les tout-puissants, taillés dans la pierre sur le portail, la Mère de Dieu portant le globe, l’Amiral au beau milieu de sa flotte, n’ont pu subir cette nef étroite derrière eux.

    Ils ont détruit tout : murailles, piliers, toits, jusqu’à l’horizon, jusqu’à l’espace ; le seul temple digne de leur puissance s’étend autour d’eux tandis que la ville se consume humblement à leurs pieds.

     

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    © photo :

    Jeanne Verbij-Schillings & Bibliothèque universitaire de Leyde

     

    Parmi les œuvres du poète, romancier et essayiste Jan Slauerhoff (1898-1936), on relève une œuvre en langue française, la plaquette hors commerce Fleurs de marécage, (A.A.M. Stols, Bruxelles, 1929, lettre-préface de Franz Hellens). (1) La plupart des poèmes – 13 – sont des adaptations ou des traductions de poèmes que l’auteur avait lui-même écrits en néerlandais ; « San Miguele de Macao » est par exemple une adaptation de « Kathedraal St. Miguel », publié dans le recueil Oost-Azië en 1928. Les 7 autres, le poète-médecin les a écrits directement en français.

    Il avait commencé à composer Fleurs de marécage aux Indes néerlandaises, bénéficiant du regard critique du grand connaisseur des lettres françaises Johannes Tielrooy. (2) Puis, en 1929, grâce à l’éditeur de Maastricht Stols, Slauerhoff rencontre l’écrivain Franz Hellens qui avait traduit certains de ses poèmes en français ; le Néerlandais souhaite que son confrère bruxellois lise le recueil et écrive une préface. Hellens accepte, se proposant même de corriger les textes français. Le manuscrit va également passer entre les mains de l’ami Eddy du Perron qui semble avoir émis des réserves sur quelques tournures françaises ; c’est d’ailleurs ce dernier – bibliophile singulier, du Perron a consacré une part de la fortune familiale à éditer des livres hors commerce – qui assure la mise en page de la plaquette.

    Fleurs de marécage paraît finalement au cours de l’été 1929 (tirage : 75 exemplaires) avec une lettre de Franz Hellens en guise de préface. Jan Slauerhoff souhaite l’offrir à des proches et des connaissances, en particulier ceux et celles qui ne lisent pas le néerlandais, entre autres sa maîtresse françaises Claire Fouletier ; sans doute Jane Pesante, Bretonne que le poète rencontre à Nice en août 1929 a-t-elle elle aussi hérité d’un des exemplaires des Fleurs.

    Macao – ville où Slauerhoff s’est rendu deux fois – est au cœur d’autres poèmes – le nom de la cité est même le titre de l’une des deux parties du recueil Oost-Azië, cycle dédié à Constançio José da Silva –, mais aussi de son grand roman, Le Royaume interdit (1932), qui nous conduit au royaume des ombres en mettant en scène le poète portugais Camoens et un homme du XXe siècle, radio de bord, deux êtres dont vies, corps et âmes vont se confondre. Certains édifices religieux de l’ancien comptoir portugais occupent une place importante dans ce livre : un couvent livré aux flammes, une église où sont réfugiés des hommes qui défendent la ville contre des assaillants… On découvre à la fin du roman une évocation d’un édifice délabré, fantôme – l’église São Paulo –, proche de celle que propose le poème ci-dessus. D'ailleurs, l'église San Miguel, c'est en réalité l'église São Paulo  :

    …il s’entêta et se retrouva tout à coup devant un large escalier dominé par la façade rigide de la cathédrale ; tout en haut, perçant le ciel grisâtre de la nuit, la croix noire. Il monta d’un pas lent l’escalier, tête baissée afin de veiller à ne pas trébucher : les marches étaient lisses et désagrégées. Quand il sentit qu’il n’y en avait plus, il leva les yeux : il venait de poser les pieds sur le parvis, le front de l’église était noir, semblable à une imposante pierre tombale verticale ; aucune lumière ne filtrait par les vitraux. Il savait que derrière cette surface inerte se cachait une chose horrible ; impossible de faire demi-tour, l’escalier semblait s’être effondré derrière lui ; sous la menace de ce gouffre béant, il avança, étourdi, à grandes enjambées, vers la cathédrale. (3)

    SaoPauloMacao.jpg

    (photo : source)

     

    On notera que dans « San Miguel de Macao » – tout comme dans l’« Aube à Macao » du même recueil –, Slauerhoff a abandonné dans son adaptation la disposition en strophes, obtenant un résultat qui n’est pas sans rappeler les Stèles de Victor Segalen, écrivain et médecin de bord avec qui on l’a d’ailleurs bien souvent comparé. Le Néerlandais est d’ailleurs « certainement le premier à avoir jamais traduit un texte de Segalen : “Aan de Reiziger”, en 1930, traduction publiée dans le recueil “chinois” de Slauerhoff Yoeng Poe Tsjoeng, est une adaptation de “Conseil au bon voyageur” des “Stèles du bord du chemin”. On est frappé par les points communs entre les deux hommes : tous deux étaient médecins de bord et d’infatigables voyageurs ; tous deux ont laissé une œuvre exceptionnellement variée et, pour l’un comme pour l’autre, le Royaume Interdit a constitué une importante source d’inspiration. » (4)

    Terminons en citant un quatrain du poème « Fin de siècle », qu’appréciait beaucoup Eddy du Perron et qui illustre assez bien l’état d’esprit de Slauerhoff :

    Or, ce dédain superbe de s’en aller,

    En souriant, le long du précipice,

    Au charme paisible de la vallée,

    Vaut bien le bonheur et tous les délices.

     

    édition 1986

    CouvMarécage.jpg(1) Fleurs de marécage connaîtra une réédition la même année, sans doute à l’instigation d’Eddy du Perron, une troisième, augmentée, en 1934 et une dernière en 1986 chez Nijgh & Van Ditmar (avec en regard les textes néerlandais de l’auteur ou les traductions de Hans van Straten). Une part des données de cette notice sont empruntées à Wim Hazeu, Slauerhoff. Een biografie, De Arbeiderspers, 1998 (3ème éd. augmentée) et à Kees Snoek, E. du Perron. Het leven van een smalle mens, Nijgh & Van Ditmar, 2005.

    (2) Johannes Tielrooy (1886-1953), critique et universitaire. Admirateur d’Anatole France, de Victor Hugo, de Voltaire, il a consacré plusieurs études à Barrès (dont un livre en 1918) et rédigé une thèse en français : Conrad Busken Huet et la littérature française (E. Champion, 1923) ; devenu universitaire après un long séjour aux Indes néerlandaises, il a publié en 1938 aux éditions du Sagittaire un Panorama de la littérature hollandaise contemporaine ainsi que, toujours en langue française, La Hollande et l’Indonésie, Bruxelles, Le Flambeau, 1958. Sa grande étude (1948) sur Ernest Renan – dont il a traduit en 1945 Qu’est-ce qu’une nation est disponible en français : Ernest Renan, sa vie et ses œuvres, trad. Louis Laurent, préf. René Lalou, Mercure de France, 1958. Citons encore un ouvrage en néerlandais consacré à Chateaubriand (1936) et une longue étude sur Racine (1951). Son épouse, Jacoba Tielrooy de Gruyter, a également publié en français : Kabar Anghinn, Impressions de Java et de Bali, présentation Luc Durtain, croquis A. Breetvelt, Les Œuvres représentatives, 1932 (sans oublier des articles sur la poésie hollandaise dans YGGDRASILL. Bulletin Mensuel de la Poésie en France et à l’Etranger, 1937). Sa seconde ( ?) épouse a traduit en néerlandais La Pharisienne de François Mauriac.

    (3) J. Slauerhoff, Le Royaume interdit, trad. Daniel Cunin, Circé, 2009.

    (4) Maarten Elzinga, Victor Segalen (1878-1919), musicus, reiziger, etnoloog, dichter, fotograaf, arts, archeoloog, catalogue de l’exposition organisée à la Maison Descartes, 11 novembre-20 décembre 2000, p. 7 (photo ci-dessous). À cette occasion a eu lieu le colloque « Slauerhoff & Segalen : exotistes ».

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    Voir par ailleurs un texte de J. Slauerhoff,

    « Le cas Lautréamont »,

    traduit en français par Fiel Heuvelmans

    et publié dans la revue de Frans Hellens,

    Le Disque vert, n°4, 1925