Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

poÉsie - Page 17

  • Poèmes de Roland Jooris

    Pin it!

     

     

     

    Poésie pour Cy Twombly

     

     

    roland jooris,poésie,traduction,cy twombly,roger raveel

     

     

    R. Jooris, photo T.V.d.V.

    roland jooris,poésie,traduction,cy twombly,roger raveelNé en 1936 en Flandre, Roland Jooris a publié ses premiers poèmes voici plus d’un demi-siècle. Aujourd’hui, il est reconnu comme l’un des poètes majeurs d’expression néerlandaise. Sa poésie se caractérise par une formidable force d’expression et une grande pureté des lignes et du discours. Critique d’art, il a écrit sur l’œuvre des peintres Raoul De Keyser, Gust De Smet, Eugène Leroy, Dan Van Severen et Roger Raveel. Jusqu’en 2005, il était d’ailleurs le conservateur du musée Roger Raveel à Machelen-aan-de-Leie.

    À l’occasion de l’exposition Cy Twombly. Photographs 1951-2010 organisée au musée Bozar, il a été invité à écrire un poème à partir dune photographie de l’artiste américain.

     

     

    CY TWOMBLY: studio

     

    Samenhang 
    van chaos stug
     
    gedrongen aan de kant
     

    bijeen 

    als tussen antieke voetstukken 
    van zuilen het gemompeld 
    monumentale 
    de niet te duiden stilte 
    het wazige 
    dat een opgeveegd 
    vergeten is

    in zijn donkere kamer 
    ruimen de dingen 
    voor vermoeden 
    plaats 

     

     

    CY TWOMBLY : atelier

     

    Cohérence 
    du chaos rigide
     
    tassée sur le côté
     

    tout d’un tenant 

    comme entre le piédestal antique 
    de colonnes le monumental 
    grommelant 
    l’indéterminable silence 
    le vague 
    qui est un oubli 
    poussé au balai 

    dans sa chambre noire 
    aux suppositions 
    les choses font 
    une place 

      

    traduction D. Cunin

     

     

    roland jooris,poésie,traduction,cy twombly,flandre,belgique,néerlandais

    Studio (Lexington, 2009)

     

     

    De Roland Jooris, on peut lire en français une évocation

    de Pierre Reverdy : « Solesmes », in Deshima, n° 4, 2010.

     

     

    Roland Jooris lit son poème Zelfportret (Autoportrait)

     

     

     

    ZELFPORTRET

     

    Wat ongeschonden

    in hem huist

    het is geen zuiverheid

     

    het is geen kind

    dat met nog stompe letters

    schrijft

     

    het is een blik

    die rauw en ongenadig

    kijkt

    het is wat tegenstrijdig

    hem ontwricht

    en dwingt

     

    het is weerbarstigheid

     

     

    roland jooris,poésie,traduction,cy twombly,roger raveelAUTOPORTRAIT

     

    Ce qui demeure

    intact en lui

    ce n’est pas de la pureté

     

    ce n’est pas l’enfant

    écrivant encore

    avec des lettres obtuses

     

    c’est un coup d’œil

    cru et sans pitié

    qui regarde

     

    c’est ce qui contradictoirement

    le disloque et

    le force

     

    c’est l’esprit réfractaire

     

     

    traduction Frans de Haes

     

     

  • Poètes néerlandais de la modernité

    Pin it!

     

    Entretien avec Henri Deluy


    Modernité1.png


     

    A propos de son recueil L'Heure dite et l'anthologie Poètes néerlandais de la modernité

     

     

     

    DeluyAmsterdam.jpg

    photo : Rozalie Hirs & Thomas Möhlmann

     

  • Un poème, un livre - Hugo Claus

    Pin it!

     

    « Une femme (1) » de Hugo Claus

     

     

     

    ClausPoèmes.png

    Poèmes, trad. Maddy Buysse*, préface Gaëtan Picon, postface Jean Weisgerber, Éditions des Artistes, 1965



      

    Met schaterend haar,

    Met meeuwenogen, met een buidel op de buik,

    Een moeder of een goede verrader,

    Wie kent deze laaiende vrouw?

     

    Haar nagels naderen mijn hout,

    Haar klauwzeer wekt mijn jachtige huid,

    Als een jachthoorn hangt zij in mijn haar te tuiten.

     

    Zij nadert in vouwen en in schicht,

    In hitte, in hars, in klatering,

    Terwijl in staat van begeerte,

    Gestrekt als een geweer en onherroepelijk

    In staat van aanval en van moord ik

    Omvat, doorploeg en vel,

    Gebogen, geknield, het geurend dier

    Tussen de lederzachte knieën.

     

    Zij splijt mijn kegel

    In de bekende warmte.

      

    De Oostakkerse gedichten (Amsterdam, De Bezige Bij, 1955)

     

    PoèmesClaus39.png




    hugo claus,poésie,maddy buysse,traduction littéraire,belgique,flandre« Si le plus doué des écrivains flamands d’aujourd’hui, Hugo Claus, a reçu tous les dons : ceux du narrateur, du dramaturge, et même du peintre, c’est dans la poésie – par sa poésie – qu’ils trouvent leur ordre, leur source, leur clef. Le naturalisme social d’une pièce comme Sucre, l’écriture objective des récits, l’expres- sionnisme brutal des gouaches, qui éclatent comme vessies de sang sur le mur : ce serait les entendre à contresens qu’omettre de voir jouer dans leur énonciation, leur gesticulation élémentaire (et physique non sans crudité), la lumière d’un excès proprement poétique. L’ombre qui leur donne ce juste dessin vient de ce feu qui brûle ici : le même dans les recueils successifs qui vont de 1953, date des Poèmes d’Oostakker, au « reportage » de 1961 sur New York – feu trop vif, trop simple, trop vrai pour ne pas prêter son incandescence au métal d’une autre langue, quelle que soit la distance du néerlandais au français, et quelque hasardeuse que soit, chacun le sais, toute entreprise de traduction poétique. »

    Gaëtan Picon, « Une poésie physique », p. 9.

     

     

     

     

    hugo claus,poésie,maddy buysse,traduction littéraire,belgique,flandre« En s’éloignant de son point de départ – la vie organique – pour s’aventurer dans les sphères rationnelles, Claus ne fait en somme qu’élargir son domaine : entre l’animal et l’homo sapiens s’établit un va-et-vient ou plutôt une symbiose. À vrai dire, il n’y a plus de dilemmes : esprit ou matière, sujet ou objet. Tout est dans tout. Ce poète peut s’observer avec la froideur du chirurgien et s’identifier au faucon ou à l’argile. Il est partout, moi et non-moi à la fois. Du même coup s’affaissent les barrières entre l’individu et la société. Vis-à-vis de l’Autre, la démarche de Claus est faite d’approches et de replis. Solitaire, il veut parler à son ‘‘frère’’, l’expliquer à lui-même, l’avertir (voyez ses aphorismes, ses impératifs) des périls de l’existence, et tout cela reste dans la lignée moraliste. À l’extroversion correspondent l’emploi du mythe, de l’histoire, de la ratio apollinienne ainsi que le souci croissant de mitiger l’hermétisme du langage. Mais comment aller plus loin ? Le chevalier Tundal se débat en bonne compagnie dans la géhenne ; cependant, chacun y souffre d’abord pour son compte : damnation bien ordonnée commence par soi-même, à huis clos. Étrange mouvement, en vérité, que celui-ci, qui épanouit le moi tout en le pelotonnant sur lui-même, qui paradoxalement est presque au même moment gonflement et tassement, main tendue et refermée, c’est-à-dire : tension. De là le désir de repos, la volonté d’adoucir les déchirements en freinant l’évolution vitale et en épuisant les ressources de l’instant éphémère, à la façon des ‘‘rois fainéants’’. »

    Jean Weisgerber, « Mouvements », p. 121-122.

     

     

     

    Hugo Claus en 1963 (vidéo en français) : ici

     


    hugo claus,poésie,maddy buysse,traduction littéraire,belgique,flandre* Maddy Buysse (1908-2000). Deuxième épouse de René Buysse, fils de l’écrivain flamand Cyriel Buysse (1959-1932). C’est dans sa maison qu’a été fondée la Cyriel Buysse Genootschap. A traduit un grand nombre d’auteurs flamands et néerlandais au cours de la seconde moitié du XXe siècle.


    Maddy Buysse sur Le Livre végétal de Jacques Hamelink 

    Maddy Buysse sur l'évolution de la littérature néerlandaise comparée à celle de la littérature françaiser

    Maddy Buysse sur le livre alpha d’Ivo Michiels

     


    Générique de Un soir, un train, film d’André Delvaux d’après le roman de Johan Daisne, traduit par Maddy Buysse



     

    Couvertures

     

    Hugo Claus, Poèmes, trad. Marnix Vincent, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1998.

    Mark Schaevers & Hugo Claus, La Version Claus, trad. Alain Van Crugten, Bruxelles, Aden, 2010 (recueil d’interviews données par Hugo Claus).

    Johan Daisne, Un soir, un train, trad. Maddy Buysse, préface Marcel Brion, postface Jacques De Decker, Bruxelles, Éditions Complexe, 2003.

     

     

      

  • Vasalis

    Pin it!

     

     

    Les mots, ces individus qui mènent leur propre vie

     

     

    vasalis,poésie,pays-bas,traduction

     

    Née à La Haye, M. Vasalis – pseudonyme de Margaretha Leenmans (1909-1998) –, entreprit des études d’ethnologie avant de renoncer à s’intéresser à de lointaines peuplades pour sonder l’étranger qu’il y a en chacun de nous. Épouse d’un psychiatre, elle a elle-même exercé comme pédopsychiatre et consacré beaucoup de son temps à l’écoute de ses proches et de ses amis. Liée avec plusieurs poètes, par exemple la Sud-Africaine Elisabeth Eybers ou encore Gerard Reve, elle s’est toutefois tenue à l’écart du monde littéraire, n’accordant pour ainsi dire aucune interview, publiant très peu, insatisfaite de ce qu’elle écrivait, ne continuant pas moins à tenir son journal. Vasalis est décédée à Roden, dans la province de la Drenthe, où elle a passé les trente-cinq dernières années de sa vie.

    vasalis,poésie,pays-bas,traductionVasalis confie ses premiers poèmes à la revue Groot Nederland (1936). En 1940 paraît chez A.A.M. Stols son premier recueil Parken en woestijnen (Parcs et déserts). Le même éditeur publie le suivant en 1947 : De vogel Phoenix (L’Oiseau Phénix). Sept ans plus tard, la maison G.A. van Oorschot prend le relai : Vergezichten en gezichten (Vues et visages). La poète restera fidèle à cet éditeur né lui aussi en 1909 – leur correspondance a été publiée pour marquer le centenaire de l’année de leur naissance (illustration ci-contre) –, mais sans plus produire le moindre recueil. Vasalis a signé quelques essais et une longue nouvelle située en Afrique du Sud, pays où elle a séjourné : Onweer (Orage, 1940) – ainsi que quelques discours de la reine Juliana avec qui elle avait sympathisé dans les milieux estudiantins de Leyde –, mais ce n’est qu’après sa disparition que le lecteur découvrira un nouvel ensemble de poèmes : De oude kustlijn. Nagelaten gedichten (L’Ancien littoral. Poèmes posthumes, 2002). Cette œuvre poétique – réunie dans les Verzamelde gedichten (2006), moins de 200 pages – a été couronnée du vivant de l’auteure par les distinctions les plus prestigieuses aux Pays-Bas ; très tôt, la critique a salué la complexité psychologique qui se manifeste sous la simplicité et la transparence des vers. Les lecteurs ont répondu à cet engouement, dix mille acquérant par exemple, entre 1940 et 1943, un exemplaire du premier recueil, une manne inespérée pour l’éditeur Stols ; depuis, Parken en woestijnen est devenu le titre le mieux vendu des éditions Van Oorschot juste derrière le roman De donkere kamer van Damokles (La Chambre noire de Damoclès) de Willem Frederik Hermans, devant les œuvres mêmes de l’éditeur Geert van Oorschot, devant aussi la traduction néerlandaise par E.Y. Kummer du Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline ou encore Specht en zoon (La Mort sur le vif) de Willem Jan Otten.

    vasalis,poésie,pays-bas,traductionMaaike Meijer, biographe de Vasalis, relève comme thèmes majeurs de ces poèmes, composés pour la plupart dans une forme libre, le rapport à l’être aimé (présent ou absent), la dimension tragique de la maladie mentale,  la singularité de l’enfance, la nature envisagée comme accès à l’expérience intérieure, la mort et le temps bien sûr, mais aussi notre capacité à dépasser la conscience rationnelle. D’apparence plutôt conventionnelle, les strophes placent souvent le lecteur  face à un changement intime brutal de la personne qui nous parle ou plutôt de ce « je » qui se parle à lui-même. Vasalis aspire à regarder au-delà du visible, au-delà du connu, quand bien même cela peut mettre le poète face à ce qu’il y a de plus angoissant.  Des auteurs ont rapidement relevé une certaine parenté entre ses créations qui nous transportent dans une dimension surnaturelle, et celles de la mystique Hadewijch. Parallèlement, on a pu voir en elle un auteur privilégiant les petites choses du quotidien ; les Vijftigers – poètes des années cinquante de la mouvance CoBrA – s’opposeront à cette vision des choses.

    vasalis,poésie,pays-bas,traductionSi l’on doit rapprocher Vasalis d’un autre poète, c’est sans doute d’Emily Dickinson dont elle partage l’intensité dans l’expression et dans l’émotion. Elle envisage le poème comme l’accès privilégié à un état de conscience autre – par exemple à travers le rêve – qui permet de suspendre les contradictions, les limites du sujet lyrique, le manque d’unité de l’existence sans pour autant atteindre à l’absolu. Une incapacité gage de beauté.

                  Daniel Cunin

     

     

    Sources : Maaike Meijer & Jessa Bertens, « M. Vasalis », Kritisch Literatuur Lexikon, Groningue, Wolters Noordhoff, septembre 2007 & Maaike Meijer, Vasalis. Een biografie, Amsterdam, Van Oorschot, 2011.

     

     

    Le poème Afsluitdijk lut par le poète Remco Ekkers


     

    Afsluitdijk

     

    L’autobus est une chambre qui troue la nuit,

    la route une droite, la digue une ligne sans fin,

    à main gauche la mer, domptée mais inquiète ;

    nous regardons, une lune timide diffuse sa lueur.

     

    Sous mes yeux, les jeunes nuques fraîchement rasées

    de deux matelots ; ils retiennent des bâillements

    puis, après s’être étirés en souplesse, s’endorment

    avec innocence tête sur l’épaule de l’autre.

     

    Soudain, comme en rêve, je vois dans la vitre,

    fluide et transparent, soudé au notre, par moments

    clair comme nous, par moments noyé dans la mer,

    l’esprit de l’autobus ; l’herbe fend les matelots.

    Je me vois moi aussi. Rien

    que ma tête qui se balance à la surface de l’eau,

    la bouche remuant comme ouverte

    sur des mots, sirène stupéfaite.

    Nulle part ne finit et nulle part ne commence

    ce voyage, sans avenir, sans passé,

    rien qu’un long aujourd’hui mystérieux et morcelé.

     

    trad. D. Cunin en collaboration avec Kiki Coumans

     

     

    Documentaire en néerlandais (extraits) sur Vasalis

     

     

    Mère

     

     

    Elle était comme la mer, mais sans tempêtes.

    Également nu-tête et le pied large.

    S’élevant et descendant sur son flux,

    assis comme des oiseaux sur ses genoux,

    nous pouvions l’oublier un long moment,

    paisibles, regardant autour de nous, à l’abri.

    Sa voix était sombre et un peu rauque

    comme des coquillages qui glissent l’un contre l’autre,

    sa main était chaude et rêche comme le sable.

    Et toujours elle portait à son cou bronzé

    la même chaîne à la pierre de lune ronde

    où, dans un bleu de brume, brillait une petite lune.

    Imprégnés pour de bon de son calme murmure,

    nous étions tout le temps en voyage et toujours chez nous. 

     

     

    trad. D. Cunin en collaboration avec Kiki Coumans

     

     

    Quelques poèmes de Vasalis traduits en français par Sadi de Gorter

    et en anglais par James Brockway

    Un article en anglais sur l’œuvre de Vasalis

    Deux articles en français sur l’œuvre de Vasalis

    (voir aussi Septentrion, n° 2, 1981)

     

     

    vasalis,poésie,pays-bas,traduction

     

    Merci à Mme Lous Mijnssen-Droogleever Fortuyn

     

     

  • Du ravissement au vague à l’âme

    Pin it!

     

    Un poème de Valery Larbaud

     

     

    Larbaud5.png

     

     

    Scheveningue, morte-saison

     

     

    Dans le clair petit bar aux meubles bien cirés,

    Nous avons longuement bu des boissons anglaises ;

    C’était intime et chaud sous les rideaux tirés.

    Dehors le vent de mer faisait trembler les chaises.

     

    On eût dit un fumoir de navire ou de train :

    J’avais le cœur serré comme quand on voyage ;

    J’étais tout attendri, j’étais doux et lointain ;

    J’étais comme un enfant plein d’angoisse et très sage.

     

    Cependant, tout était si calme autour de nous !

    Des gens, près du comptoir, faisaient des confidences.

    Oh, comme on est petit, comme on est à genoux,

    Certains soirs, vous sentant si près, ô flots immenses !

     

     

     

    Larbaud2.pngValery Larbaud (1981-1957) est dans la Pléiade (1957 et 1984), son Journal a été publié voici peu,  il existe un Prix Valery Larbaud et un autre qui « encourage une seconde vocation en littérature ou à défaut une œuvre de maturité d’un auteur répondant à la notion d’amateur telle que l’a définie Valery Larbaud », une Association internationale des Amis du vichyssois cos- mopolite, des Cahiers Valery Larbaud sans compter un Cahier de l’HerneBéatrice Mousli lui a consacré une grande biographie, mais on cherche en vain un site digne de ce nom dédié à l’auteur de Sous l’invocation de saint Jérôme. Grand voyageur avant que la maladie ne le cloue dans un fauteuil, Larbaud a séjourné à plusieurs reprises en Hollande, y écrivant d’ailleurs son fameux poème La Neige (1934). Il a entretenu des contacts avec l’écrivain Eddy du Perron, lequel a traduit en néerlandais Fermina Márquez, Le Pauvre chemisier ou encore le poème Je t’apporte toute mon âme. On peut lire ICI plusieurs lettres que l’auteur du Pays d’origine a adressées à Larbaud. Le traducteur français a aussi noué des liens avec le grand éditeur de Maastricht A.A.M. Stols ; leur correspondance a fait l'objet de deux volumes aux éditions des Cendres (1986). Plusieurs œuvres de Larbaud ont d’ailleurs été publiées aux Pays-Bas – 200Larbaud1.png chambres, 200 salles de bains, Questions militaires, Paris de France, Lettres à André Gide, des Lettres inédites échangées avec Francis Jammes, Portrait d’ Éliane à quatorze ans, Dévotions particulières, Divertissement philologique, Paul Valéry et la Méditerranée

     

     

    « Ainsi notre métier de traducteurs est un commerce intime et constant avec la Vie, une vie que nous ne nous contentons pas d’absorber et d’assimiler comme nous le faisons dans la lecture, mais que nous possédons au point de l’attirer hors d’elle-même pour la revêtir peu à peu, cellule par cellule, d’un nouveau corps qui est l’œuvre de nos mains. »

    Valery Larbaud, Sous l’invocation de saint Jérôme

     

     

    Larbaud4.png