Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

traduction - Page 22

  • Le nu provençal

    Pin it!

    Un poème de Hedwig Speliers 

     

     

          photo : M.-H. C.

    PortraitHedwigSpeliers.png

    Poète, essayiste et biographe (de Stijn Streuvels et de Maurice de Guérin), Hedwig Speliers compose loin du brouhaha une importante œuvre dédiée à la poésie. Il écrit actuellement une pièce de théâtre consacrée à la figure de Lamennais. Certains de ses recueils sont disponibles en français dans une traduction de Willy Devos. 

    Dans la présente vidéo, l’Ostandais d’adoption lit lichtbad (littéralement : bain de lumière), poème dont on trouvera ci-dessous une transposition en français sous le titre Le nu provençal. 


     

     



     

     

    Le nu provençal

     

     

    Un rien suffit à lui redonner

    sa fraîcheur : le murmure de l’eau

    dans la cuvette de faïence, le vertige

    du clair matin sur tapis et dalles.

     

    Et bien entendu le parler

    des lignes délicates, son corps

    aussi vaporeux qu’un poème

    en un léger, un élégant équilibre.

     

    Alors qu’elle rêve et se penche,

    voir son image affluer dans l’eau !

    Épaule gracieuse, contour de la cuisse,

    vertèbres formant trait de lumière.

     

    trad. D. Cunin

     


    Bibliographie

     

    couvhedwigvillers.pngExotische diergedichten (poèmes, 1957)

    Ons bergt een cenotaaf (poèmes, 1961)

    Een bruggenhoofd (poèmes, 1963)

    Wij, galspuwers (polémiques, 1965)

    De astronaut (poèmes, 1968)

    Omtrent Streuvels. Het einde van een mythe (monographie, 1968)

    Afscheid van Streuvels (monographie, 1971)

    Horrible dictu (poèmes, 1972)

    Die verrekte gelijkhebber (polémiques, 1973)

    Gerard Cornelis van het Reve en De groene anjelier (monographie, 1973)

    Leven met Lorenz (poèmes, 1973)

    Ten zuiden van (poèmes, 1973)

    De ongeleefde lijnen van ons lichaam, of Het metaforische denken (essais, 1975-1976)

    poésie, flandre, hedwig speliers, willy devos, traduction, belgiqueDe mens van Paracelsus (poèmes, 1977)

    Van het wolkje af (poèmes, 1980)

    De pool van de droom. Van en over Johan Daisne (monographie, 1983)

    Het heraldieke dier (poèmes, 1983)

    Met verpauperde pen (essais, 1984)

    Album Stijn Streuvels (1984)

    Alpestre (poèmes, 1986)

    Tiaar van mijn taal. Poets poet Jan van der Hoeven (monographie, 1986)

    Villers-la-Ville (poèmes, 1988)

    Villers-la-Ville, traduit du néerlandais par Willy Devos (1994)

    Bel-etage (poèmes, 1992)

    De tong van de dichter (essais, 1992)

    poésie,flandre,hedwig speliers,willy devos,traduction,belgiqueDag Streuvels. ‘Ik ken den weg alleen’ (biographie, 1994)

    Het oog van Hölderlin (poèmes, 1994)

    Ongehoord. Een keuze uit de gedichten 1957-1997 (anthologie, 1997)

    Als een oude Germaanse eik (biographie, 1999) 

    Suites françaises (poèmes, 2001)

    Met politiek bemoei ik mij niet (essais, 2003)

    Heen (poèmes, 2004)

    Engelengeduld (poèmes, 2006)

    De Eliassonnetten (poèmes, 2007)

    Len de l’El. Een poëtische tocht in de Midi / Un séjour poétique dans le Midi (recueil bilingue, 2009)

    Dichter naast God. Biografie van Maurice de Guérin (biographie, 2009)

    Het land Gods (poèmes, 2011)

     

    hedwigsignature.png

     

  • Splash !

    Pin it!

    La poésie de Dirk van Bastelaere

     

     

    CouvSplash.png

    Splash !, éd. Les Petits Matins, 193 p.

     

    LE MOT DE L’ÉDITEUR

     

    Le livre Dirk van Bastelaere propose ici une lecture/relecture de son œuvre au cœur de la postmodernité poétique européenne. Regroupés en séries, ses poèmes se réfèrent au cinéma hollywoodien, à la peinture contemporaine, aux standards du rock, mais aussi, ce qui est plus inattendu, aux figures de la piété christique.

    Un essai complète cet ensemble, où Dirk van Bastelaere donne un aperçu de ses talents de prosateur. Usant notamment des écrits et des concepts de Lacan, Barthes, Slavoj Žižek et Julia Kristeva, il définit sa poétique.

    Splash !, comme le laisse entendre son titre, est aussi une manière innovante, parfois provocante, de pratiquer la poésie comme une pensée en mouvement, une recomposition et un plaisir à expérimenter.

     

    « Tout comme l’atoll, la poésie historique est une structure toujours plus complexe et plus décentrée qui se construit autour du vide de la Poésie réelle, figurée par la lagune, mais présente de façon immanente, une absence structurellement nécessaire autour de laquelle s’est édifié le récif : telle était plus ou moins ma thèse. »

     

    Né en 1960, Dirk van Bastelaere est l’auteur d’une œuvre importante qui fait débat en Belgique et en Hollande, pays où la poésie a un impact collectif. 

     

     

     

    splash !

      

     

    D’une autre façon que du haut

    des gratte-ciel le plané

    au-dessus du bleu cobalt

     

    des piscines absorbe

     

    une fille en lui qui

    s’en revient comme cette même fille huilée.

     

    Pas tout à fait une seconde avant celle

    du

    splash ! assises petitement sur les corps osseux des autres

    et comme l’obscurité qui traîne, les ombres

    sous le soleil d’arums

    des bras des jambes

    des cyprès

    voués au déracinement.

     

    (trad. D.C.)

     

     

     

    couvWwwhhooossh.jpg

     

     

    Recueils de Dirk van Bastelaere

    (Splash ! présente un large choix des trois derniers titres)

     

     Vijf jaar (1984)

    Pornschlegel en andere gedichten (1988)

    Diep in Amerika. Gedichten 1989-1991 (1994)

    Hartswedervaren (2000)

    De voorbode van iets groots (2006)

     

    Wwwhhooosshhh - Over poëzie en haar wereldse inbedding (2001) rassemble des essais de l’auteur dont « Stay back, please. Sur le réel de la Poésie comme traumatisme du poème » repris dans Splash !.

     

    Dans Hotel New Flanders (2008), Van Bastelaere propose, avec Erwin Jans et Patrick Peeters, une anthologie de 60 ans de poésie flamande (1945-2005).

     

     

  • Intermède Jacques Brel (1)

    Pin it!

     

    Jacques Brel chante en néerlandais

    Le Plat pays

     

     

    En guise d’hommage à toutes les personnes

    qui disent que le néerlandais est un patois

    ou tout au plus une langue qui « s'aboie ».

     

     

     

     

    MIJN VLAKKE LAND

     

     

    Wanneer de Noordzee koppig breekt aan hoge duinen 

    en witte vlokken schuim uiteen slaan op de kruinen, 

    wanneer de norse vloed beukt aan het zwart basalt 

    en over dijk en duin de grijze nevel valt, 

    wanneer bij eb het strand woest is als een woestijn 

    en natte westenwinden gieren van venijn, 

    dan vecht m’n land... mijn vlakke land...

     

    Wanneer de regen daalt over de grauwe perken 

    op dak en torenspits van hemelhoge kerken, 

    die in dit vlakke land de enige bergen zijn, 

    wanneer onder de wolken mensen dwergen zijn, 

    wanneer de dagen gaan in domme regelmaat 

    en wollen oostenwind het land nog vlakker slaat, 

    dan wacht m’n land... mijn vlakke land...

     

    Wanneer de lage lucht vlak over het water scheert, 

    wanneer de lage lucht ons nederigheid leert, 

    wanneer de lage lucht er grijs als leisteen is, 

    wanneer de lage lucht er vaal als keileem is, 

    wanneer de noordenwind de vlakte vierendeelt 

    wanneer de noordenwind er onze adem steelt, 

    dan kraakt mijn land... mijn vlakke land...

     

    Wanneer de Schelde blinkt in Zuidelijke zon 

    en elke Vlaamse vrouw flaneert in zonjapon, 

    wanneer de eerste spin zijn lentewebben weeft 

    of dampende het veld in julizonlicht beeft 

    wanneer de zuidenwind er schatert door het graan, 

    wanneer de zuidenwind er jubelt langs de baan, 

    dan juicht mijn land... mijn vlakke land...

     

     

    traduction Ernst van Altena

     

     

     

     

    altena3.png

     

    un des recueils de chansons françaises

    traduites par Enst van Altena

     

     

  • Piqûres

    Pin it!

     

     

    Poème & vidéo de Paul Bogaert

     

     

    PIQÛRES from Paul Bogaert on Vimeo.

     

     

     

     

    Piqûres

     

    Nous voyons ici l’éclat de l’espoir

    d’une chance, qui s’est accroché à ce jour,

    à ces façades, cette expérience.

     

    Question de quelques minutes.

     

    L’odeur de tapis neufs, une exhalaison de liqueur.

     

    On a bossé jusqu’au milieu de la nuit.

    Le contraste est énorme.

     

    Quand au lever du soleil le dernier bleu de travail a disparu,

    le site s’est mis à chauffer :

    • l’œuvre du cocktail de fatigue et d’attentes

    qui déclenche des émotions, ternit peau et cheveux ;

    • l’œuvre de personnes qui, dévouées et récalcitrantes,

    des semaines durant, phrase à phase,

    jusqu’à ce que…

     

    L’ambiance est bonne.

     

    Finalement…

     

    - D’abord celle des parents, douce mais claire. Dans sa figure.

     

    - Oiseau moderne ?

     

    - Oui.

     

    - C’est un oiseau moderne dans ta tête,

    qui t’importune en trois langues !

     

    - Ça s’est bien passé.

     

    - Celle de ses enfants à elle. On peut y aller franchement.

     

    - Test 1 - 2 !

     

    - Parfait.

     

    - Dans ton cerveau, y a pas assez de place.

    Alors libère cet oiseau.

     

    - C’est presque fini.

     

    - Et maintenant ?

    - Phrase 3 du mari et des amis.

    - En une fois ?

    - En une fois.

     

    - À cause du feedback dans ses ailes

    l’oiseau se retrouve empêtré dans des lacets Larsen.

    Après quoi il s’étrangle dans son commentaire en live.

     

    - Nous sommes prêtes.

    - Bien joué.

    - Signe ici.

     

    Question de quelques minutes.

     

     

    traduit du néerlandais par Daniel Cunin

     

     

     

    Paul Bogaert en français : ici & ici

     

     

  • Hadewijch - Lettre 9

    Pin it!

     

     

    La neuvième lettre

    du recueil de la mystique Hadewijch

     

     

    CouvBrieven1947.png

    Vol. I de l'édition J. van Mierlo des Lettres de Hadewijch,

    Standaard Boekhandel, 1947

     

     

    texte moyen néerlandais (éd. J. van Mierlo)

     

    God doe v weten lieue kint wie hi es Ende wies hi pleghet met sinen knechten Ende nameleke met sinen meiskenen Ende verslende[n] v in hem Daer de diepheit siere vroetheit es daer sal hi v leren wat hi es Ende hoe wonderleke soeteleke dat een lief in dat ander woent Ende soe dore dat ander woent Dat haerre en gheen hem seluen en onderkent Mer si ghebruken onderlinghe ende elc anderen Mont in mont ende herte in herte Ende lichame in lichame Ende ziele in ziele Ende ene soete godlike nature doer hen beiden vloyende Ende si beide een dore hen seluen Ende al eens beide bliuen Ja ende bliuende.

     

     

    Lettre IX

     

    Dieu te donne de savoir chère enfant qui il est

    Et comment il agit avec ses serviteurs

    Et en particulier avec ses jeunes servantes

    Et qu’il t’engloutisse en lui

    Là où est la profondeur de sa sapience là il t’apprendra ce qu’il est

    Et l’incroyable douceur avec laquelle un aimé habite dans l’autre

    Et l’habite tellement de part en part

    Qu’aucun d’eux ne se reconnaît plus

    Mais ils jouissent réciproquement l’un de l’autre

    Bouche dans bouche et cœur dans cœur

    Et corps dans corps

    Et âme dans âme

    Et une douce nature divine par eux deux fluant

    Et eux deux demeurent un à travers soi-même

    Et eux deux entièrement pareils à l’autre

    Oui le demeurant

     

    traduction Daniel Cunin

     

     


    Ay, in welken soe verbaerd de tijt, chant 45 de Hadewijch