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Poètes & Poèmes - Page 18

  • Vasalis

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    Les mots, ces individus qui mènent leur propre vie

     

     

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    Née à La Haye, M. Vasalis – pseudonyme de Margaretha Leenmans (1909-1998) –, entreprit des études d’ethnologie avant de renoncer à s’intéresser à de lointaines peuplades pour sonder l’étranger qu’il y a en chacun de nous. Épouse d’un psychiatre, elle a elle-même exercé comme pédopsychiatre et consacré beaucoup de son temps à l’écoute de ses proches et de ses amis. Liée avec plusieurs poètes, par exemple la Sud-Africaine Elisabeth Eybers ou encore Gerard Reve, elle s’est toutefois tenue à l’écart du monde littéraire, n’accordant pour ainsi dire aucune interview, publiant très peu, insatisfaite de ce qu’elle écrivait, ne continuant pas moins à tenir son journal. Vasalis est décédée à Roden, dans la province de la Drenthe, où elle a passé les trente-cinq dernières années de sa vie.

    vasalis,poésie,pays-bas,traductionVasalis confie ses premiers poèmes à la revue Groot Nederland (1936). En 1940 paraît chez A.A.M. Stols son premier recueil Parken en woestijnen (Parcs et déserts). Le même éditeur publie le suivant en 1947 : De vogel Phoenix (L’Oiseau Phénix). Sept ans plus tard, la maison G.A. van Oorschot prend le relai : Vergezichten en gezichten (Vues et visages). La poète restera fidèle à cet éditeur né lui aussi en 1909 – leur correspondance a été publiée pour marquer le centenaire de l’année de leur naissance (illustration ci-contre) –, mais sans plus produire le moindre recueil. Vasalis a signé quelques essais et une longue nouvelle située en Afrique du Sud, pays où elle a séjourné : Onweer (Orage, 1940) – ainsi que quelques discours de la reine Juliana avec qui elle avait sympathisé dans les milieux estudiantins de Leyde –, mais ce n’est qu’après sa disparition que le lecteur découvrira un nouvel ensemble de poèmes : De oude kustlijn. Nagelaten gedichten (L’Ancien littoral. Poèmes posthumes, 2002). Cette œuvre poétique – réunie dans les Verzamelde gedichten (2006), moins de 200 pages – a été couronnée du vivant de l’auteure par les distinctions les plus prestigieuses aux Pays-Bas ; très tôt, la critique a salué la complexité psychologique qui se manifeste sous la simplicité et la transparence des vers. Les lecteurs ont répondu à cet engouement, dix mille acquérant par exemple, entre 1940 et 1943, un exemplaire du premier recueil, une manne inespérée pour l’éditeur Stols ; depuis, Parken en woestijnen est devenu le titre le mieux vendu des éditions Van Oorschot juste derrière le roman De donkere kamer van Damokles (La Chambre noire de Damoclès) de Willem Frederik Hermans, devant les œuvres mêmes de l’éditeur Geert van Oorschot, devant aussi la traduction néerlandaise par E.Y. Kummer du Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline ou encore Specht en zoon (La Mort sur le vif) de Willem Jan Otten.

    vasalis,poésie,pays-bas,traductionMaaike Meijer, biographe de Vasalis, relève comme thèmes majeurs de ces poèmes, composés pour la plupart dans une forme libre, le rapport à l’être aimé (présent ou absent), la dimension tragique de la maladie mentale,  la singularité de l’enfance, la nature envisagée comme accès à l’expérience intérieure, la mort et le temps bien sûr, mais aussi notre capacité à dépasser la conscience rationnelle. D’apparence plutôt conventionnelle, les strophes placent souvent le lecteur  face à un changement intime brutal de la personne qui nous parle ou plutôt de ce « je » qui se parle à lui-même. Vasalis aspire à regarder au-delà du visible, au-delà du connu, quand bien même cela peut mettre le poète face à ce qu’il y a de plus angoissant.  Des auteurs ont rapidement relevé une certaine parenté entre ses créations qui nous transportent dans une dimension surnaturelle, et celles de la mystique Hadewijch. Parallèlement, on a pu voir en elle un auteur privilégiant les petites choses du quotidien ; les Vijftigers – poètes des années cinquante de la mouvance CoBrA – s’opposeront à cette vision des choses.

    vasalis,poésie,pays-bas,traductionSi l’on doit rapprocher Vasalis d’un autre poète, c’est sans doute d’Emily Dickinson dont elle partage l’intensité dans l’expression et dans l’émotion. Elle envisage le poème comme l’accès privilégié à un état de conscience autre – par exemple à travers le rêve – qui permet de suspendre les contradictions, les limites du sujet lyrique, le manque d’unité de l’existence sans pour autant atteindre à l’absolu. Une incapacité gage de beauté.

                  Daniel Cunin

     

     

    Sources : Maaike Meijer & Jessa Bertens, « M. Vasalis », Kritisch Literatuur Lexikon, Groningue, Wolters Noordhoff, septembre 2007 & Maaike Meijer, Vasalis. Een biografie, Amsterdam, Van Oorschot, 2011.

     

     

    Le poème Afsluitdijk lut par le poète Remco Ekkers


     

    Afsluitdijk

     

    L’autobus est une chambre qui troue la nuit,

    la route une droite, la digue une ligne sans fin,

    à main gauche la mer, domptée mais inquiète ;

    nous regardons, une lune timide diffuse sa lueur.

     

    Sous mes yeux, les jeunes nuques fraîchement rasées

    de deux matelots ; ils retiennent des bâillements

    puis, après s’être étirés en souplesse, s’endorment

    avec innocence tête sur l’épaule de l’autre.

     

    Soudain, comme en rêve, je vois dans la vitre,

    fluide et transparent, soudé au notre, par moments

    clair comme nous, par moments noyé dans la mer,

    l’esprit de l’autobus ; l’herbe fend les matelots.

    Je me vois moi aussi. Rien

    que ma tête qui se balance à la surface de l’eau,

    la bouche remuant comme ouverte

    sur des mots, sirène stupéfaite.

    Nulle part ne finit et nulle part ne commence

    ce voyage, sans avenir, sans passé,

    rien qu’un long aujourd’hui mystérieux et morcelé.

     

    trad. D. Cunin en collaboration avec Kiki Coumans

     

     

    Documentaire en néerlandais (extraits) sur Vasalis

     

     

    Mère

     

     

    Elle était comme la mer, mais sans tempêtes.

    Également nu-tête et le pied large.

    S’élevant et descendant sur son flux,

    assis comme des oiseaux sur ses genoux,

    nous pouvions l’oublier un long moment,

    paisibles, regardant autour de nous, à l’abri.

    Sa voix était sombre et un peu rauque

    comme des coquillages qui glissent l’un contre l’autre,

    sa main était chaude et rêche comme le sable.

    Et toujours elle portait à son cou bronzé

    la même chaîne à la pierre de lune ronde

    où, dans un bleu de brume, brillait une petite lune.

    Imprégnés pour de bon de son calme murmure,

    nous étions tout le temps en voyage et toujours chez nous. 

     

     

    trad. D. Cunin en collaboration avec Kiki Coumans

     

     

    Quelques poèmes de Vasalis traduits en français par Sadi de Gorter

    et en anglais par James Brockway

    Un article en anglais sur l’œuvre de Vasalis

    Deux articles en français sur l’œuvre de Vasalis

    (voir aussi Septentrion, n° 2, 1981)

     

     

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    Merci à Mme Lous Mijnssen-Droogleever Fortuyn

     

     

  • Mono-lettrie à P. Mondrian

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    « La vision-non-audition de la lettre »

     

     

    MondrianLettrisme1.png

     

     

    « Gérard-Philippe Broutin a volontairement concentré toute son œuvre dans la phase des poèmes à thèmes réduits, tenus à distance ou ironisants sinon hermétiques ou complètement purifiés de l’emprise anecdotique. […] [Il] s’est tourné dès son entrée dans le domaine lettriste vers l’hypergraphisation ciselante de l’art phonétique.

    MondrianLettrisme0.pngLa mono-lettrie  Boogie-boogie, effectuée avec la lettre b, constituant un losange en deux couleurs découpé selon les compositions de Piet Mondrian ; suivie de la Monolettrie à P. Mondrian, formant un carré de r, partagé lui-même en carrés et rectangles de plus petites tailles, tantôt remplis de r, tantôt seulement délimités ; la Monolettrie à P. Mondrian n° 2, plus grande et plus épurée encore (sans parallélogrammes investis par le mono-phonème) […] représentent un ensemble d’une rigueur bouleversante. »

     

    Jean-Paul Curtay, La Poésie lettriste, Paris, Seghers, 1974, pp. 175 et 177.

     

     

    MondrianLettrisme2.png

    Sur le losange et le carré chez Mondrian, on lira l’article de Carel Blotkamp, « Haut, bas, gauche, droite. Sur l’orientation des tableaux de Mondrian », Les Cahiers du Musée national d’art moderne, n° 114-115, p. 74-97.

     

     

  • Du ravissement au vague à l’âme

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    Un poème de Valery Larbaud

     

     

    Larbaud5.png

     

     

    Scheveningue, morte-saison

     

     

    Dans le clair petit bar aux meubles bien cirés,

    Nous avons longuement bu des boissons anglaises ;

    C’était intime et chaud sous les rideaux tirés.

    Dehors le vent de mer faisait trembler les chaises.

     

    On eût dit un fumoir de navire ou de train :

    J’avais le cœur serré comme quand on voyage ;

    J’étais tout attendri, j’étais doux et lointain ;

    J’étais comme un enfant plein d’angoisse et très sage.

     

    Cependant, tout était si calme autour de nous !

    Des gens, près du comptoir, faisaient des confidences.

    Oh, comme on est petit, comme on est à genoux,

    Certains soirs, vous sentant si près, ô flots immenses !

     

     

     

    Larbaud2.pngValery Larbaud (1981-1957) est dans la Pléiade (1957 et 1984), son Journal a été publié voici peu,  il existe un Prix Valery Larbaud et un autre qui « encourage une seconde vocation en littérature ou à défaut une œuvre de maturité d’un auteur répondant à la notion d’amateur telle que l’a définie Valery Larbaud », une Association internationale des Amis du vichyssois cos- mopolite, des Cahiers Valery Larbaud sans compter un Cahier de l’HerneBéatrice Mousli lui a consacré une grande biographie, mais on cherche en vain un site digne de ce nom dédié à l’auteur de Sous l’invocation de saint Jérôme. Grand voyageur avant que la maladie ne le cloue dans un fauteuil, Larbaud a séjourné à plusieurs reprises en Hollande, y écrivant d’ailleurs son fameux poème La Neige (1934). Il a entretenu des contacts avec l’écrivain Eddy du Perron, lequel a traduit en néerlandais Fermina Márquez, Le Pauvre chemisier ou encore le poème Je t’apporte toute mon âme. On peut lire ICI plusieurs lettres que l’auteur du Pays d’origine a adressées à Larbaud. Le traducteur français a aussi noué des liens avec le grand éditeur de Maastricht A.A.M. Stols ; leur correspondance a fait l'objet de deux volumes aux éditions des Cendres (1986). Plusieurs œuvres de Larbaud ont d’ailleurs été publiées aux Pays-Bas – 200Larbaud1.png chambres, 200 salles de bains, Questions militaires, Paris de France, Lettres à André Gide, des Lettres inédites échangées avec Francis Jammes, Portrait d’ Éliane à quatorze ans, Dévotions particulières, Divertissement philologique, Paul Valéry et la Méditerranée

     

     

    « Ainsi notre métier de traducteurs est un commerce intime et constant avec la Vie, une vie que nous ne nous contentons pas d’absorber et d’assimiler comme nous le faisons dans la lecture, mais que nous possédons au point de l’attirer hors d’elle-même pour la revêtir peu à peu, cellule par cellule, d’un nouveau corps qui est l’œuvre de nos mains. »

    Valery Larbaud, Sous l’invocation de saint Jérôme

     

     

    Larbaud4.png

     

     

  • Paysage intérieur

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    Un poème de Renée Vivien

     

     

    Renée Vivien, Hollande, poésie

     

     

    Paysage hollandais

     

    Voici que s’alourdit en moi le lourd malaise,

    L’eau mauvaise pourrit dans le morne canal...

    Et je sens augmenter, dans mon cœur, tout le mal

    Ainsi que se pourrit, là-bas, cette eau mauvaise...

     

    C’est l’impuissant ennui de mon regard lassé.

    La fièvre me surprend en traîtresse ennemie...

    Avec terreur je vois cette face blêmie,

    Qui fut mienne pourtant dans les jours du passé.

     

    Nul cher baiser ne vient surprendre enfin mes lèvres

    Et je n’espère plus secours ni réconfort.

    Cette tristesse est plus terrible que la mort...

    Que je hais cette eau trouble où s’embusquent les fièvres !

     

    (Haillons, 1910, Paris, Sansot)

     

     


    renée vivien,hollande,poésie,paysageIssue d’un milieu aisé et disposant très jeune d’une fortune confortable, la Britannique Pauline Tarn (1877-1909), connue sous le nom de plume de Renée Vivien, a laissé une œuvre entièrement écrite en français. Une fois majeure, elle a pu réaliser son aspiration : s’établir à Paris où elle a bientôt fait paraître ses premiers recueils de vers. Au court de sa brève existence, elle maria son amour des lettres à une passion pour la musique et les arts. Parmi les femmes qui ont le plus compté dans la vie de cette traductrice des poésies de Sapho, il y a Hélène de Rothschild – épouse du baron belge Étienne van Zuylen van Nijevelt van de Haar – avec laquelle elle a d’ailleurs écrit quelques ouvrages. Contre son gré, Renée Vivien s’est rendue à quelques reprises aux Pays-Bas pour retrouver son amie. Profonde solitude et affliction exsudent du Paysage hollandais. Au contact de ses amantes,renée vivien,hollande,poésie Renée Vivien aura traversé bien des affres : « Tes mains ont saccagé mes trésors les plus rares, / Et mon cœur est captif entre tes mains barbares. » Minée par l’alcool, les drogues, l’anorexie, elle va cesser de fuir par les voyages. Tout comme Oscar Wilde, elle se convertit au catholicisme peu avant sa mort.

     

     

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  • Anthologie

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    Poètes néerlandais de la modernité

     

     

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     Éditions Le Temps des Cerises, novembre 2011, 338 p., 15 €

     

     

     

    Henri Deluy, entouré d’une équipe de traducteurs, présente aux éditions Le Temps des cerises, une anthologie de la poésie néerlandaise couvrant, à travers 27 poètes, les années 1880-2010. Il a rassemblé « des poètes qui, depuis ce qu’on a appelé le ‘‘Mouvement de 1880’’, ont chanté le beau et envisagé la poésie comme l’expression la plus haute de l’homme. Les Tachtigers (de ‘‘tachtig’’, quatre-vingt, soit ‘‘ceux des années quatre-vingt’’), ces hommes et rares femmes qui se sont manifestés à partir de 1880, ont provoqué une rupture avec la poésie des pasteurs protestants alors de mise. La génération montante avait à l’esprit une toute autre poésie, plus individualiste, plus passionnée. Ce n’est pas par les chefs de file de ce mouvement, Albert Verwey et Willem Kloos, que s’ouvre la présente anthologie, mais par quelqu’un qui fit ses débuts dans la revue qu’ils avaient fondée, De Nieuwe Gids (Le Nouveau Guide), Herman Gorter. Ce dernier, remarque Willem Kloos lorsqu’il fait sa connaissance, ne ressemble pas du tout à un poète, mais plutôt à un sportif. La prédiction qu’il émet va se révéler juste : ce que ce garçon écrit aura ‘‘une portée pour tous les pays et tous les temps’’. » Dans sa préface Erik Lindner, ajoute : « On aurait certes pu emprunter d’autres chemins dans la poésie néerlandaise, établir d’autres liens, mentionner d’autres noms, choisir d’autres poèmes. Quoi qu’il en soit, mieux vaut une anthologie qui résulte du choix d’un seul homme qu’un trop large éventail ou un catalogue d’ensemble. Observateur de la poésie néerlandaise depuis 1950 – époque où il a vécu aux Pays-Bas avec son épouse hollandaise –, pionnier et passeur, Henri Deluy propose au lecteur francophone une sélection qui témoigne d’un sens prononcé de la poésie moderne, une poésie qui marque les esprits. Il offre en même temps aux Néerlandais un regard sur leur propre pays, un instantané de leur poésie lancée vers d’autres imprévisibles. » 

     

     

     1 des 234 poèmes 

      

     

    Le soldat qui a cloué Jésus à la Croix

     

     

     

    Nous l’avons crucifié. Alors que je levais

     

    Le marteau, ses doigts se sont crispés sur le clou –

     

    Mais sa voix douce a dit mon nom puis : « Aimez-moi – »

     

    J’avais pénétré à jamais le grand mystère.

     

     

     

    J’ai expulsé un rire, mes dents ont même grincé,

     

    Suis devenu un fou en quête de sang d’amour :

     

    Je l’aimais – j’ai tapé et cogné sur le clou

     

    Qui a transpercé sa main, fait éclater le bois.

     

     

     

    Aujourd’hui, tel un dément, un clou dans la main,

     

    Je grave un poisson – son nom, son monogramme –

     

    Sur chaque mur, chaque poutre, chaque tronc d’arbre,

     

    Sur ma poitrine ou, accroupi, sur le sable,

     

     

     

    Et quand on me pose une question, je réponds :

     

    « Il a transpercé ma main d’un clou. »

     

     

    M. Nijhoff 

    (trad. Daniel Cunin)

     

     

     

    poésie, pays-bas, traduction, le temps des cerisesLes 27 poètes : Herman Gorter (1864-1927), Johan  Andreas dèr Mouw (1863-1919), J. H. Leopold (1865-1925), Adriaan  Roland Holst (1888-1976), Theo van Doesburg (1883-1931), Til Brugman (1888-1958), Jan Jacob Slauerhoff (1898-1936), Martinus Nijhoff (1894-1953), Hendrik Marsman (1899-1940), Gerrit Ach- terberg (1905-1962), Jan Hanlo (1912-1969), Bert Schierbeek (1918-1996), Jan G. Elburg (1919-1992), Hans Lodeizen (1924-1950), Lucebert (1924-1994), Gerrit Kouwenaar (né en 1923), Hans Faverey (1933-1990), H.H. ter Balkt (né en 1938), Eva Gerlach (née en 1948), Anneke Brassinga (née en 1948), Tonnus Oosterhoff (né en 1953), Jaap Blonk (né en 1953), Esther Jansma (née en 1958), Nachoem  M. Wijnberg (né en 1961), Rozalie Hirs (née en 1965), Erik Lindner (né en 1968), Saskia de Jong (née en 1973).


    Les traductrices & traducteurs : Kim Andringa, Kiki Coumans, Daniel Cunin, Henri Deluy, Saskia Deluy, Liliane Giraudon, Saskia de Jong, Erik Lindner, Bert Schierbeek, Anna Maria van Soesbergen, Éric Suchère.

     

    L’anthologie sera présentée le 15 novembre à 19h00 à l’Institut néerlandais (Paris) et le 2 février 2012 à la Maison Descartes (Amsterdam)

     

      couverture : Bert Schierbeek, La Porte, trad. Henri Deluy, Fourbis, 1991