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Né le 4 novembre 1935 à Amsterdam, Willem van Toorn est romancier, poète, essayiste et traducteur (en particulier de Kafka et de John Updike). Sobre et teintée d’ironie, sa poésie explore les « entrebâillements » de la réalité tout en montrant un grand attachement aux paysages et à la nature. En compagnie de son épouse Ineke Holzhaus, l’auteur partage son temps entre les Pays-Bas et un hameau du Berry. L’essentiel de son œuvre est publié à Amsterdam chez Emanuel Querido ; Willem van Toorn vient d’ailleurs de consacrer une biographie à cet homme à l’occasion du centenaire de la naissance de la maison d'édition (2015).
Les jeunes éditions bruxelloises L’arbre de Diane publient un choix de sa poésie dans la toute nouvelle collection « Soleil du Nord » qui a pour vocation de faire découvrir des auteurs d’expression néerlandaise.
Willem van Toorn, Une cage à la recherche d’un oiseau
liminaire Benno Barnard, traduction Daniel Cunin
Bruxelles, L’arbre de Diane, 2016
Liminaire au recueil
Communiqués de presse mythiques
En 1983, quand je fis la connaissance de Willem van Toorn au Festival de poésie de Rotterdam, je n’avais pas encore 30 ans. Grand postado à peine remis de mes oreillons et arborant une fine moustache, je servais, à la manière d’une enfant de chœur, le culte de la poésie moderniste dans laquelle je voyais mon salut. T.S. Eliot, Guillaume Apollinaire et Martinus Nijhoff – le poète néerlandais le plus influent de la première moitié du XXe siècle – formaient ma Trinité. De vingt ans mon aîné, Willem van Toorn écrivait des poèmes, comment dire, plutôt gentils me semblait-il, qui s’adressaient en premier lieu à des dames émotives. Je m’empresse de préciser que je pensais la même chose de ceux de Rainer Maria Rilke.
Il se trouve que j’allais changer bien plus que Willem. Témoignant d’une constance remarquable, il n’a cessé en effet de composer dans une tonalité propre, si bien qu’il est parfois difficile de dire si tel de ses poèmes est récent ou remonte à plusieurs décennies – quoi qu’il en soit, c’est bien lui et personne d’autre que l’on entend. Ossip Mandelstam nous l’a dit : un poète, c’est d’abord une voix.
Pendant ce temps, j’évoluais. Sans renier « mes » modernistes, j’ai peu à peu découvert des ramifications merveilleuses dans le grand arbre de la poésie ; une poésie « accessible » à travers laquelle coule la même sève généalogique qui, ailleurs dans cet organisme complexe, nourrit les grands novateurs. Willem connaît mieux que personne l’histoire de cet art. La façon dont il incorpore ce savoir à ses vers sans forcer sa propre voix, voilà ce que j’ai appris à admirer.
Le poète Willem van Toorn, je l’ai réellement découvert en lisant la plaquette Eiland (Île), parue en 1991. Dans ces pages, une chose – chose présente dans l’ensemble de l’œuvre – m’a profondément touché. Une simplicité mystérieuse. Des communiqués de presse mythiques, faisant la part belle à des assonances et des enjambements aussi naturels que les méandres d’un fleuve. Et partout de l’amour, de la mort, thèmes jumeaux dans leur primitivité. Ainsi dans ce poème du cycle « Fin de partie » :
Tout ce qui reste : des histoires
racontées pour ralentir le reste
de ton temps, des héros. Eux portent
leurs boucliers sur le lent fleuve
avec intrépidité vers l’amont.
Et de la mer qui se soulève
vers la lune et la grève. De la nuit
où le hibou sans bruit s’étire avant
de déployer ses ailes et de frapper
avec douceur mais sans pitié.
De l’enfant qui entend l’appel
sans rien savoir de la souris et rêve
d’un roi dans un vieux palais.
Tire sur lui les couvertures
et sourit dans son sommeil.
Que fait Willem van Toorn dans ses poèmes ? Il gémit mélodieusement aux étoiles : il nous faut exister, nous dit-il, vous et moi, et si possible de la façon la plus humaine qui soit.
Permettez-moi de vous confier qu’à l’âge de 80 ans, soit toujours vingt de plus que moi, il est l’exception parmi les poètes européens, le seul qui, par sa voix saisissante, parvienne à me tirer des larmes.
Le dossier thématique de ce numéro 9/2015 de Deshima est consacré à l'étude de la correspondance entre savants francophones et néerlandais. Ces lettres sont révélatrices de la richesse des échanges intellectuels qui eurent lieu au cours du XVIIIe siècle dans les milieux jansénistes et, d’autre part, aux XIXe et XXe siècles dans les milieux académiques, en particulier au sein des communautés des historiens, anthropologues, sociologues et indianistes. L’analyse de ces correspondances, pour la plupart inédites, permet de mieux saisir le contexte de la circulation des idées de l’époque ainsi que les contenus de ces transferts intellectuels qui n’apparaissent pas toujours ouvertement dans les ouvrages publiés.
SOMMAIRE
Correspondance savante
Thomas Beaufils, Guillaume Ducœur – Avant-propos
Philippe Moulis – Une correspondance clandestine. Les jansénistes de la France septentrionale et des Provinces-Unies de la bulle Unigenitus à 1724
Annick Fenet – « Au-dessus des intérêts strictement nationaux ». La correspondance orientaliste de Senart à Snouck Hurgronje de 1909 à 1927
Thomas Beaufils – Marcel Mauss, la Hollande et les Hollandais. Correspondance de 1898 à 1938
Christophe de Voogd – Histoire d’une collaboration avortée. La correspondance entre les fondateurs des Annales et Johan Huizinga
Guillaume Ducœur – « Nous avons combattu ensemble ». Correspondance de Georges Dumézil et Jan de Vries de 1949 à 1964
Dan Dana – « L’étrange et beau univers du germanisme ». Correspondance de Mircea Eliade et Jan de Vries de 1955 à 1963
Savants mélanges
Viola Eshuis – Wim T. Schippers : l’enfant rebelle des médias
Pierre-Brice Stahl – Énigmes et nature des protagonistes dans la Hervarar saga ok Heiðreks et le Vafþrúðnismál
Littérature des pays du Nord
Nathan Trantraal – Vache enragée (poèmes traduits de l’afrikaans par Pierre-Marie Finkelstein)
Kaspar Colling Nielsen – Le Pélican (nouvelle traduite du danois par Catherine Jaegler)
A. Alberts – Le roi est mort (nouvelle tirée du recueil Îles, traduit du néerlandais par Kim Andringa)
Edvard Hoem – Complications amoureuses (texte traduit du nynorsk par Linnea Savio)
Tom Van de Voorde – Poèmes (traduits du néerlandais par Daniel Cunin)
Dans son roman Le Nom de la rose (1980), Umberto Eco met en scène un personnage qui répond au nom de Jorge de Burgos. Il s’agit d’un vieux bénédictin aveugle qui, dans le courant du Moyen Âge, dirige la bibliothèque d’un monastère. Au sein de cette communauté religieuse, plusieurs meurtres sont commis ; le moine chargé d’enquêter, Guillaume de Baskerville, est un franciscain progressiste. Burgos, qui incarne quant à lui une tradition figée, considère comme son devoir de protéger ses frères contre les livres qu’il estime dangereux. Parmi eux, un tome de la Poétique d’Aristote, qui promeut l’humour, la comédie. Burgos voit dans le rire une propriété des singes, qui ne sied pas à l’homme sérieux. Jésus, est-il convaincu, n’a jamais ri. Par conséquent, le bénédictin a caché l’exemplaire dans les dédales de la bibliothèque et a appliqué sur les pages une encre empoisonnée. Quiconque pose les mains dessus et le feuillette meurt. Baskerville découvre que Burgos est le coupable ; alors que les deux hommes se font face, le vieillard met le feu à la bibliothèque.
Jorge de Burgos n’est autre que Jorge Luis Borges (1899-1986). Âgé et aveugle, Borges occupait encore les fonctions de directeur de la Bibliothèque nationale de Buenos Aires ; poète, essayiste, conteur, il a signé nombre d’œuvres dont Inquisiciones et Otras Inquisiciones. Dans Le Nom de la rose, l’« inquisiteur bénédictin » fait figure (aux yeux d’Eco) d’adversaire du roman, genre bourgeois par excellence qui offre la possibilité de tout exposer en détail, d’adversaire en outre de stéréotypes comme l’exploration du monde intérieur d’un personnage (psychanalyse) ou le culte pour ainsi dire religieux de la sexualité. Chez Borges, le destin des protagonistes est ramassé en cinq pages tout au plus. La concision comme vertu. On est en présence d’un style aux antipodes de ce que propose un livre épais comme Le Nom de la Rose et maintes prouesses narratives qui plaisent tant à nos contemporains. Pour résumer, selon Borges, le réalisme pollue tout.
Politiquement, Borges est un adversaire du régime parlementaire. Baskerville, l’alter ego d’Eco, voit en lui un éteignoir de la Modernité. Comment dès lors expliquer, insinue l’Italien, l’estime dont l’Argentin bénéficie auprès d’écrivains et d’intellectuels dont la foi dans ces axiomes que sont l’égalité, les droits de l’homme, le progrès, l’art moderne, ne fait aucun doute ? En 1976, Borges a accepté d’être décoré par le dictateur chilien Augusto Pinochet ; même alors, nombre d’admirateurs ont soutenu qu’il convenait de dissocier cette distinction de l’œuvre. Tout au plus le dictateur incriminé rendait-il impossible l’attribution du prix Nobel de littérature à l’Argentin. Il n’en demeure pas mois que ce dernier condamne la démocratie, synonyme pour lui de « loterie des urnes », de « désespoir devant l’absence de héros pour nous guider ». Autant de motifs donc de donner raison à Umberto Eco contre la reconnaissance dont l’auteur de L’Aleph jouit auprès de connaisseurs.
Quiconque survole l’œuvre de Borges ne peut pas ne pas relever qu’il a affaire à un adversaire du modernisme. Les mouvements d’avant-garde de son temps, il les rejette avant de les ignorer. Les romanciers canonisés qui ont repoussé les limites du roman, tels Joyce et Proust, il les réfute en quelques lignes pour mieux les reléguer derrière des créateurs plus conventionnels comme Kipling, Stevenson, Chesterton, Schwob, Bloy. Quant à la poésie d’expression espagnole, il montre du respect pour la conception classique d’un Miguel de Unamuno et hausse les épaules devant l’icône surréaliste Federico García Lorca.
Ses admirateurs soulignent l’ironie, le sens caché, voire l’hérésie de sa phrase, relèvent qu’il convient de ne pas prendre tout ce qu’il a écrit au pied de la lettre. Borges prendrait avec habileté son lecteur à contre-pied, envisagerait la littérature comme un jeu. C’est en cela que son œuvre, censée regorger de traits d’esprit postmodernes, se distinguerait. Cependant, si l’on s’en tient aux nombreux entretiens qu’il a donnés, force est de constater que l’estime que lui accordent les postmodernistes ne manque pas de l’étonner. Fausse modestie ? Je ne crois pas. Il laisse entendre que ces gens ne le comprennent pas ou le comprennent mal. Voilà pourquoi il est constamment à la recherche de son antagoniste, de celui qui le démasque. Ce dernier s’est-il présenté dans la personne d’Umberto Eco ? En ridiculisant le célèbre Argentin sous les traits d’un inquisiteur du Moyen Âge, l’enquêteur italien en donne l’impression, mais n’a-t-il pas qualifié son roman d’hommage à Borges ? Des deux, celui qui joue plus encore que l’autre semble donc bien être Eco.
L’absence d’un sain éclat de rire qu’Umberto Eco met en avant pour dénoncer l’antimodernisme de Borges a un effet boomerang. Car si le rire triomphe dans un art, c’est bien dans le cabaret, le pastiche. L’écrivain néerlandais Frederik van Eeden (1860-1932), qui, lui aussi a vu le prix Nobel de littérature lui passer sous le nez, a noté dans son Journal : « l’humour et la dérision ne siéent pas aux esprits supérieurs ; Shelley n’était pas drôle, Byron si ». Dans sa Vie de Don Quichotte et de Sancho Pança, Miguel de Unamuno, lui aussi oublié par l’Académie suédoise, seul écrivain espagnol du XXe siècle que Borges estimait digne d’être suivi, a qualifié sans détour le héros de Cervantes de tragique. Quiconque se rit de l’assaillant des moulins à vent, soutient-il, a tort. Par conséquent, la critique d’Eco se révèle irréfléchie.
Et pourtant, Eco a en partie raison. L’admiration dont jouit Borges soulève des questions. Car il est bien un inquisiteur, non pas au nom de l’Église, mais pour le compte du canon classique et contre la Culture. Il faut lire à ce sujet sa plus longue nouvelle, « Le Congrès », dans laquelle on procède à un autodafé de livres à cause de ce que revêtent d’irréel et de superflu la plupart des écrits. Quant à la Culture en tant que succédané de la Religion, dit-il, elle sème plus encore le trouble. Abolir Dieu à la suite de Nietzsche, c’est déboucher sur la superstition de l’Éternel Retour, de la Nature, de la Vie. Ou sur le refoulement : « Le monde est un ensemble extrêmement étrange de phénomènes étonnants, mais je n’ai plus jamais éprouvé le besoin de placer au-dessus un quelconque créateur. En fait, la question de savoir pourquoi nous existons, ou pourquoi nous n’existons pas, est vide de sens. On ne saurait y répondre. » Telle est la conclusion à laquelle arrive l’écrivain néerlandais J. Bernlef (1937-2012), et avec lui la plupart des auteurs que l’on goûte de nos jours. Or ce qui est caractéristique de l’Argentin, c’est précisément qu’il n’a jamais cessé d’être en quête, ou plutôt qu’il n’a jamais renoncé à la métaphysique.
Dans « Les théologiens », nouvelle que l’on peut tout aussi bien regarder comme un essai, l’hérésie, si toutefois il y a hérésie, consiste en ceci que Borges fait dépendre du plus fort le triomphe d’antan de l’orthodoxie. Le châtiment de l’hérétique d’aujourd’hui, c’est de découvrir que ses convictions hétérodoxes – Judas corédempteur – lui valent, non plus l’excommunication ni le bûcher mérités, mais le silence total. Les questions portant sur la Foi n’intéressent plus les intellectuels, et c’est à tort selon Borges. Pas moins provocateur, le jugement qu’il émet sur la philosophie consacrée. Heidegger, par exemple, il le liquide en raison de l’hermétisme de sa langue et de son nazisme ; à Jaspers il reproche de feindre le désespoir par pure vanité. La philosophie en général ne se soucie guère des classements et compartimentages qu’établissent universités et bibliothèques. Croit-on vraiment que Franz Kafka ou Oscar Wilde avaient des vues moins profondes que Kant ou les auteurs que nous imposent les écoles de pensée ?
À la fin de sa vie, le bibliothécaire aveugle de Buenos Aires en vient à conclure qu’il préfère Dante à Shakespeare. Car Dante ne vous laisse pas tomber. Dans le Paradis, on distingue dans l’Aigle les visages des saints. Alors que dans le Simurgh persan, l’oiseau mythologique, disparaissent les pèlerins qui viennent à le trouver. La perte de l’identité individuelle caractérise l’Orient. Borges a écrit une étude sur le bouddhisme non sans poser que l’Occidental en lui ne pouvait se faire bouddhiste. Tous les jours, il priait le Notre Père en gothique.
Robert Lemm (traduction : D. Cunin)
Robert Lemm est un essayiste et hispanisant néerlandais. Outre de nombreuses études sur des écrivains d’expression espagnole, on lui doit une biographie spirituelle de Borges (traduite en espagnol sous le titre Borges como filósofo), une Histoire des Jésuites, une Histoire de l’Espagne, une Histoire de l’Inquisition espagnole, des essais sur Léon Bloy, Jean-Paul II, Benoît XVI ainsi que deux ouvrages sur la Dame de Tous les Peuples et les apparitions mariales d’Amsterdam.
Il a également à son actif une imposante œuvre de traducteur : Octavio Paz, Pablo Neruda, Alejo Carpentier, Jorge Luis Borges, Luis de León, saint Jean de la Croix, Miguel de Unamuno, Leopoldo Marechal, Juan Donoso Cortés, Nicolás Gómez Dávila, mais aussi Joseph de Maistre, Léon Bloy, Giovanni Papini et René Girard.
Un roman où la massive pendule d’un horloger allemand de Londres n’est pas sans rappeler celles des toiles de Chagall, où le chien Shakespeare annonce, dès les premières pages, la fragilité, la fin d’un monde.
Londres, à l’aube de la Première guerre mondiale. John refuse de s’enrôler, à l’inverse de son meilleur ami Martin, mû par un patriotisme vibrant. Bercé par Keats et Thackeray, John préfère se consacrer à la littérature, loin de la violence du conflit. Mais celle-ci ne va pas tarder à se rappeler à lui lorsqu’il découvre une terrible lettre, que son père, facteur, a omis de remettre à la mère du jeune soldat.
Fresque d’une période où les notions de courage et de lâcheté paraissent soudain floues, Courrier des tranchées raconte le gouffre entre l’exaltation de la guerre et son effroyable réalité. En virtuose de la construction romanesque, Stefan Brijs donne chair à des personnages déchirants, portés par une intrigue ingénieuse qui surprendra le lecteur jusqu’à la dernière page.
« Histoire vibrante et poignante de deux jeunes londoniens de quartiers populaires, ‘‘frères de lait’’ pris dans la tourmente de la Première guerre mondiale. »
A. Fillon, Livres Hebdo, 3 juillet 2015
« Courrier des tranchées est un hymne aux mots, ceux qui vous transportent dans les livres, ceux qui vous transpercent le cœur en quelques lignes dans des froides missives officielles. Par ce prisme original, Stefan Brijs n'a pas écrit un livre de plus sur la guerre de 14, son propos est universel et touche directement à ce qui nous donne le courage de continuer à vivre, à travers le destin (la vie ou la mort) de ceux qui nous sont les plus chers. »
Témoignage chrétien, 17 septembre 2015
« D'une belle écriture, d'une construction magistrale, cette histoire nous porte jusqu'au finale grâce à un suspense époustouflant. En filigrane, le lecteur partage l'amour et l'érudition de l'auteur pour la littérature, qui fait dire à un de ses personnages : ‘‘Un livre, ça doit nous amener à réfléchir. À modifier le regard que l’on porte sur la vie.’’ Ce chef d'œuvre en apporte la preuve. »
Les Échos, 11-12 sept. 2015
« Ce roman foisonnant questionne avec une grande finesse les notions de courage, de lâcheté, d'héroïsme, de trahison et de patriotisme. L’intrigue est construite de telle manière qu’elle se nourrit constamment de la richesse et de la complexité des personnages et des rapports humains. La guerre elle-même devient un des personnages, un ‘‘actant’’, qui influent sur la destinée des uns et des autres. Un roman dont les péripéties ne doivent pas occulter la subtilité et l’immense sensibilité de la narration. »
« 590 pages qui nous tiennent en haleine jusqu’au bout !
L’écriture de Stefan Brijs est si agréable que l’on tourne les pages sans s’en rendre compte. De l’émotion et des descriptions qui nous plongent dans le quotidien de John alors que l’Angleterre s’engage dans la Première guerre mondiale. »
Alexandre Fillon, Lire, oct. 2015
« Ample, vaste et subtile, la plume de Stefan Brijs capte son lecteur dès les premières lignes, l'emportant dans le souffle de l'Histoire, l'abandonnant au terme de 591 pages, épuisé, troublé, comblé, heureux d'un récit haute voltige. Un grand, très grand, roman. »
Les éditions liégeoises Tétras Lyre lancent une nouvelle collection de poésie dédiée aux auteurs d’expression néerlandaise, en particulier aux Flamands. Objectif affirmé : « lancer, en Fédération Wallonie-Bruxelles, un pont de passage et de dialogue entre deux communautés associées dans un même État fédéral ».
En attendant une anthologie de l’œuvre de Charles Ducal, deux premiers recueils viennent de paraître : Chants d’un cheval qui chavire d’Els Moors et le Slalom soft de Paul Bogaert, dans une maquette de Mona Habibizadeh.
Pour mettre la collection « De Flandre » sur de bons rails, Primaëlle Vertenœil et Gérald Purnelle se sont entourés de quelques connaisseurs en poésie flamande, à savoir Elke De Rijcke, Katelijne De Vuyst, Bart Vonck et Carl De Strycker.
Els Moors, Chants d’un cheval qui chavire,
traduction Kim Andringa, postface Anneleen De Coux