Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

flandres-hollande - Page 55

  • Dominique Rolin (1913-2012)

    Pin it!

     

    Un entretien

    avec Dominique Rolin (19/03/1982)

     

     

    Jacques De Decker rend visite à la romancière Dominique Rolin à qui l’on doit entre autres L’Enragé (1978), autobiographie apocryphe de Pieter Brueghel l’Ancien, et Dulle Griet (1977), livre dans lequel elle s’identifie à Margot la Folle, la femme cuirassée du célèbre tableau du peintre flamand. De la mort, de l’humour, de la Flandre, de Dostoïevski… au fil d’un retour sur L’Infini chez soi (1980) et Le Gâteau des morts (1982).

     

     

    Dominique Rolin fille de Breughel

     

     

    dominique rolin,jacques de decker,flandre,brueghelCloué sur son lit d’agonie par un rhumatisme articulaire qui l’empêchera à jamais de peindre, Brueghel se rappelle sa vie. Première enfance paysanne, atelier d’un maître célèbre, paysages et peintures des Flandres puis d’Italie, villes déchirées par la répression espagnole, huma- nité grouillante, femmes qu’il a aimées... vie transformée en œuvre.

     

     

     

    Dominique Rolin, entre fiction et réalité (entretien radio)

     

     chronique de Jacques De Decker sur Dominique Rolin

    podcast

     

     

    Lien permanent Imprimer Catégories : Entretiens, Espace Nord 0 commentaire
  • Poètes néerlandais de la modernité

    Pin it!

     

    Entretien avec Henri Deluy


    Modernité1.png


     

    A propos de son recueil L'Heure dite et l'anthologie Poètes néerlandais de la modernité

     

     

     

    DeluyAmsterdam.jpg

    photo : Rozalie Hirs & Thomas Möhlmann

     

  • Deshima – hors série n° 2

    Pin it!


    Strindberg et la ville / The cities of Strindberg

     

    Actes du XVIIe colloque international August Strindberg, Université de Strasbourg, 3-5 juin 2010

     

    Textes réunis par Elena Balzamo & Sylvain Briens


    Deshima2012HS.jpg

      

    Sommaire

     

    Entre la ville et la campagne

    Elena Balzamo : Les villes épistolaires de Strindberg

    Barbara Lide: “Undrar fortfarande varför jag som stadshatare skall bo i stad.” Strindberg in Berlin


    Ville visible et invisible

    Massimo Ciaravolo : Stockholm-Paris: Interaction as Structure in Sleepwalking Nights on Wide-awake Days 

    Anita Persson : Walking with August Strindberg. Reading the city

     

    Ville sensible

    Jan Balbierz : Men on the Edge of Nervous Breakdown. Some Remarks on Strindberg, Hamsun, Medicine and the City 

    Franco Perrelli : Ensam: the Narrator, the Town and an Adventure of Perception

     

    L’espace urbain sur la scène 

    Rikard Schönström : The Enveloping Home. Envisioning the House in Strindberg’s Chamber Plays 

    Jørgen Stender Clausen : Strindberg’s The Ghost Sonata. A Mumming Play

     

    Ville hétérotopique

    Mickaëlle Cedergren : Le monastère ou le refuge hors ville. Une tentative de remasculinisation 

    Eszter Szalczer : The City as Stage

    Maxime Abolgassemi : « Une ville vibre toujours » : circulation dans le Paris hétérotopique d’Inferno

     

    Ville du présent, ville du passé 

    Annie Bourguignon : Stockholm dans Götiska rummen et Svarta fanor

    Antoine Guémy : Gamla Stockholm : le fantôme de la ville. Strindberg, ethnologue 


    La ville fin-de-siècle 

    Henrik Johnsson : Strindberg and the Esoteric City

    Cecilia Carlander : Milieux opposés : Au bord de la vaste mer, Inferno et l’imaginaire décadent 

     

    La ville comme outil littéraire 

    David Gedin : Constructs of Meaning: Red Room, Inferno, Alone

     

     

    Commander la revue Deshima

     

     

  • Le Passage à l'Europe (bis)

    Pin it!

     

     

    Réception de l’ouvrage de Luuk van Middelaar

     

     

    luuk van middelaar,gallimard,histoire,philosophie,jacques de decker

     

    Après avoir présenté Le Passage à L’Europe de Luuk van Middelaar le 28 novembre 2011, le temps est venu de s’arrêter sur les échos qu’éveille cet essai publié dans la collection « Bibliothèque des Idées » chez Gallimard.


     

    Luuk van Middelaar reçu à l’émission « L’invité des Matins » (France culture) le 20 février 2012 




    Dans « Quand l’euro deviendra un instrument de puissance » (La Croix, 16/02/2012), Jean-Christophe Ploquin rend compte de l’ouvrage de Luuk van Middelaar à l’occasion d’un colloque organisé le 15 février par le groupe de réflexion EuropaNova : Avec un œil neuf, il y déroule le fil d’une construction européenne vieille déjà de 60 ans mais qui n’en est, selon lui, qu’à ses débuts. Il observe les frictions entre les modèles identitaires, entre les systèmes politiques, entre l’Europe des États, l’Europe des citoyens et l’Europe bureaucratique. Il se passionne pour « la naissance de cet univers où les intérêts nationaux et européens cohabitent, où ce sont des politiciens nationaux qui assument un rôle européen, qui se sentent coresponsables d’une entreprise commune. Aujourd’hui, l’Europe n’est pas en train de s’unifier culturellement, assure-t-il. Ce qui nous unit, on ne s’en aperçoit souvent que de l’étranger. L’européanité est presque insaisissable. La question n’est donc pas : comment va-t-on devenir Européen ? C’est : comment va-t-on vivre ensemble? Quel sentiment d’appartenance au club va-t-on développer ? Nous ferons l’Europe en imprégnant les États de ce sentiment, pas en forçant une intégration des États.Après la paix et la prospérité, la puissance doit être le prochain grand projet de l’Europe, prône Luuk van Middelaar, qui avait 16 ans lors de la chute du mur de Berlin. C’est un désir des citoyens et une nécessité pour les États. Les Européens ne peuvent fuir cette idée au moment où le monde vit dans le rapport de forces. Il faut faire vivre cette idée dans la population alors que ces dix dernières années, on l’a euphémisée en présentant l’Europe comme un ‘‘acteur’’ de la scène internationale. »

    Ce Néerlandais se doute que le chemin sera long. Il vient de « l’autre pays du ‘‘non’’ », les Pays-Bas, dont les habitants rejetèrent eux aussi par référendum en 2005 le traité constitutionnel européen. « Le ‘‘non’’ français marquait le désir d’une autre Europe alors que le ‘‘non’’ néerlandais manifestait le souhait de moins d’Europe », analyse-t-il.


    Fondapol a proposé un débat sur le livre en présence de : Luuk van Middelaar, Marcel Gauchet, Jean-Louis Bourlanges, Dominique Reynié & Christophe de Voogd



    Parole à présent au Belge Jacques de Decker

     

    sa chronique

    podcast

     

    sa critique
    podcast

     


    « Hourrah pour l’Europe ! »

     

    Il y a des livres devant lesquels, faute de temps, d’espace et surtout de recul, le chroniqueur se trouve réduit à une seule forme de commentaire : l’effet d’annonce. L’évènement est tel que l’essentiel est d’instiguer le public à y aller voir lui-même toutes affaires cessantes, parce qu’on se trouve devant un ouvrage qui provoque un avant et un après sa parution.

    La même attitude s’est imposée à moi, il y a, plus de vingt ans, lors de la parution du Nom de la Rose. Je me suis contenté de dire dans un bref article, « allez-y voir vous-mêmes, c’est trop important, on reviendra sur la question plus tard ». Ce même choc, sur le plan de l’essai cette fois, on le ressent à la lecture de l’essai de Luuk van Middelaar Le Passage à l’Europe. Histoire d’un commencement. C’est un jalon, een mijlpaal, comme on dit en néerlandais, langue de l’auteur qui est Hollandais, superbement transposé en l’occurrence dans la version française de son ouvrage par ses traducteurs Daniel Cunin et Olivier Venwersch-Cot. On ne pourra plus parler valablement de l’Europe désormais sans en tenir compte.

    CouvLuuk1.png

    La littérature sur l’Europe, le pamphlet récent de Hans Magnus Enzensberger l’a illustré, est le plus souvent dénigrante. Il est facile de se moquer d’un enfant qui apprend à marcher, et il est tout aussi condamnable de sacrifier à cette sévérité déplacée. Or, l’Europe com- mence, elle est toujours engagée, comme le sous-titre de cette magnifique synthèse, qui se lit comme un passionnant récit, le souligne, dans son « commencement ».

     Qu’est-ce qui éclaire sa réussite, en-dehors, du savoir, de l’effort, du talent littéraire de l’auteur ? Deux éléments majeurs : Van Middelaar est un historien et philosophe de moins de quarante ans. En d’autres termes, il n’a jamais vécu dans un autre espace qu’européen, fût-il en cours de constitution, processus qui n’aura d’ailleurs, tout porte à le croire, jamais de fin. D’autre part, répétons-le, il est un citoyen des Pays-Bas. Or, si l’on doit laisser une chose à nos voisins du Nord, c’est qu’ils ont de l’Europe une grande expérience, puisqu’ils en sont membres fondateurs, et qu’au surplus ils n’ont cessé de la soumettre à leur vigilance critique, avec le pragmatisme et le rationalisme qui les caractérisent. Car n’oublions pas que si la France est le pays de naissance de Descartes, les Pays-Bas furent l’une de ses terres de refuge et d’élection.

    C’est que Van Middelaar a la tête philosophique autant qu’historique ou politologique. Il cite Machiavel, Hobbes, Erasme, Hegel, quelques grands esprits européens qui savaient penser au-delà des frontières nationales, que séparaient cependant des guerres sanguinaires, il ne renvoie qu’à très peu de penseurs contemporains, dont on doit admettre qu’à la différence d’Edgard Morin et de quelques rares autres, ils ont bien peu « pensé leur continent ». En fait, son magnifique livre ouvre une voie : celle d’une philosophie ancrée dans le réel qui prendrait l’Europe pour objet. S’étonnera-t-on dès lors que l’une des consciences les plus actives de l’Europe d’aujourd’hui, et son représentant le plus emblématique, Herman van Rompuy, ait repéré ce jeune prodige et ait fait de lui l’un de ses collaborateurs les plus proches ?

    Jacques De Decker (La Marge)

     

     

    Joëlle Kuntz offre dans l’édition du 4 février 2012 du quotidien suisse Le Temps un bel aperçu du Passage à l’Europe

    luuk van middelaar,gallimard,histoire,philosophie,jacques de decker,france culture

    luuk van middelaar,gallimard,histoire,philosophie,jacques de decker,france culture



  • Un poème, un livre - Hugo Claus

    Pin it!

     

    « Une femme (1) » de Hugo Claus

     

     

     

    ClausPoèmes.png

    Poèmes, trad. Maddy Buysse*, préface Gaëtan Picon, postface Jean Weisgerber, Éditions des Artistes, 1965



      

    Met schaterend haar,

    Met meeuwenogen, met een buidel op de buik,

    Een moeder of een goede verrader,

    Wie kent deze laaiende vrouw?

     

    Haar nagels naderen mijn hout,

    Haar klauwzeer wekt mijn jachtige huid,

    Als een jachthoorn hangt zij in mijn haar te tuiten.

     

    Zij nadert in vouwen en in schicht,

    In hitte, in hars, in klatering,

    Terwijl in staat van begeerte,

    Gestrekt als een geweer en onherroepelijk

    In staat van aanval en van moord ik

    Omvat, doorploeg en vel,

    Gebogen, geknield, het geurend dier

    Tussen de lederzachte knieën.

     

    Zij splijt mijn kegel

    In de bekende warmte.

      

    De Oostakkerse gedichten (Amsterdam, De Bezige Bij, 1955)

     

    PoèmesClaus39.png




    hugo claus,poésie,maddy buysse,traduction littéraire,belgique,flandre« Si le plus doué des écrivains flamands d’aujourd’hui, Hugo Claus, a reçu tous les dons : ceux du narrateur, du dramaturge, et même du peintre, c’est dans la poésie – par sa poésie – qu’ils trouvent leur ordre, leur source, leur clef. Le naturalisme social d’une pièce comme Sucre, l’écriture objective des récits, l’expres- sionnisme brutal des gouaches, qui éclatent comme vessies de sang sur le mur : ce serait les entendre à contresens qu’omettre de voir jouer dans leur énonciation, leur gesticulation élémentaire (et physique non sans crudité), la lumière d’un excès proprement poétique. L’ombre qui leur donne ce juste dessin vient de ce feu qui brûle ici : le même dans les recueils successifs qui vont de 1953, date des Poèmes d’Oostakker, au « reportage » de 1961 sur New York – feu trop vif, trop simple, trop vrai pour ne pas prêter son incandescence au métal d’une autre langue, quelle que soit la distance du néerlandais au français, et quelque hasardeuse que soit, chacun le sais, toute entreprise de traduction poétique. »

    Gaëtan Picon, « Une poésie physique », p. 9.

     

     

     

     

    hugo claus,poésie,maddy buysse,traduction littéraire,belgique,flandre« En s’éloignant de son point de départ – la vie organique – pour s’aventurer dans les sphères rationnelles, Claus ne fait en somme qu’élargir son domaine : entre l’animal et l’homo sapiens s’établit un va-et-vient ou plutôt une symbiose. À vrai dire, il n’y a plus de dilemmes : esprit ou matière, sujet ou objet. Tout est dans tout. Ce poète peut s’observer avec la froideur du chirurgien et s’identifier au faucon ou à l’argile. Il est partout, moi et non-moi à la fois. Du même coup s’affaissent les barrières entre l’individu et la société. Vis-à-vis de l’Autre, la démarche de Claus est faite d’approches et de replis. Solitaire, il veut parler à son ‘‘frère’’, l’expliquer à lui-même, l’avertir (voyez ses aphorismes, ses impératifs) des périls de l’existence, et tout cela reste dans la lignée moraliste. À l’extroversion correspondent l’emploi du mythe, de l’histoire, de la ratio apollinienne ainsi que le souci croissant de mitiger l’hermétisme du langage. Mais comment aller plus loin ? Le chevalier Tundal se débat en bonne compagnie dans la géhenne ; cependant, chacun y souffre d’abord pour son compte : damnation bien ordonnée commence par soi-même, à huis clos. Étrange mouvement, en vérité, que celui-ci, qui épanouit le moi tout en le pelotonnant sur lui-même, qui paradoxalement est presque au même moment gonflement et tassement, main tendue et refermée, c’est-à-dire : tension. De là le désir de repos, la volonté d’adoucir les déchirements en freinant l’évolution vitale et en épuisant les ressources de l’instant éphémère, à la façon des ‘‘rois fainéants’’. »

    Jean Weisgerber, « Mouvements », p. 121-122.

     

     

     

    Hugo Claus en 1963 (vidéo en français) : ici

     


    hugo claus,poésie,maddy buysse,traduction littéraire,belgique,flandre* Maddy Buysse (1908-2000). Deuxième épouse de René Buysse, fils de l’écrivain flamand Cyriel Buysse (1959-1932). C’est dans sa maison qu’a été fondée la Cyriel Buysse Genootschap. A traduit un grand nombre d’auteurs flamands et néerlandais au cours de la seconde moitié du XXe siècle.


    Maddy Buysse sur Le Livre végétal de Jacques Hamelink 

    Maddy Buysse sur l'évolution de la littérature néerlandaise comparée à celle de la littérature françaiser

    Maddy Buysse sur le livre alpha d’Ivo Michiels

     


    Générique de Un soir, un train, film d’André Delvaux d’après le roman de Johan Daisne, traduit par Maddy Buysse



     

    Couvertures

     

    Hugo Claus, Poèmes, trad. Marnix Vincent, Lausanne, L’Âge d’Homme, 1998.

    Mark Schaevers & Hugo Claus, La Version Claus, trad. Alain Van Crugten, Bruxelles, Aden, 2010 (recueil d’interviews données par Hugo Claus).

    Johan Daisne, Un soir, un train, trad. Maddy Buysse, préface Marcel Brion, postface Jacques De Decker, Bruxelles, Éditions Complexe, 2003.